Son campement de fortune n'était pas réellement situé à Karasa mais elle demeurait la cité la plus proche, protégé par quelques gardes, composé de quelques tentes, il se trouvait bien en périphérie de la ville, au cœur du désert et surtout bien plus rapproché qu'ils ne pouvaient le penser de leur position, mais la tempête avait eu l'effet escompté, si elle ne les avaient pas suffisamment désorientés elle les avait au moins démoralisés.
Assis en tailleur, les yeux clos, dans un état presque méditatif, son esprit emporté ailleurs, dans un autre temps. Soixante-quinze ans en arrière déjà.
Elle viendrait, il le savait. Parce que personne n'échappait à son destin et c'est ce que leur divinatrice avait prédit, il lui arrivait de se tromper, bien entendu, même la magie avait ses faiblesses, surtout quand il s'agissait du destin.
Mais quand tous se reposaient sur Sirine Ishtar, eux préféraient accorder leur confiance à celle qui lui avait enseignée.
Soixante-quinze ans déjà.
Les habitudes avaient la vie dure pour un homme de son âge et bientôt tout ce qu'il avait trop longtemps connu allait changer, mais ça ne l'effrayait plus.
Il avait oublié jusqu'aux raisons de son allégeance, mais ça n'avait plus aucune importance. Bientôt ce serait terminé.
Mais avant il fallait passer par Vermeil.
Tarik l'écouta attentivement, Fossecrelle. Livia Fossecrelle. Il n'avait jamais entendu ce nom auparavant, essentiellement parce qu'il ne s'intéressait pas beaucoup à ce nouveau monde. Ce qu'il en avait vu lui avait laissé un souvenir amer. L'ancien n'était pas parfait, bien sûr. Mais avec le nouveau pouvoir dont ils disposaient il serait bien meilleur que celui-ci et peut-être pouvaient-il l'espérer, meilleur que celui d'antan. L'homme continua de l'écouter, gardant le silence, après s'être servit lui même il s'empara de sa tasse et bu une gorgée. Zalfiel était un trop bon élément pour l'heure pour s'en séparer. Sa maîtrise de l'abjuration, ses artefacts et sa détermination en faisaient un Pillard appréciable. Son plus grand défaut demeurait sa loyauté et avec ses nouvelles cartes en main il le savait à présent, bien qu'il répugnait à cela habituellement, peut-être faudrait-il le sacrifier à ses ennemis sur l'autel de leur grande cause. Un instant il acquiesça, Tarik avait de nombreuses idées pour les mettre en déroute, il avait déjà explorés quelques pistes évoquées par Camélia, il ne restait plus qu'à les mettre en œuvre. L'homme se fendit finalement d'un sourire, Camélia était indéniablement une mage puissante et elle disait vrai autrefois ils avaient eu quelques liens et Tarik savait entretenir ses relations. Pour autant si Livia se mettait en travers de leur chemin ils se verraient dans l'obligation de l'éliminer. Mais pour l'heure le chef de la garde préféra opter pour une approche diplomatique. "Nous ne lui ferons aucun mal si ce n'est pas nécessaire, il serait bon que tu épuises leur temps, nous allons nous charger d'épuiser leur moral, me concernant je donnerais mes directives." Il l'observait à présent attentivement alors qu'elle révélait la supercherie. Intéressant, sa capacité à se dupliquer était une information qu'il ne faudrait pas oublier à l'avenir. Tarik reprit plusieurs gorgées de thé, la laissant terminer. Puis à son tour il reprit, à sa question, arborant comme à son habitude un ton neutre. "Fais leur perdre un temps précieux, tes informations m'ont été pertinentes, éloigner Livia de notre route et les ralentir me semble être tout ce que je peux te demander de plus raisonnable, de notre côté nous allons nous arranger pour les mener en bateau. Ainsi ils repartiront de Minghelle sans avoir l'envie d'y revenir. Et si il faut leur donner la sensation d'avoir accomplis ce qu'ils étaient venus faire ici… Alors nous y consentirons."
Parfois il fallait faire des sacrifices, pour le plus grand bien.
