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Pluie modérée
Esprit du Feu
« On ne naît pas femme : on le devient. »
Fondation et clôture :
Type d'Organisation :
1117 - ...
Ordre Religieux
Faction mère
Brève :
« Le principal fléau de l'humanité n'est pas l'ignorance, mais le refus de savoir. »
Formé par Anvaëlle Lius suite à la fondation de Doléria et la construction du temple de Fulrullia par Keadon I quelques années plus tôt, le culte de l'esprit du feu est un ordre hétérodoxe consacré à l'aide et la protection des femmes.
Racines :
« L'homme sérieux est dangereux ; il est naturel qu'il se fasse tyran. »
Anvaëlle, lors de l'intronisation de Keadon I :
« Un nouvel ordre émerge, non pas de vérités naturelles, mais de virilités inquiètes : les démons se font possesseurs et les conquérants rois, tandis que les nôtres meurent enchaînées ou abattues tels des animaux, des mains de ceux qu'elles ont protégées si ardemment. »
« Le présent n'est pas un passé en puissance, il est le moment du choix et de l'action. »
A compléter
Linéaments :
« Impossible de faire la lumière sur sa vie sans éclairer, ici ou là, celle des autres. »
Anvaëlle, à sa première consoeur :
« Je ne pourrai vraiment être moi que lorsque nous le serons toutes, car je ne serai vraiment libre que lorsque chaque maillon aura été brisé. En cela, je ne lutte que pour moi-même ; c'est parce que nous sommes liées par cette tyrannie, que nous sommes toutes assujetties à ce joug, que ma voix porte pour d'autres. L'esprit du feu ne défend aucun autre idéal que cette libération, cette volonté partagée qui appelle à exister dans sa pleine mesure, et toutes ses variations. Elle n'est pas faite de dogmes, mais d'aspirations. C'est pourquoi elle est tout ce qu'elles ont besoin qu'elle soit. Elle peut aussi bien être fer de lance, gardienne et confidente, professeure, mère pour celles à qui elles ont été arrachées, ou hérésiarque pour celles qu'ils voudraient forcer à s'y réduire. Et c'est aussi la raison pour laquelle elle ne sera jamais que ce dont elles ont besoin qu'elle soit : l'esprit du feu ne souffre d'aucune domination, paraîtrait-elle sensée. Nous alimenterons chacune de ses braises, et n'éteindrons aucune de ses flammes, qu'elles brûlent ou se répandent en incendies même par-delà les terres de Fulrullia. Quand son brasier illuminera l'ensemble de Vesperae, quand il avivera le cœur de toutes nos sœurs, alors nous pourrons soutenir les préceptes que nous estimerons bons ; mais il ne peut être de justice qu'égale et éclairée. »
« Se vouloir libre, c'est aussi vouloir les autres libres. »
« Ces désirs transcendent évidemment nos natures, car elles sont communes à chaque éphémère : l'esprit du feu est par essence l'opposée de l'oppression, et bénit tout être cherchant à s'en affranchir. Lui octroyer notre seule compassion, ne pas lui accorder nos entières passions, serait nous renier nous-mêmes, et ce pourquoi nous sommes : les combats se partagent bien mieux que le pain pour qui souffrent des famines provoquées des mêmes mains avides et tortionnaires. »
Pensées :
« La femme est tout ce que l'homme appelle et tout ce qu'il n'atteint pas. »
Extrait d'une leçon d'Anvaëlle à sa fille adoptive :
« Fulrullia n'est que le récit des femmes reprenant leurs droits, et ses rites et ses enseignements les plumes qui la retranscrivent. Sa prêtrise est nôtre, car le plus sensé des mâles considère encore les relations comme un échange équitable, ignorant qu'aucun ne peut l'être ; parce qu'ils sont hommes et nous félines. Après tant d'années d'esclavage, ils ont oublié les sens de la passion qui anime celles qui cherchent à se libérer de leur joug : ils ne discernent même plus les chaînes passées à notre cou. Ils les pensent part de nos êtres, et chaque tentative de les briser une hystérie née de thymies instables, capables de faire la pluie comme le beau temps, ou d'entrer en éruption à tout instant. Alors ils cherchent à nous taire ou nous contenter, nous contrôler de leur force brute ou nous apaiser de leurs maigres offrandes, sans jamais parvenir à mettre le doigt sur ce que nous désirons : la place qui nous revient en Vesperae, dont ils ont fait leur seul privilège, à l'en estimer naturel. À leurs yeux, nous sommes des jacinthes pourpres, habitées de démons qui nous auraient créées. Nous sommes bien plus que cela, Ainah : nous sommes danavan, ne portant aucun autre mal en notre cœur que celui d'une justice pour nos sœurs.
« C'est dans la connaissance des conditions authentiques de notre vie qu'il nous faut puiser la force de vivre et des raisons d'agir. »
Mais nous ne l'obtiendrons pas en suppliant un patriarche qui n'en a plus que la moitié d'un, et abandonne sa fille au devoir qu'il devait accomplir. Non, tu devras d'abord te souvenir pour leur rappeler : connaître notre histoire, des ères où les rois servaient les impératrices, aux temps des souveraines dans l'ombre sans qui aucun de nous ne serait. Quand ils comprendront que ta réalité n'est pas de leurs faits, les éclairés te dédaigneront, mais tu seras irréprochable, car c'est la seule chose que leur médiocrité tolèrera, et tu les détromperas. Ils y ont peut-être dédié leur vie, mais nous sommes dédiées à nos mortes : tu te rendras sur leurs tombes, et tu constateras de tes propres yeux leur héritage. Tu ressentiras toute l'étendue de leur passion qui brûle encore aujourd'hui parmi leurs descendantes, et leurs Thorgrim feront pâle figure aux pieds de nos reines drows. Un jour viendra où tu porteras leur flambeau, mais tu devras d'abord révéler ta flamme ; celle qui fait de toi qui tu es, et non ce qu'ils veulent que tu sois. En cela, nous ne pourrons que t'accompagner : seul le guide s'impose, l'esprit du feu ne fait qu'éveiller ce qui couve. Des courtisanes aux conquérantes, nous sommes toutes uniques, et certaines ne veulent qu'aider celles qui rejettent Danava quand d'autres embrassent ses chants et forêts ; il n'appartiendra qu'à toi de trouver ta voie. Nous te rendrons les opportunités qu'ils nous ont refusées, sans jamais chercher à t'orienter : tant que tu t'attelleras à aider nos sœurs à nos côtés, face à n'importe quel trouble qui pourrait les affecter, tu te verras accordé le temps d'en explorer chacune, jusqu'à être certaine de ton choix. Et quand tu te sentiras prête, tu te rendras au sommet du mont Fulmyne, éprouver ton ardeur parmi toutes les nôtres.
« Exister c'est oser se jeter dans le monde. »
Alors tu partiras, Ainah, propager ta flamme partout où tu iras ; et lorsqu'elle aura attisé à son tour celles qu'ils étouffent, tu te sauras digne prêtresse de Fulrullia. »