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Famille Sedalyn
« Les raisins sont comme la raison ; infertiles sans un grain. »
Date de création :
Réputation :
Ere barbare
Neutre
La famille Sedalyn est une famille aisée et connue pour ses exploitations de vigne et ses élevages à Argelas, l’héritage de la famille est également celui des armes où de nombreuses femmes s’engageront au sein de l’armée.
Ancienne famille d'Argelas, ayant pris racine dans la ville depuis bien avant la Conquête de Roland Ier en tant que membres de la communauté. On raconte que le nom proviendrait d'un mariage entre les Seyan et les Dolian, deux familles emblématiques de la cité des lutteurs, d'autres prétendent que ce serait une erreur de retranscription. Nul ne serait assez fou pour le faire remarquer aux membres de la famille qui sont fiers de leur patrimoine et de leur cité dans laquelle ils s'impliquent.
Localisation
La famille Sedalyn a connu un premier essor de la Conquête de Roland Ier, ses membres vénéraient le combat et s'ils cédèrent la ville sans se battre, ils finirent par rejoindre les rangs de l'armée. C'est là que leur réputation guerrière fut mise en valeur. Ce faisant, certains membres s'étendirent dans d'autres cités, aujourd'hui on compte des Sedalyn à Lumetyrion, Trigorn, Proncilia et Saphan.
Ce n'est qu'avec le règne de Roland III que la famille Sedalyn parvint à acquérir ses richesses ; ses exploitations de vignes dans un royaume continuellement en fête furent appréciés par certains membres du temple de Brastos et ils parvinrent à nouer des accords avec de nombreuses auberges.
Réputation
La réputation de la famille Sedalyn n'est ni bonne, ni mauvaise. S'ils sont impliqués dans les discussions communautaires d'Argelas, ils peuvent apparaître au sein de la cité comme des figures emblématiques de la ville, ayant toujours eu à cœur de la protéger et de la préserver de diverses influences extérieures.
A ce jour, l'héritage familial repose en majeure partie sur Cathleen Sedalyn. Elle œuvre à conserver une éthique qui lui est propre au sein de ses exploitations.
La famille cependant a quelques tensions avec les autres concurrents commerciaux, bien que ça ne reste que de l'ordre du commerce, ils sont opposés à une autre famille à Argelas et à d'autres exploitations de Sonak, dont ils méconsidèrent les productions. Cependant, en l'hommage des grands lutteurs de la famille, tous les Sedalyn font preuve du respect dû et de l'honneur nécessaire face à leurs opposants.
L'un de leurs membres, un certain Fernand Sedalyn, est connu par les assidus du bloball comme étant le meilleur de sa génération, surnommé : le Raisin.
Membres de la famille
Dans la famille, les membres sont aussi éloignés les uns des autres qu'on peut l'imaginer. L'héritage des exploitations a toujours été transmis au membre le plus habilité à le faire perdurer et ne rejoignant pas l'armée. Depuis les tensions de l'héritage, trois générations avant celle-ci, ils se font un devoir que de transmettre à tout un chacun, membre de la famille, de quoi subvenir à leurs besoins et une place de choix.
Ce népotisme assumé proviendrait d'une volonté de ne pas s'accaparer les biens que leurs ancêtres communs créèrent. Aussi, l'on compte cinq branches familiales à Argelas, une à Lumetyrion et d'autres dans différentes villes.
La branche des Producteurs est celle qui hérite de l'ensemble des exploitations, actuellement entre les mains de Cathleen Sedalyn et, par soutien, de sa tante Vera Sedalyn. Lors du meurtre de son frère et de sa belle-sœur, Vera s'engagera au sein des armées délaissant une carrière prometteuse dans les combats d'arènes.
Différents enquêteurs se penchèrent sur ce meurtre, pendant que Cathleen sera recueillie par d'autres membres de sa famille. En finalité, c'est un cousin proche de la branche des raisonnés qui, considérant qu'il avait été lésé, se vengera sur sa propre famille au point de les tuer.
La fille qu'il avait eu disparaîtra, jusqu'à réapparaître des années plus tard, enfermée pour son affiliation à l'Hydre. Une entente avec l'armée lui permettra de devenir une infiltrée. En parallèle, Cathleen suivra différents cours privés pour apprendre à maîtriser ses dons et ses compétences de dessin, jusqu'à même rejoindre le Temple de Danava, tout en apprenant à gérer les exploitations familiales.