Ayant fini de raconter sa diatribe, répondant à ses questions. Elle vit rincer ses mains, lui laissant alors le soin de faire la même action. Elle avait peu pratiquer cette coutume mais bon, autant elle était excédée, autant elle préférer ne pas tout capoté avant même que quelque chose n'ai commencer. Elle se mit alors à faire exactement ce que Tarik avait fait pendant qu'elle avait parler, tout en le regardant verser le Thé. C'est alors qu'il s'arrêta net, et qu'il lui posa la question qu'elle s'attendait: "Qui est-elle ? Les liens qui t'unisses à cette individu m'intriguent, mais si tu ne souhaites pas en parler je le comprendrais." Camélia était quelque peu tirailler. La jeune fille était certes lier à elle mais pas nécessairement par le sang. Et pis au vue de leur interaction, on pourrait plus dire qu'elle se crache des mots d'oiseau plus qu'autre chose. Mais elle lui répondit tout de même quasiment aussitôt. - Fossecrelle. Livia Fossecrelle. Une jeune femme quelque peu têtue et bornée, mais énormément tirailler dans son propre esprit. A bien des égards, elle ressemble à sa mère, malgré qu'elle ne l'aime pas. Elle le vit alors reprendre son service, et après l'avoir terminer et déposer la théière et s'être réinstaller, il reprit; "Mais ces hommes et femmes sont nos ennemis. Ils agissent contre notre but et tentent de s'opposer à nous. Je ne peux promettre qu'il n'arrivera rien à ta protégée, mais je ferais le nécessaire pour l'éviter, si tu y tiens, en l'honneur de notre longue collaboration." Tout en finissant de faire la petite coutume, elle se rinça les doigts et répondit: - Peut-être. Mais au première abord, sans jouer l'avocat du diable, vous les avez voler. Si la personne n'ai pas morte, n'est-il pas évident qu'elle fera tout pour retrouver ce qu'on lui à pris? Encore plus si c'est un artefact magique, et aussi si des connaissances se font eu aussi attaquer! De plus, sans vouloir t'offenser, avoir recruter un ancien-elfe qui est leur ennemi dans tes rang, n'arrange pas tes affaires. Il a peut-être de jolie joue-joue, mais il te fou dans les problèmes car il le traque en même temps que leur artefact perdue. Ayant fini son rinçage, elle se permit de prendre sa tasse et huma cette dernière, avant de trempé ses lèvres de son contenu. Alors que lui avait enlever le voile sur le bas de son visage. C'est alors qu'il reprit la parole "En échange il te faudra nous aider en retour. Non pas que cette situation soit donnant-donnant, mais si tu souhaites au mieux prévenir ta jeune protégée de nous, il faudra les mettre sur une fausse piste, si ils se placent trop souvent en travers de notre route je ne puis assurer sa survie." Évidemment, il allait pas me faire sa gratuitement. Non pas que je l'espérais mais je n'aimerais pas que ça demande ne soit plus gagnant pour lui et son petit groupe que perdant pour moi. pensa t-elle. - Soit, pas que ça soit dérangeant. En vérité, si tu joues bien tes cartes, tu devrais pouvoir les faire se balader. De ce que je sais, malgré qui soit la pour leurs affaires et pour l'ex-elfe, ils ne sont pas trop friand de tous ce qui se passe ici. Leur groupe est assez hétéroclite. Ils sont même assez vite excédés selon certains point. Tu pourrais, je ne sais pas moi, par exemple, une attaque sur plusieurs jours pourrait les ralentir. Ou bien les faire se séparer! Après tout, c'est toi qui commande tes hommes, tu connais l'endroit mieux que moi, tu s'auras plus te débrouiller sur le choix. Dit-elle prenant une légère gorgé. Cependant, reprit-elle. Je le rappel, ne toucher pas à Livia Fossecrelle, ou je me mettrais en colère. Si cette chère filleule qu'est la mienne devait-être ne serait-ce qu'être égratigner. Je ne sais pas si je pourrais être aussi gentille, que l'on soit ou non d'ancien ami. dit-elle s'arrêtant après une gorgée, tasse à la lèvre. -Sans vouloir te manquer de respect, si tu pense que j'étais véritablement en colère en arrivant, alors tu ne sais pas ce qui pourrait arriver si je l'étais vraiment. reprit-elle en reprenant sa gorgée, avant de reprendre à nouveau. - Et pour que tu sois tout de suite au courant, au cas ou une mauvaise idée ne traverse ton esprit, celui de tes hommes ici ou tes bras droit comme Ba'al, qui déciderait de s'échauffer et tenté quelques chose après mes mots… elle baissa sa tasse, cette dernière à moitié-vide. Je ne ne suis pas la vraie Camélia. Je ne suis pas idiote au point de venir directement. La sureté est une chose à prévaloir. elle posa alors la tasse sur la table, et s'accouda en le regardant de ses yeux rouge. Bien alors, c'est quoi cette échange !
