Dimitri s'appuya lourdement contre la devanture de l'auberge de Micarko, les membres gourds d'une fatigue qu'il devait autant à la chaleur qu'au volcan. Dans son dos, un peu plus au nord, la fête battait son plein, et sa jumelle devait s'en donner à cœur joie.
Nul n'oserait prétendre aimer Harroka sans réserves, les injustices y étaient légion et si catégorisées que de Cirel à Minghelle, tous les méprisaient. Pourtant, il aimait cette île. Il y avait dans l'air des souvenirs bien plus agréables que ceux qu'il traînait depuis le Continent.
Il y avait même Elle. Si différente, si majestueuse, si sauvage et indompté, ici. Mélissandre devait encore s'acclimater, et au milieu des animations de la cité, elle ne devait pas être manifeste. Il jeta un regard à la porte ; la tenancière devait l'en avoir informé.
Ni Astal, ni Laureline ne savaient où elle logeait, non pas qu'elles l'auraient mis en danger, mais elles dépréciaient qu'il s'implique ainsi ; menaçaient par le serment qu'elle ne rejoindrait jamais les Vigies.
Il mentirait s'il affirmait l'ignorer. Ce n'était pas l'objectif. C'en était bien loin. Il soupira, avachi par la chaleur qu'il ne supportait que difficilement, s'impatientant de l'arrivée de Mélissandre.
Description
Nom :Dimitri
Sexe : ♂
Race : Humain
Taille : 182 cm
Tranche d'âge physique : 25 - 35 ans
Morphologie : Fine
Couleur et longueur des cheveux : Noirs, mi-longs
Coiffure : Vaguement disciplinés
Couleur des yeux : Bleu turquoise
Tenue (description globale en cas de désaccord avec la skin) : Porte un pantalon en lin noir ainsi qu'une chemise bleue qui s'ouvre sur les différents tatouages qu'il a sur la peau. Il porte un manteau long noir. Ceux-ci prennent tout son cou, le haut de ses épaules et lézardent le long de ses bras en des lignes / à plats noirs. Le blanc de ses yeux semble tatoué également
Armement & équipement :
→ Sac à dos
→ Bijoux aux oreilles qui pendent et au nez.
Elle observa sa création, aussi brutale que précise. Elle haussa un sourcil en observant la création bien éloignée de tout ce qui pourrait exister naturellement, de tout ce à quoi elle aurait pu penser. Elle sourit, une fois son sourcil revenu à sa place. Était-ce réellement surprenant de sa part ? Il n'avait rien de "commun", ni dans son allure ni dans sa manière d'être. À vrai dire, par bien des aspects, il ressemblait à un thaumaturge rigoureux, ce qui, à sa connaissance, n'existait pas vraiment.
Elle inspira, fermant les yeux, et s'imagina son désert de roche, sous lequel la bête dormait, et dont elle ressentait chaque respiration. Elle s'imaginait le labyrinthe de galeries souterraines. Elle rouvrit les yeux et se concentra d'un air déterminé. Elle ne connaissait que réaction de la bête : détruire et protéger. Elle n'avait qu'a faire germer le désire d'être séparer de lui, mais ça n'avait rien d'aisé quand elle avait traversé tant de lieux, abandonné tant de chose, dans l'espoir de le retrouver. Elle cessa alors de penser à lui, et fouilla dans des sentiments bien plus personnels, d'un sentiment qu'elle avait maintes fois ressenti : un profond désire de s'isoler du monde. Son attitude et son visage neutre se muèrent alors brusquement dans un mouvement de recule alors qu'elle ferma les yeux en ramenant ses bras en croix devant elle, dans un geste défensif. La bête remua un peu, et quelques fragiles murs de roche se dressèrent entre elle et lui, s'effritant déjà alors qu'ils venaient tout juste de jaillir de terre.
