Description physique

Florence est une femme plutôt grande, aux cheveux roux et aux yeux gris. Son nez retroussé semble étranger à un visage émacié. De constitution particulièrement fragile, le Requin n’a pas une bonne endurance et ne supporte pas les premiers jours de Vina qui mettent son souffle à rude épreuve.

Vêtue de grands manteaux noirs, au quotidien, et d’un costume trop masculin pour le bon goût des différentes cours durant ses plaidoiries, elle ne laisse jamais ses cheveux libres.

Elle a également hérité d’une cicatrice, dont elle a écopé au cours de l’accouchement infernal de Bjorg qui dura particulièrement longtemps. De plus, dues à ses chutes régulières, elle a ici et là quelques cicatrices sur les genoux et le dos, quoique nul ne pourrait les voir.

Description mentale

Le Requin est une personne froide, semblant pratiquement insensible aux yeux de ceux qui ne la connaissent pas. Elle a, à de nombreuses reprises, défendu au sein des tribunaux des personnes coupables, affirmant un peu plus son trait de caractère. C’est pourtant sa vision de la justice qui s’exprime au travers de ces décisions, refusant de juger par elle-même, elle se contente de plaidoyer avec le même effort pour chaque personne qu’elle défend.

Le Requin porte également son nom pour la sévérité dont ses traits sont empreints, décourageant parfois les autres de venir à sa rencontre, la rendant intimidante pour peu que sa froideur continuelle ne suffise pas. Pour autant sa loyauté à sa cause la pousse à accepter de défendre quiconque soit sincère avec elle pour restituer une version la plus juste possible de l’histoire qui s’est déroulée, bonne ou mauvaise. Quiconque tenterait d’attaquer sa famille ou de la corrompre se verrait contraint d’affronter la verve acérée et les plans, systématiquement légaux, du Requin qui se focalisera sur lui jusqu’à ce que justice, à ses yeux, soit faite.

Le Requin a une relation solide avec Reyan, Revan et Valéria, ainsi qu’une adoration sans faille pour son fils dont les efforts la rendent particulièrement fière. Et si elle apprécie sa nièce, elle rencontre néanmoins quelques difficultés avec le tempérament trop volatile d’Hermione.

Histoire

Florence Demale est née au cours des mois de l’ombre de l’an 1215, dans la cité de Gathol. Ses parents, comme tous les Demale faisaient partie de la bourgeoisie de la cité et oeuvraient principalement dans des postes administratifs, bien que son oncle fut durant un temps capitaine de la milice locale.

Trop jeune pour se souvenir du drame de la cité, elle en garde deux séquelles, notamment une perte de l’odorat et une respiration difficile en cas d’effort trop important. Rendue orpheline de son père, elle et sa mère décidèrent de déménager au sein de la cité portuaire, suivant les Azunel qui régnaient jadis sur la ville de Gathol.

A l’adolescence, elle se lia très rapidement d’amitié avec Revan de Naycrek et Elisabeth Crisurvier. Jusqu’à quitter le giron familial pour se rendre au sein de la Capitale, où elle se retrouva loin de ses amis et accompagnée de Reyan de Nacyrek, dont l’entente était pour le moins complexe entre les deux fortes têtes.

Aux côtés de l’un des tuteurs réputés, même au sein de la noblesse, pour l’éducation apporté aux jeunes gens. Les problèmes de santé, conséquence du poison de Gathol, la poussèrent à se retrouver à de nombreuses reprises dans des situations délicates et elle fut suivie par une infirmière nommée Valéria continuellement en plus de son garde. Une surveillance dont l’adolescente se serait bien passée et au sujet de laquelle elle ne tarissait pas, si bien que certaines lettres qu’elle envoya à Elisabeth et Revan retracent ces faits.

Peu à peu, Reyan et elle finirent par se supporter l’un l’autre, forcés de se serrer les coudes dans une cité dont ils n’avaient que peu de codes, d’autant que le de Nacyrek, subissait les injonctions de la grande cour de Proncilia au sujet des Azunel, proches parents, se retrouvant régulièrement dans des situations sociales que le jeune homme détestait prodigieusement.

Florence elle-même n’est plus très sûre de ce qui arriva en premier, entre l’enquête qu’elle entreprit pour rappeler à la cour de Proncilia les conditions de l’attaque durant laquelle elle avait perdu son père et son oncle et sa volonté de devenir un agent de la justice pour ne plus laisser impunis tous les abus dont nul n’ignorait la récurrence. Quoiqu’il en soit, ce fut à l’issu de cette enquête et des cours d’éloquence qu’elle prit, qu’elle se leva pour défendre le jumeau de son ami et rappeler l’ensemble des faits qu’une partie de la cour Proncilienne défendit, sous le règne de Roland III et en quoi leur inaction fut en partie responsable de la révolte. La ville avait tenu, mais sans les héros du sud, elle serait tombée.

Si sa tentative fut saluée par certains membres de la cour et appréciée par Reyan, dans une certaine mesure, elle fut néanmoins désapprouvée. La Demale n’étant qu’une simple bourgeoise, et elle manquait d’entraînement. Le Requin, pourtant, avait déjà senti l’odeur du sang et s’était déjà rapproché de ses cibles. Ainsi, Florence de Naycrek entama des études en tant que juriste et avocate, certaine que seule la loi pouvait limiter l’influence des plus puissants.

Elle continua ses études à Proncilia, durant un temps avant de revenir à Trigorn quand la maladie toucha sa mère. A son chevet, la nouvelle avocate continua de l’épauler et pour perpétuer son héritage familial, accepta d’épouser Revan de Nacyrek. Elle n’éprouvait aucun sentiment amoureux pour celui-ci, et quand il lui avoua ses sentiments à l’égard de l’infirmière des Demale, abandonna l’idée de l’épouser, face à l’injustice que ce serait pour celle qui bien des fois lui avait sauvé la vie.

C’est ainsi que Reyan lui proposa de l’épouser. La relation du chevalier et de l’avocate, bien qu’elle se fût améliorée, n’était toujours pas celle rêvée et tout deux furent surpris de voir naître, à mesure de leur vie commune, des sentiments. Et s’ils sont tout deux très réservés, certaines marques de tendresse ne mentent pas quant à l’évolution de leur relation.

L’avocate apprécie tout particulièrement le sens aiguisé de la justice de son époux et celui-ci la verve du Requin.

Au cours de sa vie, Florence défendit bien des affaires qui jalonnent davantage son existence que cette courte biographie, mais nul doute que les marchands locaux se rappellent la plaidoirie du Requin qui défendait un paysan accusé à tort de vol devant le Conseil de Trigorn, qui révéla une conspiration contre les marchands locaux.

Florence fit de nombreuses fausses couches avant de voir naître son fils unique Bjorg. C’est à partir de sa naissance qu’elle a commencé à réécrire l’ensemble des lois de Trigorn, pour les rendre plus justes et implacables dans le but d’éradiquer la corruption de la cité. Le Requin espérant offrir des eaux apaisées à son fils.

Durant la Tempête, elle s’est occupée d’aider, aux côtés des forces armées, à organiser les patrouilles régulières entre Trigorn et les trois villes où les rescapés ont été envoyés.