Ses doutes s'étaient confirmés, l'hématomancienne était agacée. Il l'écoutait tranquillement évoquer sa garde, puis l'homme abattu dehors. Tarik aurait pu s'en irriter si les pertes humaines signifiaient quelque chose pour son organisation, pas seulement qu'il n'attachait aucune forme d'importance à leur vie, c'était le cas, mais il savait aussi que leur retour sur cette terre était assuré, et que tout comme lui ils braveraient la mort. Lentement Tarik se dirigea vers la théière qui avait alors cessée son office, continuant d'écouter les propos de son invitée, alors qu'elle lui faisait part des raisons qui l'avait amenée ici, autrement dit protéger quelqu'un, le chef des Pillards disposa sur la table leur faisant face deux plateaux de cuivre, l'un portant la théière métallique, ciselée de motifs floraux représentation d'une flore qu'on ne trouvait nul part sur l'île. Sur le second plateau était disposé deux verres dorés parsemés de gravures argentées, agrémentés de représentations géométriques diverses, à l'intérieur quelques feuilles de menthes fraîches et à leurs côtés une coupe imposante, en réalité un rince-doigt traditionnel dont les motifs formaient sur le blanc immaculé une mosaïque de couleurs chaleureuses.
Protéger quelqu'un ne ressemblait guère à l'attitude habituelle de Vermeil, par conséquent il la laissa poursuivre, intrigué, poursuivant le rituel. Sans se départir de son air concentré, sur les propos de son interlocutrice autant que sur la préparation du service du thé il disposa à leurs côtés le lance-parfum, rempli d'eau, celui-ci dégageait une légère odeur de rose. C'était un grand jour que de revoir une alliée de si longue date, Tarik savait prendre soin de ses invités autant qu'il pouvait le faire pour ses ennemis. Très jeune il avait appris tout ces gestes et malgré les morts ils étaient une chose qu'il n'avait jamais oublié, souvenir d'une ère quant à elle révolue, d'une famille et d'un foyer qu'il avait probablement aimé mais que le temps avait à présent totalement éclipsé de sa mémoire. Une fois qu'elle eut terminé il se rinça les mains, laissant le lance-parfum aux bons soins de son invitée, il était de coutume qu'invité et hôte nettoient leurs mains avant de prendre le thé, mais seul l'invité avait le droit à cette attention particulière. Quelques minutes supplémentaires s'écoulèrent, quelques grains dans un sablier, un temps précieux durant lequel Tarik versa le liquide chaud dans la tasse de sa vieille connaissance, le servant haut, il avait à de nombreuses reprises aperçu les serviteurs des plus nobles représentants de l'ancien Empire appliquer cette méthode et il l'avait à son tour imité. Finalement alors qu'il venait de servir Camélia il s'attarda sur elle, suspendant temporairement son propre service. "Qui est-elle ?" une question simple et concise, qui semblait sans aucune arrière pensée. Bien que cette nouvelle attitude le surprenait, Tarik pensait que Vermeil lui avait dit la vérité. Pourquoi inventer un mensonge aussi étrange, après tout ? "Les liens qui t'unisses à cette individu m'intriguent, mais si tu ne souhaites pas en parler je le comprendrais."
Il reprit le service, venant terminer celui-ci il reposa la théière sur le plateau, en silence, ce n'est qu'après s'être réinstallé qu'il reprit.
"Mais ces hommes et femmes sont nos ennemis. Ils agissent contre notre but et tentent de s'opposer à nous. Je ne peux promettre qu'il n'arrivera rien à ta protégée, mais je ferais le nécessaire pour l'éviter, si tu y tiens, en l'honneur de notre longue collaboration."
