Pluie d'Or

En quête du chant des vagues,

De la clameur de ses pépiements d’or et de cristal,

Des dryades habitant ces roches indissolubles :

Tout le bavardage prodigue de la nature,

Le fil émoussé de la vie — mots divins des esprits lents,

Affranchit les boniments impromptus du vent,

Et accueille avec candeur,

Lumière éblouissante dans son œil usé jusqu’à la corde,

Les confidences de l’idiotie

Sur les raisons de l’ordre.

« Avec ma seule volonté », déclare le nœud importun,

Arrogant parmi les espaces aux langues d’escrocs,

Forêts de kelp et courants à nageoires,

« Je composerai une crise,

Pour étourdir le ciel, rendre folles ses palabres.

Je prendrai le soleil, tout le soleil,

Jusqu’à ce qu’il s’éteigne sous mon regard jaloux,

Et ferai briller son damas dans ton cœur,

T’étreindrai d’un amour fou. »

Histoires de chevet, Aurégane