Caractéristiques physiques

Ghassan est originaire de Sonak, bien que l'on puisse le prendre pour un habitant de Minghelle, à priori. S'il porte un soin tout particulier à ses vêtements, ceux-ci son le plus souvent simples et sans fioritures, quoique de bonne qualité. Ferru d'hygiène, il a malgré tout quelques difficultés à prendre du temps pour prendre soin de lui, si bien que ses cheveux sont trop longs et sa barbe mériterait d'être rasée.

Il ne porte aucun tatouage, quoique quelques cicatrices que ses fougueuses années lui ont laissé, ainsi que ses voyages. L'homme n'arbore aucune marque d'un temple ou d'une cité au quotidien. Lors de grandes représentations, forcé par son éducation, il prend un soin tout particulier à apparaître avec tous les blasons dont il a un jour partagé l'héritage, du temple de Dranig, à Willanjis, sans oublier les écussons des d'Aventia, Vzoul, de Sonak, de Trigorn et surtout du Royaume. Lorsque le vieux Ghassan Vzoul décide de sortir tout son attirail, une chose est sûre : il a quelque chose à négocier.

Il a une légère arthrose qui rend son écriture difficile et prend de moins en moins de temps à écrire lui-même ses missives, à cause des douleurs dans les articulations de ses doigts. Une tâche qu'il confie à son disciple et dont il annote chaque lettre.

Ses yeux sombres et ses cheveux blancs, racontent tous les années qui se sont écoulées, mais rien n'empêche ses iris de s'illuminer de la curiosité dont Ghassan fait preuve à l'égard de chaque découverte et la plupart de ses rides sont celles des sourires aimables qu'il accorde et des sourcils froncés de la réflexion.

Caractéristiques mentales

"Chaque jour sans apprendre, est un jour perdu."

La curiosité de Ghassan est à la fois sa plus grande qualité, et son pire défaut. D'aucuns diraient qu'elle peut s'avérer contagieuse lorsque l'érudit se lance dans des diatribes infinies et discussions philosophiques qu'il chérit tout particulièrement. Cela le rend particulièrement indiscret, puisque l'érudit extrapole chaque chose et tout ce que peuvent lui dire ses interlocuteurs, et même retorse puisqu'il emploie bien souvent des moyens détournés pour apporter réponse à ses questions, ou preuves à ses théories. Si son histoire n'en est pas entachée, certains membres des temples savent que le vieil homme a tendance à dévoiler des secrets trop importants pour être accessibles à tous, et à l'issue du décret de Roland IV, de nombreuses réponses apportées par l'érudit auraient pu être détournées. Heureusement, aucune conséquence connue de ce point n'est venue menacer la vie d'autrui.

C'est un idéaliste, autant pour la connaissance que pour la diplomatie, certain que chaque conflit pourrait être réglé par la raison et des arguments, un défaut qui s'accompagne de son dévouement désintéressé ; une fois convaincu par la préservation d'un savoir, ou l'amélioration des qualités de vie d'autrui, Ghassan est prêt à tout mettre en œuvre pour la réussite de cette entreprise, et par tout, l'on entend son intuition et son ingéniosité. Ce sont ces deux qualités qui lui ont permis d'être l'érudit du conseil de ville de Trigorn. Des liens qu'il réfléchit continuellement, il est toujours en quête de preuve. S'il en parle, il émet toujours tant de réserves couplées à son sens aiguisé de la diplomatie, qu'il parvient parfois à rendre contagieuse l'envie de découvrir la vérité à certains sujets et rallier les esprits curieux à lui.

C'était un homme impatient que les années ont apaisées, et le vieux Ghassan a appris à cultiver une sacré dose de recul dans ses interactions avec autrui. Quiconque ait eu l'occasion de travailler avec lui sait, cependant, que cette patience n'est réservée qu'aux interactions et qu'une fois lancé dans une recherche, elle fond comme neige sous le soleil de Minghelle.

Histoire

L'histoire de la famille Vzoul connu un tournant en 1127 ap. T.C, lors des événements qui se déroulèrent au manoir des Azunel. La famille éminente des Vzoul, grands-parents de Ghassan, décidèrent de rester sur le continent, appréciant la noblesse locale et désirant étendre leur patrimoine ainsi que leurs connaissances. Ils emménagèrent du côté de Sonak, où le Temple de Dranig devint rapidement l'un des chefs lieux de la famille Vzoul qui se dédia à l'érudition.