Se débarrassant finalement du voile qui couvrait habituellement le bas de son visage, révélant la fine cicatrice qui traversait ses lèvres de bas en haut. Ses doigts autour de la tasse comme pour se réchauffer un instant, ne craignant plus le contact brûlant, après tout, que pouvait la chaleur si même la mort n'était plus en mesure de l'arrêter ? "En échange il te faudra nous aider en retour. Non pas que cette situation soit donnant-donnant, mais si tu souhaites au mieux prévenir ta jeune protégée de nous, il faudra les mettre sur une fausse piste, si ils se placent trop souvent en travers de notre route je ne puis assurer sa survie." Tarik n'avait cure de ces étrangers, il n'avait rien de personnel à leur encontre, si ceux-ci pouvaient quitter l'île cela arrangerait ses affaires tout aussi bien que de les savoir morts. Pour l'instant du moins.
Ne se préoccupant pas des gardes à l'intérieur, Camélia continua sa route jusqu'à être devant Tarik. Se dernier était assis là, semblant l'attendre. "Je suis heureux de te revoir, Vermeil."
- Humph, je pourrais dire la même chose. J'espère d'ailleurs que ses gardes ne sont la que pour faire statut et ne pas pensé faire quelque chose, ou bien ils pourraient bien finir comme celui de dehors! dit-elle agacée. Elle le vit lui indiqué le coussin rouge cramoisi sur lequel s'asseoir. Vue la couleur, oui on dirait qu'elle était donc bien attendu. "Du thé ?" S'asseyant, elle lui fit un geste de la main pour lui répondre par l'affirmatif. Maintenant assise en tailleur, elle se mis à attendre l'arriver du thé. Qu'importe lequel ce serait en terme de goût ou même si il avait eu dans l'idée de l'empoisonner . Cela ne ferais pas grandement effet. Cependant ce dernier lui posa une question qu'elle s'attendait évidemment qui lui serait poser! "Après tout ce temps passé loin de l'île, qu'est-ce qui t'amènes par ici, Vermeil, qui plus est, avec de potentiels ennemis ?" Devait-elle dire la vérité? Ou bien devait-elle trouver une réponse toute faite ou juste totalement random … Claquant sa langue, elle se mit alors à lui répondre. - A dire vrai, j'aurais pu ne pas à venir sur l'ile, mais un élément du groupe dans lequel je me suis embarquer m'ai quelque peu lier. Et il semblerait que vous vous en êtes un peu trop approcher. De plus j'ai cru comprendre que certains de tes voleurs avaient jouer un peu trop à Proncilia. Au vue de l'état de la maison, ça à plus jouer les bourreaux que les voleur. Enfin qu'importe, ça je m'en fiche, ce spectacle était quelque magnifique mais pas pour tous! Cependant comme je l'ai dit, vous vous êtes un peu trop approcher d'une personne avec qui je suis quelque peu lier, et qui plus ait avec votre dernier petit membre elfique. J'apprécierais donc que cette petite fille rentre vivante hors de l'île. Je suis donc la comme un 'ange gardien' si on puis dire ! finit-elle par lui dire, prenant alors après sa diatribe son thé pour le goûter si ce dernier lui fut verser et donner!
Sur le chemin les gardes n'avaient pas interrompus Camélia, lui jetant simplement des regards attentifs, l'ordre avait été donné de ne pas intervenir sur le passage de l'hématomancienne, cet ordre ne s'appliquant qu'à son arrivée et non à son départ, après tout qui sait ce que Vermeil avait prévu ? Tarik leva le regard vers elle, installé en tailleur sur un coussin bleuté tandis que lui faisant face un coussin d'un rouge cramoisi, séparant les deux une petite table parfaitement ajustée à la hauteur.
Le chef des Pillards détailla ses traits avec une certaine attention, ne laissant rien transparaître sur son propre visage qui était en partie dissimulé derrière son voile, Vermeil semblait agacée, courroucée, Ba'al en était-il la cause ?
"Je suis heureux de te revoir, Vermeil." Le ton de sa voix était monocorde, aucune chaleur ne transparaissait dans celle-ci, déjà à l'époque Tarik n'était pas quelqu'un de très expressif, les années passant ne l'avait rendu aux yeux du monde extérieur que plus glacé. Ce monde n'était plus le sien, ces gens n'étaient plus son peuple et il y'a longtemps que cette vie avait arrêtée d'être la sienne, mais bientôt tout prendrait fin. Ne se formalisant aucunement de l'empressement qu'elle avait manifestée il lui indiqua le coussin si celle-ci ne s'était pas déjà installée, Tarik entendait bien prendre son temps, on ne rattrapait pas le temps perdu en courant après lui, il ne suffisait pas de retourner le sablier pour en récupérer les grains, pour rattraper le temps il fallait le prendre.