En parallèle, les Sedalyn de Lumetyrion sont impliqués notamment dans l'auberge et dans les champs, ils demeurent éloignés des affaires du Royaume et préfèrent rester concentrés sur eux-mêmes. Lorsque leurs fils héritier s'enfuira, à la suite de l'apparition d'un terrible monstre, ils n'abandonneront jamais les recherches ; en vain. Kenneth était déjà dans la Maison quand ils auraient pu le retrouver. A sa sortie, il se refuse encore à retourner les voir, incertain de maîtriser suffisamment ses dons.
Histoire
Les débuts
Imaginez l'étrange rencontre entre deux personnes que tout oppose. Rien n'aurait pu prédire que Jonas et Alexia puissent un jour trouver quoique ce soit en commun. Et pourtant, c'est au détour d'un bon verre de vin, dans le clan d'Argelas, que cette rencontre décida du destin de toute la famille.
Encore à ce jour, nul n'est bien sûr des véritables raisons qui les poussèrent à s'apprécier, il était connu que les Seyan et les Dolian ne pouvaient ni se voir en peinture, ni en portrait, ni même de loin par une nuit de brouillard - les Seyan étaient myopes, mais c'est un détail.
Si le fameux auteur dramaturge avait eu vent de cette histoire, l'histoire se serait conclue avec un poison bien différent : du vin dont ils raffolaient tous les deux. Les Seyan se vêtissaient avec des équipements d'une excellente manufacture, c'était d'ailleurs leur plus grande fierté en plus d'être les amis du chef du Clan. A côté, les Dolian dans leurs frusques et leurs mines pâles trop allongées criaient leur étrangeté à qui voulait bien l'entendre : ils venaient du clan d'Azrak qui s'acoquinait avec les nains. Et s'acoquiner avec les nains étaient aux yeux des Seyan une insulte à tous les arts. Leur racisme latent n'était pas leur moindre défaut, mais le plus désagréable au quotidien.
Alors, entre l'héritier des amis des nains, habillé comme s'il sortait d'un quelconque trou à rat, et l'héritière de l'influence, habillée dans un étrange mélange entre plaques et tissus colorés, l'on se doutât selon toute vraisemblance qu'il y aurait des étincelles.
Des étincelles, oui, qui mirent le feu à la cave où ils buvaient ; littéralement. Héroïquement, l'héritière le sauva. Et tout à fait moins héroïquement, l'héritier l'insulta. C'était l'une de ces histoires d'amour d'ennemis à amants qui feraient jaser tout le clan ; les va-t'en guerre disaient alors qu'ils pariaient sur lequel étriperait l'autre en premier. Les acoquinés des nains assumaient qu'elle passait trop de temps à se soucier de ses vêtements et qu'elle ferait une intoxication à tous ces colorants. Et les autres, eh bien, les autres se fichaient comme d'une guigne d'une pauvrette amourette de cet acabit. Officiellement, tout du moins.
Le temps passa et peu à peu le feu de la haine devint un long océan - ceux d'ouragans, de tempêtes et autres tsunamis d'amour. Ils s'épousaillèrent dans une gigantesque célébration qui ferait rougir Roland III lui-même et, peut-être par ivresse, peut-être pour d'autres raisons, l'un et l'autre perdirent Seyan et Dolian pour devenir : Sedalyn.
Les... trop nombreux descendants
Il faut savoir une chose sur Jonas et Alexia. Les deux avaient une tolérance aux poisons absolument terrifiante. L'on accusa même Jonas de ne pas s'être acoquiné avec les nains, bien pire : avec les drows. Alexia, héritière barbare plutôt que barbante, elle, était suspectée d'avoir le coude trop prompt à se lever sur l'alcool, l'inhibant à toutes formes de conséquences sur ce qu'elle ingurgitait.
En vérité, les raisons importent peu, les conséquences bien davantage : aucune potion ne pouvait fonctionner pour empêcher Alexia de tomber enceinte. Ni sur l'une, ni sur l'autre. Ils tentèrent tout et si bien, que rien ne fonctionna.
Alors, faut-il parler de ces lanjis terriblement frais qui nécessitaient de se réchauffer ? Aucune importance. Ils eurent beaucoup d'enfants. Une quinzaine de petits Sedalyn aux bien trop nombreux cousins, fils et filles barbares des acoquinés des nains aussi grands et grandes que l'on pouvait le deviner.
