Certaines légendes racontent que le flûte de Tyrus ne serait que le premier et le plus puissant des instruments fabriqués par Brastos ; qu'il en aurait par la suite confectionné de nombreux autres, dont l'un en hommage à la déesse de la concorde : une viole de gambe, à la tête sculptée représentant une femme aux yeux bandés, pour ne plus subir les affres d'une Vesperae en proie aux ténèbres et pouvoir apprécier sa musique.

Celle-ci soulagerait les êtres corrompus, apaiserait les individus en proie au doute, et inspirerait les mages blancs.

La viole, quoique d'excellente facture, conserverait pourtant une apparence banale ; ni bénie, ni enchantée, elle ne se serait jamais associée à des lignées de pouvoir, mais serait au contraire passée de main en main, pour qu'elle puisse profiter à tous. Elle aurait traversé les âges et les continents, jusqu'à se retrouver chez un vieil ermite aveugle et sa fille, habitant dans une chaumière isolée non loin du mur du bout du monde, au nord de Lumetyrion.

On ignore dans quelles circonstances elle a été remise à un capitaine de l'Armée des Roland de patrouille dans la région, qui l'offrira par la suite à la maîtresse des arts thaumaturge.