Elle soupira, dans un mouvement de tête démontrant une légère déception, puis releva les yeux vers lui, pour voir sa réaction. Ce n'était pas grand-chose par rapport à ce dont elle était capable, mais elle avait l'habitude d'être seule pour ses entrainements. Elle se sentait un peu ridicule à devoir faire semblant pour créer quelque chose, elle se posait mille questions sur ce qu'il penserait de sa méthode ; et plus elle parvenait à imiter ces émotions, plus la bête réagissait. À vrai dire, elle avait toujours était plus douée pour détruire des choses, mais ce n'était pas un don qui l’intéressait grandement.
"Ça a pas très bien marché...je peux recommencer si tu veux."
Une bête, sauvage, sous-estimer. Dimitri acquiesça et continua de marcher en silence. Il aurait été d'accord avec elle, des années plus tôt, mater la magie pour mieux l'exploiter. D'une puissance s'en faire une esclave docile. Peut-être était-elle trop noble pour comprendre quelque chose qui échappait à son contrôle.
Non pas qu'il lui en voulut, d'être ainsi née, mais sûrement, fallait-il accepter que tous ne pouvaient constituer une volonté de liberté suffisamment importante pour apprivoiser la magie. Au fond, si elle n'y arrivait pas, il ne s'en inquiétait pas. Là où Laureline, désespérée, s'était transformée en lycan plutôt que de prendre le risque de blesser quiconque, elle semblait plus mesurée.
Finalement, de sentiers en rebords, de falaises en pontons, ils arrivèrent où Dimitri le désirait.
En contrebas, la ville de Micarko paraissait minuscule, on distinguait la mer s'échouer sur les côtes comme sur le pont, jaillir en des gerbes écumeuses et retomber sur les falaises les plus abruptes du sud. L'endroit se creusait en une plaine d'une dizaine de mètres de long, on y retrouvait des sculptures à peine terminées, des crevasses incertaines et autres étrangetés que lui, sa sœur ou Sienna créaient en s'entraînant sur les ordres d'Astal. Des cercles concentriques, creusés à même la pierre, formaient un étrange mélange de symbolisme et abstrait.
Si l'on connaissait un peu les personnes qui s'entraînaient, on discriminait dans les renflements lisses aux milliards de grains de poussière agglutinés l'œuvre de Sienna, de ceux escarpés, où criait la colère de sa jumelle. Les siens quant à eux étaient à peine visibles, victimes d'un contrôle trop exigeant envers lui-même.
Il se plaça au cœur de l'un des cercles et sortit un petit pot de poussières calcaires, s'encerclant des poussières. Il incanta tout bas, dans un commun aux accents légers d'Astal, et à ceux plus profonds de Sélène. Sa voix bâtarde devint sienne et ses psalmodies contaient une histoire. L'histoire de la terre, d'ici à ailleurs, protectrice et nourricière, à l'origine de tout — même avant le monde.
Peu à peu, son pouvoir se déploya et jaillit une excroissance brutale de la terre, fendant vers les cieux sa lame argentée, à l'un des points les plus éloignés de la jeune femme. Autour, il jugula le tremblement, si bien que seuls quelques grains de poussière, surpris, haussèrent des sourcils qu'ils n'avaient pas. Comment osait-il les troubler ?
Puis une seconde jaillit, et ainsi de suite, jusqu'à former un amalgame de pics rocheux qui se confondaient les uns avec les autres ; comme les branches d'un arbre centenaire. Il termina d'incanter et s'installa sur l'une des excroissances terrestres avant d'observer en silence Mélissandre.
Si elle lui demandait, il répondrait "Fais ce qui te vient", mais il la laisserait parler en premier.
Elle fronça les sourcils. Mais l'idée d'aller se présenter à eux lui traversa l'esprit, bien qu'elle savait pertinemment que ce n'était pas quelque chose qu'elle désirait, juste pour lui prouver qu'elle n'était pas si incapable. Il en chassa l'idée en lui proposant de la tester, et un léger sourire se dessina sur ses lèvres. Voilà qui était plus dans son idée.
"Pas besoin de faire simple physiquement. J'ai l'habitude. Mes entrainements ne m'ont jamais épargnés. Et je suis prête à pousser plus loin. Tu as l'habitude de gérer des catastrophes après tout. Je ne devrais pas avoir a m'inquiéter."