La famille se prolongea jusqu'à la naissance de Ghassan en 1194 ap. T.C, considéré comme l'enfant miracle que sa mère, Soleyn d'Aventia, après deux fausses couches parvint à avoir. Si certains enfants désirent arpenter d'autres chemins que ceux initiés par ses parents, Ghassan n'en faisait pas partie. Bercé par les vents de Dranig, l'enfant turbulent trouvait l'apaisement dans l'apprentissage dont il n'étanchait jamais sa soif. L'adolescence apporta son lot de problématiques, pour un enfant de Sonak, et il s'attira quelques ennuis dont la milice locale ne sait s'abstenir de lui rappeler, bien qu'il a survécu à tous ceux qui se souvinrent précisément de lui dans sa fougeuse jeunesse.

De ces anecdotes, on se souvient de celle où l'adolescent avait fait courir quelques prêtres en s'emparant d'un artefact important du Temple. Bien qu'il eût fait des excuses publiques, les récits de ses témoignages démontrent très aisément que le jeune je-sais-tout pensait être plus doué pour analyser l'objet que les éminences. Il participa également à un concours de connaissances ayant eu lieu sur le Temple et ne l'emporta qu'au bout de sa troisième participation.

Quand vint l'âge adulte, on lui proposa de finaliser ses études de prêtrise, que le jeune homme, quoique flatté, refusa. Il voulait découvrir de ses propres yeux les terres de sa famille, les autres membres de la famille Vzoul et, peut-être, les traces de la famille d'Aventia. Ses parents lui offrirent les services d'un garde pour assurer sa sécurité et ainsi Ghassan Vzoul put arpenter le monde. Aux côtés de ce garde, dont il s'en fit rapidement un ami, il découvrit le Temple de Willanjis, puis le temple de Dranigba à Minghelle. Et au contact de la famille Vzoul découvrir une culture différente de celle qui l'avait accompagnée tout au long de sa vie. Il apprécia l'hospitalité, le thé, les repas de famille et une vitalité que sa famille trop érudite ne manifestait plus.

Il y développa des appréciations particulières et continua de s'instruire. Notamment aux côtés de Rhye'sand, alors de l'ordre des parcheministes, où il s'essaya tant bien que mal aux fouilles archéologiques. Il décida de repartir et de continuer ce tour du monde que seule sa vie d'aises pouvait lui permettre. Il découvrit chaque temple du continent, chaque autel de Minghelle, durant des années. Jusqu'à se retrouver fatigué, aussi bien que son garde qui n'aspirait qu'à retourner à Minghelle pour y retrouver l'élue de son coeur. Les deux amis se séparèrent et Ghassan rentra à Sonak, où il trouva un poste au Conseil d'administration de Sonak jusqu'en de 1231 à 1237, la déclaration de la guerre du mur du bout du monde le poussa alors à aider à coordonner les différents hommes de temple qui désiraient protéger leur patrie. De 1237 à 1241 il aida au mur avant d'être sollicité par Trigorn et sa régence, le précédent érudit étant mort d'une maladie nécessitait un remplacement et la routine bien établie du mur pouvait lui permettre de partir, durant cette période, Ghassan fit la rencontre de son épouse avec qui il se maria en toute discrétion. En 1242, il prit son poste à Trigorn et continue de voyager tout en faisant la liaison entre les différents temples et l'institution de la cité maritime. Il prend également davantage de temps pour sa vie privée, notamment pour éduquer l'enfant que son épouse et lui ont adopté.

Ghassan, désormais âgé, poursuit toujours ses objectifs et sa soif inextinguible de connaissances. Il travaille main dans la main avec de nombreux mages de la cité afin de conceptualiser une bibliothèque vivante, où chacun pourrait apporter commentaires et remarques, obtenir toutes les copies de tous les ouvrages en lien avec les différentes bibliothèques du Royaume. Une tâche herculéenne qu'il se charge de transmettre à son disciple. En parallèle, il œuvre aux côtés d'autres membres de la cité pour créer la première école et trouver le moyen de l'offrir à n'importe quel enfant se présentant à sa porte.