Certains, hélas, périrent de diverses maladies, mais il en resta un bien grand nombre car ils avaient tous hérité de la constitution démente de leurs parents. Ainsi, la famille Sedalyn du clan d'Argelas explosa son nombre d'héritiers à chaque génération.
L'on prétend que leur citation serait la suivante : "Craignez les frais Lanjis, mais neuf mois plus tard."
La Conquête
La vie des Sedalyn suivit son cours. Ils finirent par devenir Seyan à la place des Seyan et les Dolian, eux, s'éteignirent faute de descendants. Ils furent très tristes de le constater, si bien qu'ils levèrent leurs cornes bien haut - la fidélité était très importante, pour eux, mais les lanjis étaient plus froids encore.
La suite de ce moment n'est pas très intéressante. Ils gagnèrent en pouvoir, en influence, en terres, en associés et finirent par obtenir quelques terrains. Certains y construisirent des fermes, des silos, d'autres plantèrent des vignes, des pommes de terre et ils luttèrent vaillamment et tous en cœur contre le temps terrible qui crevassait les roches et cassait les pieds aux agriculteurs.
Quand, soudain, à la surprise générale de tous - sauf de vous - la conquête de Roland Ier débuta. Les Sedalyn se divisèrent en trois camps : ceux qui s'en fichaient, ceux qui voulaient combattre et ceux qui préféraient éviter des morts.
Ils firent un compromis, les désireux de combat rejoignirent les rangs de l'armée, ceux qui s'en fichaient continuèrent leur existence sans que rien ne change - car après tout, à se foutre de tout, on finit par se ficher de vous et les derniers qui désiraient la paix surveillèrent les terres des autres.
Autant vous dire qu'avec une première génération à quinze héritiers - dont 9 qui eurent au moins trois enfants chacun, qui eux-mêmes eurent des enfants, et ainsi de suite, la famille Sedalyn n'était limitée que par les moniac envernaux et les lanjis grelotants, maladies, autres gangrènes à cause de combat, et tout ce que nos terribles époques pouvaient receler de pire.
Considérez donc que même si les deux tiers des membres finirent par périr, le tier restant demeurait plus élevé que le nombre d'habitants de Sarosa et Lumetyrion réunis. Même plus riches encore, car cela faisait bien moins de bouches à nourrir.
La guerre économique
Les clans n'étaient plus, vive le roi.
La guerre terminée et Roland II en train de planifier des routes, bâtiments ou autres folies sorties de son esprit, les Sedalyn y virent une occasion en or : ils devinrent charpentiers.
Sauf que les bougres étaient aussi myopes que l'étaient les Seyan, en plus du coude toujours trop élevé. Ce fut la décadence la plus absolue pour toute la branche des Charpentiers des Sedalyn. Il existe par ailleurs encore des vestiges de leurs exactions : des portes donnant sur le vide, des murs trop penchés pour être honnêtes et des toits qui se prennent pour des routes.
Ajoutez à cela la volonté patriarcale de transmettre que le nom des hommes, et vous retrouverez les Sedalyn fort dépourvus quand le féodalisme fut venu. Au moins, gardaient-ils tous leurs champs et la majeure partie de leurs granges.
Leurs histoires de vin tournaient au vinaigre, la goutte eu tôt fait de prendre le meilleur d'entre eux, car, rappelons-le, boire avec modération évite de se retrouver tout jaune. Aussi, les événements ou leur nez légendaire, leur fit comprendre quelque chose.
La citation de cette époque est peu ragoutante et vous pardonnerez leurs esprits embrumés par cette élocution peu distinguée, mais elle est essentielle pour comprendre comment ils se relevèrent du déclin : "Qui boit en aval, court loin de l'amont."
Les Sedalyn savaient qu'ils avaient un problème de boisson, et un gros. Ils se rendaient bien compte qu'à trop s'enivrer ils perdaient des éléments essentiels, tout en acceptant que les eaux charriaient bien des maladies - leur excuse favorite quand ils devaient se calmer. Plutôt que de baisser le coude, ils allégèrent le vin. Ils réussirent l'exploit de faire du vin à teneur de raisin pour éviter de finir rampant à Davos venue.