"Du thé ?" Derrière lui la théière s'était mise à siffler et à fumer abondamment, c'est instinctivement qu'il avait déplacé ses doigts contre ses cottes alors qu'il avait croisé les bras, touchant la marque de renaissance sur sa peau. Mille fois il était mort et encore mille fois il mourrait, parce que bien peu importait la vie quant on avait perdu tout ce qui vous animait. Ou presque.
C'est à un rythme mesuré qu'il reprit, l'ayant laissé parler si elle le souhaitait, prenant en considération ses paroles avant d'y répondre plus tard, il avait tout de même demandé : "Après tout ce temps passé loin de l'île, qu'est-ce qui t'amènes par ici, Vermeil, qui plus est, avec de potentiels ennemis ?"
Son ton s'était fait neutre, Tarik l'était, simplement mû par la volonté de comprendre, il n'y avait encore ni hostilité ni jugement dans sa voix.
Cela pourrait changer.
Elle avait mis plus de temps qu'elle n'aurait souhaiter pour arriver. Elle était qui plus ait, excédé par la situation. Cela faisait un moment qu'elle n'avait pas eu une dose de sang conséquente à se mettre sur la langue. Contrairement à ce que certains ou certaines pourrait bien penser, ce n'était pas pour rester jeune et belle qu'elle consommait du sang. Elle pouvait après tout manger et boire autre chose. Certes, le sang la conserver, mais il était aussi une partie de son pouvoir d'Hématomancienne. Plus encore, certains pourrait dire que c'était comme une drogue. Elle mentirait si elle disait que ce ne fut pas le cas. Elle pouvait sans passer, mais pas pendant de large période. Cependant, actuellement, elle n'était pas qu'en manque de sang. La situation, l'idiotie de certains de leur petit groupe et d'autres petites choses en accumulé l'énervée. Pas au point d'en avoir ses yeux changer, mais elle savait qu'au moindre petite déclic, ça changerait elle la première personne sur son chemin à ce moment la aller finir par être dans une situation que personne ne souhaiterait ! ~ Ce fut après plusieurs autres heures qu'elle commença à distinguer quelque chose, autre que du sable, du sable, des bestioles, des cactus, du sable, des dunes et oh encore du sable. De ce qu'elle put distinguer, ce fut une forme humaine! Bien elle avait donc fait cap dans la bonne direction semblerait-il. Finissant de s'approcher elle fut alors interpellée! "Eh vous !" Regardant l'homme qui l'avait interpellée, elle vit le malaise sur son visage et son attitude nerveuse. "C'est vous Camélia ?" Elle le vit alors approcher sa main à son arme et déjà excédée ce fut le seul déclic qui manquer à Camélia pour faire ce qu'elle finit par faire, tout en donnant une réponse au pauvre bonhomme. - En effet c'est moi, et toi tu es sur mon chemin, et je n'ai pas le temps pour les personnes insignifiante. Elle lui passa alors à côté, tout en lui caressant le visage de ses ongles long, lui lacérant le visage assez profondément et finit par les planté en lui, le tuant sur le coup en lui ayant absorbé son sang. Le pauvre bonhomme s'écroula après cela sur le sable, en un corps inerte et assécher. La nature ferait disparaitre le reste du corps.
Elle aurait habituellement fait cela plus proprement et plus délicatement mais elle n'avait pas le temps. Elle se mit donc à marcher vers la tente et ouvrit cette dernière, y pénétrant sans outre mesure !
Elle se ferait de plus en plus proche à mesure que le temps passait, il lui connaissait un attrait particulier pour le sang. Ses doigts glissèrent un instant sur le tatouage qu'il dissimulait habituellement sous ses vêtements et ses bijoux et il ressentit un instant la lente ondulation du pouvoir, alors qu'il lavait le bouquet, puis il retira soigneusement les feuilles de menthe. Les intentions de Vermeil étaient troubles, bien qu'elles n'aient jamais été véritablement limpides, même il y'a soixante-quinze ans, c'était un esprit libre : Du moins le pensait-elle, avec pour seule faim d'étancher sa propre soif de sang pour conserver sa jeunesse. Prisonnière de sa condition tout comme eux.
