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Zad Rak
Extrait d’un devoir de Livia Fossecrelle, amateure de l’école de magie :
« La taille de chaque chose n’est pas directement liée à l’énergie : une créature gigantesque ne possèdera pas plus d’énergie qu’une chose minuscule. L’énergie ne peut se quantifier, ni par sa puissance, seulement par sa qualité et son utilisation. Ainsi, il est communément admis que la gourmandise du lancement d’un sortilège est un élément de langage permettant de rendre compréhensible une notion complexe.
L’être lançant un sort prodigue de sa propre force pour synthétiser l’énergie immatérielle en un contrôle d’un élément, ce n’est pas l’énergie qui se vide à proprement parler, mais la capacité d’un corps à supporter cette métamorphose.
Puisque la taille n’est pas quelque chose que l’énergie comprend, ce que les sortilèges de rétrécissement parviennent à faire sur des objets peut être appliqué à des entités vivantes, en réajustant les approximations pour éviter de quelconques désagréments d’ordre physiques. »
Extrait d’un brouillon de la présentation de manipulation des sortilèges par Livia Fossecrelle, agrégation de magie :
« Lors de l’établissement d’un sortilège et de sa création, le responsable se doit d’en comprendre l’ensemble des mécanismes intrinsèques. [BR : Vous parlez pour ne rien dire.] Pour cela, chaque mot choisit lors de la formule guide la fusion de l’énergie en magie. L’établissement de différences sémantiques dans leur sens intrinsèque doit être prise en considération pour que le sens puisse être universel, [BR : Quelle ironie que vous parliez de sens universel en vous répétant et complexifiant inutilement votre phrase. Vous aurez peut-être des points bonus auprès de vous-savez-qui.] les utilisations de patois et de différentes terminologies en évolution seront dès lors à proscrire. [BR : Comment définissez-vous l’évolution de mots plus que d’autres ?] Dans le cadre du sortilège de rétrécissement, l’utilisation de termes antonymes suffit à créer un agrandissement requis [BR : Que les plus grands archimages vous entendent, aucun d’entre eux n’avait compris que c’était si simple.] en plus de différentes variations [BR : Soyez moins précise, on risquerait de comprendre où vous voulez en venir.] et essais réalisés sur des objets, puis des animaux, prouvant la compétence du sortilège à s’appliquer sans causer de dégâts trop importants. [BR : Aucun dégât n’est toléré si non explicité.]
L’autorisation de l’Assemblée des Mages d’utiliser des sortilèges de métamorphoses sur autrui dépend directement de la notion reliée et indivisible de temporalité brève [BR : Si vous me citez à nouveau le directeur Legrand sans faire mine de comprendre, je vous vire.]. En l’absence du cadre de sécurité temporelle, il est formellement interdit de pratiquer ces sortilèges. [BR : Explicitez les fonctions de sécurité temporelles, si l’énergie ne connaît pas de taille, elle ne reconnait pas le temps comme nous. Etudiez davantage.] »
Inspirée par le surnom que Guenièvre a prodigué à Za’addha Siani : Zad Rak, Livia a décidé d’offrir un présent en leurs noms à toutes les deux au gardien du rêve. Pour cela, elle s’inspira des mots de l’enfant sur la taille incroyable de Za’addha et que cela signifiait une grande force. Fouillant dans ses ouvrages, elle remit la main sur ses anciens essais à l’école et retrouva ses sortilèges d’agrandissement.
Elle confia la quête à Guenièvre, lors de ses sorties au marché, de trouver un bijou acceptable pour le Raaksah, ce qu’elle finit par trouver sur l’un des étals. Livia se chargea de l’enchanter en offrant au garde du corps tout ce qu’elle imaginait nécessaire pour courir le moins de danger possible.
En prononçant le surnom que Guenièvre avait inventé, l’artefact permettait à son porteur de grandir d’une trentaine de centimètres : Zad Rak.
Cependant, bien consciente que cela serait insuffisant pour qui voulait vaincre une liche et de nombreux démons, elle précisa une prise en largeur, une amélioration du flair comme de la vue ainsi que la modification du pelage pour devenir un épais cuir protecteur.
Guenièvre ayant découvert récemment un livre sur le grand méchant loup établi que même en mesurant trente centimètres de plus, il n’impressionnerait personne et exigea que ses crocs grandissent à leur tour, ce que Livia réalisa avant de l’offrir au Raaksah.
Un simple présent qui, elle l’espérait, lui permettrait de se protéger et par la même de continuer son œuvre de protéger autrui.
L’histoire de Zad Rak commença ainsi à se rédiger et il appartiendrait à son porteur d’en écrire la suite.