Et ce vin plut. Il était brut ou doux, fruité ou amer. En résumé, ils firent plus de vin qu'il n'était nécessaire et les mauvaises lignées devinrent mères de vinaigre qui aromatisa les plants de salades dépourvus de goût. Ils eurent même le génie d'en faire de jolies perles dont la noblesse s'enorgueillissait : du cou à l'assiette.
La sobriété retrouvée - ou tout du moins, dans des proportions plus acceptables, les Sedalyn furent prêts à accueillir Roland III.
Les célébrations
Roland III arriva, avec lui l'arène de bloball où les petites mains des charpentiers - les trois du fond qui étaient moins terribles que les autres, les cruches des producteurs et enfin les petits nouveaux : les éleveurs de moutons se firent tous indispensables.
Les revenus de guerre avaient eu des enfants qui rejoignirent les rangs de l'armée et ainsi débute l'histoire que vous connaissez des Sedalyn qui sont bien plus mesurés et sobre - personne n'irait dire le contraire de Vera.
La richesse et l'opulence n'était pas pour eux et ils ne visaient pas plus d'or dans les coffres que de sourires aux lèvres. Ils instaurèrent une véritable fraternité dans leur culture de travail - et dans leurs cultures tout court. Ainsi, ils distillèrent avec savoir-faire les fruits de leurs récoltes que les maraudeurs ne prenaient pas.
Leur richesse se compte en terre, en fidèles travailleurs et en échanges commerciaux fructueux. L'ère de Roland III permit au Temple de Brastos de faire sa grande avancée et aux Sedalyn de se créer une identité bien plus propre.
Certains partirent en voyage pour affaires et ne revinrent jamais par familles. D'autres nouèrent des amitiés et certains des relations non conventionnelles jusqu'à ce que ce patrimoine, que je vous conte avec beaucoup d'ironie, les rendent fiers. Ils n'étaient ni parfaits, ni incroyables, un peu banal l'avoueraient-ils bien volontiers. Mais ils demeuraient des enfants des clans barbares d'Argelas et refusèrent à tout jamais de ployer l'échine à un autre roi que le seul qu'ils avaient accepté : Roland Ier.
Le jour d'hui.
Comme vous le savez à présent, vous qui avez tout lu jusque-là - bravo. L'histoire des Sedalyn est jonchée de drames, comme le décès des parents de Cathleen. Elle n'en parle que peu, préfère ne pas les évoquer et même les registres dans l'armée ont disparu avec sa demande auprès de Vera.
Cathleen est plutôt réservée et n'aime définitivement pas que l'on se rappelle à quel point elle a traversé moults épreuves... Et encore moins que l'on obtienne illégalement ces terribles informations.
Bien sûr, Vera a refusé de cacher le nom du Sedalyn enfermé, mais ce n'était pas le propos. Sur la tombe de ses parents, dans le cimetière d'Argelas, l'épitaphe qui y est gravée est le dernier souvenir qu'elle a d'eux.
"Pour ce jour, jusqu'au dernier : l'amour."
Ysaline, elle, a décidé d'allonger sa liste de délits et de crimes bien plus tard en faisant déterrer puis immoler son père. Elle a jeté les cendres dans une rivière quelconque pour ne plus jamais s'en souvenir et préfère ne garder que son nom de famille, pas le nom qu'il lui a donné : Sedalyn. Aussi, appelez-la Sedalyn, de toute façon personne ne se souviendra d'Ysaline. Quant à son histoire, après avoir fini perdue à la condamnation de son père, elle a été recueillie par l'Hydre. Elle y a grandi et s'est rapidement fait un nom. Une fois attrapée par l'armée, elle a pris conscience de tout le mal qu'ils faisaient. Douée pour les combats en arène, sa trahison lui a offert une rotule en miette qui lui est douloureuse. Elle le vit bien mal. Mais puisque Cathleen lui avait demandé une citation, un jour de grande éloquence, Sedalyn lui donna ce qu'il en était : "Merde."
Il y a également Kenneth, qui hésite toujours à être Sedalyn. Et quelques autres membres qui rôdent ici et là, selon où vous vous trouvez. N'oubliez jamais qu'en croisant un Sedalyn, mieux vaut lui offrir un mauvais vin d'Argelas qu'un bon vin de Sonak car ils prétendraient, tout de go, que le bon vin de Sonak est sans doute une bouteille volée à Argelas.