Elle suivi son rythme avec une certaine aisance : la marche avait toujours fait parti de ses activités quotidienne et elle s'était équipé au mieux qu'elle pouvait, considérant les contraintes de la régions.
"Je n'ai pas l'intention de te détester. Si je devais le faire, ce serait déjà le cas, tu as déjà dit ce que tu pensais de ma responsabilité," elle secoua la tête puis enchaina, "cela dit, je préfère te prévenir qu'un abjurateur expérimenté s'est fait surprendre par la sauvagerie de mon pouvoir quand il l'a scellé pour quelques jours. Je maintiens que c'est une bête, quoi que ca puisse vouloir dire ou réellement être. Et je ne voudrais pas te blesser parce que tu le sous-estime."
Dimitri contempla les expressions se succéder sur le visage de la jeune femme. Elle ne semblait pas véritablement comprendre où il voulait en venir, une suite de faits qui décrivaient la Bête comme elle se plaisait à l'appeler, sans le vice dont elle lui attribuait bien volontiers tous les torts.
Sa question esquissa un mince sourire.
"Ce n'est pas tout à fait parler. Mais ils communiquent, à qui sait être attentif." Il contempla les golems quelques instants, et esquissa un mince sourire. "Ils sont les progénitures de la terre et de la roche. Pour eux, la Bête est leur créatrice. Sans elle, ils ne seraient pas en vie."
Il se détourna ensuite et progressa le long du sentier qui s'éloignait de la ville comme des golems.
"Mais c'était une plaisanterie. Tu n'es pas prête pour ça. Tu es encore trop embourbée dans ton propre orgueil pour parler avec des créatures pareilles ; tu ferais l'erreur que tous font. Les mépriser."
Il balaya ensuite l'air de la main et continua, tout en marchant d'un pas plus dynamique.
"Nous allons voir ce dont tu es capable, avec la magie. Si tu ne dis jamais oui, tu ne peux pas apprendre à dire non. Ce sera simple, physiquement. N'importe quel enfant en est capable. Le travail le plus complexe sera de détruire ce mensonge que tu t'es construit."
D'un regard en arrière, il avisa l'adolescente et la jaugea.
"Tu me détesteras sans doute, à un moment donné. Mais je serai moins terrible que celle qui m'a tout appris. J'espère que tu sauras me pardonner si je ne me trompe pas. Ou peut-être seras-tu plus sage que moi. Selon le continent, c'est une des caractéristiques des gens comme nous : la sagesse."
Puis, il continua de marcher et de monter, laissant la fatigue envahir ses membres rodés à l'exercice, ralentissant le pas pour s'adapter à celui de Mélissandre, ou l'accélérant quand elle s'en sortait bien.
Mélissandre l'écoutait avec attention, bien qu'elle se demandait où tout cela menait. Etait-il seulement en train de parler de son travail pour faire la conversation ? La manière dont il le disait lui faisait penser que non, et elle se sentit un peu comme face à Lucinda lui parlant d'une maison. Elle s'agaçait parfois, de cette tendance à vouloir complexifier un message en l'enrobant d'une image, pourtant, elle savait trouver ça passionnant quand il s'agissait d'en apprendre plus sur d'ancienne civilisation, et quand il s'agissait de transmettre une volonté par l'architecture d'un bâtiment. Et puis, elle même avait sa propre vision de ce pouvoir, cette bête, enfouie dans les galeries souterraines, prête à jaillir hors de sa tanière au moindre faux pas.
Elle releva alors la tête vers lui ; l'éruption. Elle secoua alors la tête en soupirant. Elle avait failli passer à côté, l'image n'était pourtant pas bien compliquée.
Elle n'était pas bien sur du reste de l’interprétation, mais il semblait l'inviter à fouiller les sous-sol dans laquelle elle enfermait la bête. Ça n'avait rien d'étonnant venant de lui, il l'avait déjà inviter à ne pas craindre la bête. Mais ce que cela signifiait vraiment était encore assez peu clair pour elle. Les galeries ne représentaient-elles pas tout ce qu'elle mettait en place pour garder la bête sous terre ?
