
Une belle journée de moniac dans les plaines du Triomphe. Une charrette chargée de quelques paquets et de deux tonneaux descendait vers le sud, tirée par deux chevaux. Et qu’ils soient montés dès Proncilia ou en cours de route, les prix avantageux pour une place à l’arrière avaient su attirer quelques gens qui préféraient faire route à plusieurs, que ce soit pour la sécurité, la rapidité ou toute autre raison.
Un jeune homme, entrant à peine dans l’adolescence était assis à côté du cocher, plongé dans un livre malgré le cahotement. Il releva la tête et ferma celui-ci.
« Où dormirons-nous ce soir ? demanda-t-il au cocher.
—S’il n’y a pas d’incident, on mont’ra l’camp un peu plus loin dans les hauteurs », répondit celui-ci de son habituel ton sec.
Le plus jeune jeta ensuite un œil par-dessus son épaule vers les voyageurs. Voyant ceci le cocher releva le menton, sans véritablement se retourner et demanda au dernier monté :
« J’te descends où déjà ? »


(HRP : Vous pouvez vouloir aller n'importe où dans le sud du royaume si la ville se trouve "globalement" dans l'axe Proncilia-Lyzdo (pas d'Abheleim par exemple). Le cocher acceptera les détours contre compensation financière. Vous pouvez embarquer à tout moment, à tout endroit traversé avant la fin du périple avec un chargement raisonnable. Vous êtes les bienvenues pour toute éventuelle intervention de votre part impliquant tous les personnages à bord, j'offre principalement un contexte.
La marchandise semble, d'après les échanges précédent être la propriété d'Adonis.)



« Les gardes à l’intérieur, expliqua laconiquement le cocher tout en suivant le convoi s’éloigner au pas du regard une nouvelle fois. Si j’étais riche, je les ferais marcher ou monter à cheval à côté, et dormir à l’extérieur, alors j’dirais qu’ils n’ont pas beaucoup vivres. »
Au « Prêt » de Jurgen, le cocher rangea dans sa chemise les affiches sur lesquelles les croquis de diverses personnes et quelques descriptifs pouvaient y être aperçus. Il remonta ensuite à sa place et se détendit les jambes une dernière fois avant un moment puis reprit les rênes en main.
De son côté Adonis avait fait rechercher quelques saucisses sèches à Martin, qu’il avait observé avec une étrange insistance alors que Carnage et Massacre se remettaient en mouvement, quelques brins d’herbe encore entre les lèvres.
A la question du cuisinier, il détourna finalement la tête pour le dévisager.
« Je regrette de ne pas avoir pu jeter un œil à tous les produits. Mais je n’ai de toute façon pas de quoi conserver la plupart », déplora-t-il d’un air qui trahissait finalement son jeune âge.
Il se reprit cependant rapidement, jetant un œil aux produits ramenés pour Jurgen.
« Je n’ai pas compris grand-chose à ce paysan-là, c’est à vous ? » demanda-t-il en montrant ces derniers.