Un verre d'eau bouillante pour rincer le thé. Mais bientôt leurs chaînes seraient brisées et enfin ils retrouveraient tout ce qu'ils avaient autrefois perdus. Quoique cela puisse être.
Après avoir glissé le thé vert à l'intérieur de la théière Tarik replaça sa veste sur ses épaules, réajusta ses bijoux, puis ajouta la dernière touche au tableau : Son turban.
Précautionneusement il versa l'eau bouillante à l'intérieur de la théière. Et Vermeil n'allait plus tarder à présent.
~
Au loin l'homme distinguait une silhouette, il était habitué à la chaleur harassante du désert mais cette fois il le sentait ce n'était pas un jour comme un autre, est-ce que les actions de Ba'al avaient déréglées la stabilité du désert ?
Il n'en savait rien, il n'y connaissait rien de plus en magie que ce qu'on lui demandait de voler, tâche rendue possible grâce au tatouage en forme d'astre de Danava qui ornait sa main gauche, le chatouillant légèrement, témoin silencieux d'un objet magique à proximité. C'était sans doute cette femme qu'il distinguait un peu mieux à présent, ses cheveux immaculés déteignant considérablement dans le paysage aride.
Encore quelques vols et c'était terminé, c'est tout du moins ce qu'avait promis Tarik, il l'espérait. Il commençait sérieusement à se demander si il pourrait à nouveau fouler les pavés des villes sans se faire agresser par la population dont il avait autrefois fait partit. "Eh vous !" héla t'il en voyant la femme se rapprocher, elle avait quelque chose.. d'extrêmement dérangeant. Sa pâleur en plein désert souligné par ses yeux très bleus peut-être. Ou.. autre chose de plus profond. Machinalement il frotta sa main d'un geste nerveux, priant intérieurement pour que cette oasis en plein désert ne soit pas empoisonnée. "C'est vous Camélia ?" appela t'il, portant ses doigts à sa ceinture d'un geste nonchalant, mais proche de son arme, puis il attendit la réponse de son interlocutrice tandis que son chef attendait patiemment dans sa tente, lui affrontait les intempéries du désert.
Malgré quelques regard après la mort des deux vers des sables, elle n'avait rien laisser transparaître. Après tout, qui d'autre dans ce groupe aurait pu manipulé le sang? Pas sa chère petite Fossecrelle, même si elle était enfant de deux mages noir, ce n'était pas son don, ni son courant, et elle douter qu'elle l'aurait utiliser si elle l'avait eu. La pirate? Certainement pas. Le shaamah? Trop proche de la nature et un peu naif ! La femelle shaamah? Un peu fouine, elle fait plus psychiste qu'une hématomancienne et puis Livia semblait la connaître donc peu probable. Le Raaksah? Trop fonce dans le tas à vouloir taper tout et n'importe quoi ! Le mage Thaumaturge? Un peu trop à l'ouest et ne semble pas avoir un courant magique du genre. La seconde personne au nom de fleur? Même si elle à l'odeur du sang qui flotte sur elle, pas elle ne fait pas mage, et elle semble connaître la shaamah. La venue d'autre terre? Elle pourrait être un bon bouc-émissaire mais ne semble pas être une mage! Il ne restait donc plus qu'elle. Et bien même si ça avait eu des doutes, personnes n'a semblait vouloir en parler! Ce qui l'a encore plus surpris, c'est pendant la petite partie pipelette de Ba'al! Étant la seule personne non toucher par son psychisme, personne n'avait semble t-il notifier ses paroles à son égard. Trop concentrer sur les paroles reçu par lui? Où bien n'avait-il pas véritablement compris? Bon il est vrai que la personne qui semblait la plus intelligente et surtout la plus à même de dire quelques chose, était la petite Livia mais cette dernière était tomber dans les vapes. Cependant elle devrait peut-être remercier Ba'al pour cette porte de sortie. Son petit spectacle de sable lui avait donner l'occasion de partir sans être vue. Cependant elle n'avait pas très appréciée la menace qu'il lui avait donner. Peut-être devrait-elle plutôt lui rappeler qui elle était. Elle faisait maintenant route vers l'Est, si elle ne se tromper pas, c'était par la bas que ce trouver Karasa. Mais connaissant la personne, ce n'était pas en pleine ville qu'il se trouvait! Peut-être devrait -elle possiblement faire parler des gens !