Elle laissa un peu de côté ses questions car d'autres choses attirèrent son attention. Tout l’intéressait ici, tout semblait différent, nouveau. Cela lui rappelait ses expéditions, plus jeune. Cela lui rappelait Rostheim ; elle ressentit une étrange nostalgie. Pas tant pour l'époque, bien qu'une partie des problèmes étaient encore devant elle à cette époque, peut-être pour Théodore qui, même s'il lui avait mentit tout ce temps, n'avait pas mérité ce qu'elle avait fait, et pour qui elle avait eut une réelle affection. Elle osa penser, un instant, que si elle avait accepter ce mariage, les choses seraient plus simple aujourd'hui, avant de balayer l'idée. Plus simple ? Elle revoyait sa mère et son père ; c'était ça, plus simple ? Et si elle cédait, alors Capucine finirait par subir le même sort ; c'était la norme. Elle devait remettre en cause cette norme.
Elle secoua la tête pour échapper à ses pensées qui l'empêchaient de regarder devant elle, et de profiter de ces sensations qu'elle n'avait pas ressenti depuis Rostheim. Ici, la maison était derrière, et le monde au devant. Elle se crispa un peu lorsqu'elle vit les golems. Ce royaume acceptait de les laisser vagabonder si proche de la cité ?
"Leur parler ?", elle l'observa avec un air ahuri, comme si lui lui avait proposé de parler a une chaise. "Pourquoi je voudrais leur parler ? Savent-ils seulement...parler ?"
Il progressait d'une démarche tranquille, s'approchant de la sortie de la Capitale sans cesser de lui prêter une oreille attentive. Une oreille si attentive qu'elle dessina le fantôme d'un sourire sur ses lèvres, en l'entendant la désigner ainsi.
"Lorsque nous nous efforçons d'éviter des éruptions..." Il réprima un mouvement parasite, ralentissant sa marche pour se concentrer. "... Il nous arrive d'entrer dans des galeries de Fulmyne. Certaines sont naturelles, d'autres ont été creusées par les anciens habitants de l'île et enfin, nous en creusons, quelques fois."
Le plus souvent, ils ne creusaient que pour échapper à des monstres qui y résidaient, des créatures qui vivaient en osmose avec le volcan et qu'il n'était pas question de tuer. Astal le leur avait bien fait comprendre.
"Nous y trouvons des vestiges, parfois, des anciennes civilisations que les roches ont gardées à l'abri des pilleurs."
Dimitri doutait qu'elle verrait là une partie des réponses nécessaires aux mécaniques élémentaires du don qu'ils possédaient. Sélène lui avait appris à la contrôler, à la craindre, elle et ses conséquences. Astal, malgré toute l'antipathie qu'elle nourrissait à leur encontre, lui avait enseigné quelque chose de bien plus fondamental.
"Mais oui. Nous réagissons aux émotions, comme la peur peut faire soulever une charrette à une personne fragile ou faible, pour sauver quelqu'un."
Il grimaça un peu, tandis que ses pas le menaient en dehors de Micarko où quelques golems de pierre redressèrent la tête. Les bêtes étaient massives, peut-être pas plus grandes qu'eux — jamais aussi proche des villes — mais elles irradiaient d'une lourdeur toute particulière. S'ils n'étaient pas si grands, ils étaient larges.
Il détourna le regard vers Mélissandre. Puis désigna un passage un peu plus dérobé, évitant les groupes de golem, en direction du sud-ouest.
"Passons par là. Je ne tiens pas à voir ce que tu pourrais faire si tu commences à leur communiquer ta peur. Ensuite, nous essayerons de voir de quelle roche tu es faite." Dimitri s'avança de quelques pas. "A moins que tu ne veuilles leur parler ?"
Et il patienta, observant Mélissandre puis les golems.
Elle eut un léger sourire, jetant un œil en provenance des bruits festifs, et secoua la tête avant de lui emboiter le pas. Elle ne savait pas combien de temps elle avait, elle préférait éviter de le perdre.
"Ça n'arrive plus aussi facilement depuis quelques temps, fort heureusement."
Le travail effectué auprès de Felix puis des Thaumartuges avait tout de même permis à la jeune femme de limiter ses crises. Néanmoins, elle était persuadé que l'anti-magie ambiante avait été une chance lors de sa "visite" du laboratoire.
"Je sais que ça...enfin que c'est lié à mes humeurs."
Elle avait soudainement l'impression d'entendre sa mère, ou sa nourrice.
"Un peu comme si la bête dormait et que mes émotions étaient des bruits. Tant que je ne fais pas trop de bruit, tout va bien."
Elle ne savait pas vraiment ce qu'elle devrait dire ou pas, et elle avait finalement choisie de parler assez ouvertement. Elle s'efforçait néanmoins de ne pas considérer que c'était la bête qui profitait de ses faiblesses, ou qui en était à l'origines, mais bien elle qui, par sa méconnaissance, provoquait cela. Elle se serait mentit à penser qu'elle y arrivait, mais elle essayer de garder cet état d'esprit.
"Pour le reste, j'ai l'avantage de savoir me conduire dans la haute société, c'est un avantage pour trouver du travail auprès des nobles. Cela dit...je préférais dessiner des plans de bâtiments."
Dimitri se redressa en la voyant se rapprocher. Il inclina brièvement la tête, dans un geste rendu raide par le devoir plutôt que la politesse, un geste un peu rouillé qui aurait fait grincer Sélène.
Il l'écouta, la laissant lui parler de contrôle, de voie à suivre, puis du simple problème du mot. Il réprima les quelques commentaires qui lui vinrent d'instinct, croisa les bras et l'observa à l'ombre de ses cils.
"Tu ne veux pas aller aux célébrations ?" Il avança de quelques pas, certain de sa réponse et s'avança vers les grandes portes de la capitale, pour en sortir.
"Comment tu t'en sors, depuis ton arrivée ? As-tu... Perdu le contrôle ?"
Il se promit de ne pas être aussi terrible que Sélène, mais certaines choses étaient dures par nature.
Jade Hurlefreux. Elle inspira, prenant la route pour l'auberge où Dimitri l'attendait. Cela lui en coutait de renier ce qu'elle était, son nom, son statut. Sans s'en rendre compte, en prenant le prénom de son ancienne servante, elle avait aussi pris sa place : au service des nobles pour avoir de quoi vivre. Elle aurait peut-être pu demander de l'aide à Dimitri, mais elle avait fait le choix de partir seule, et il était hors de question qu'elle ne sache pas se débrouiller pour subvenir à ses besoins. Le temps qu'elle trouve mieux, et plus adapté à ses connaissances, elle faisait ce qui était le plus accessible. Cela avait un avantage, elle apprenait à connaitre la noblesse locale, un point que sa famille apprécierait certainement ; mais elle n'était pas ici pour plaire à sa famille. Un réel avantage, en revanche, c'est qu'elle y apprenait les différentes coutumes, ce qui serait nécessaire pour s'acclimater le temps qu'elle aurait besoin de rester.
En approchant, elle reconnut la silhouette de son futur mentor adossé à l'auberge. Elle ralentit un peu le pas ; il était temps de consacrer plus de temps à ce pour quoi elle avait quitté les Thaumaturges. Une fois à proximité, elle inclina poliment la tête.
"Merci de m'accorder du temps. Je suis prête à essayer de suivre ta voie."
Si une part d'elle rejetait profondément sa vision, sa raison ne pouvait que conclure que d'une situation proche de la sienne, il était parvenu a une certaine maîtrise de ses dons. Tout cela n'était probablement pas raisonnable, mais elle avait toujours un moyen de faire taire la bête à l'avenir, si elle finissait par regretter sa décision.
"J'ai besoin d'être capable de ne plus perdre le contrôle," elle pencha légèrement la tête un instant, "même si tu me répondras surement que je ne devrais pas utiliser ce mot."
Description
Nom : Melissandre Stehbran
Sexe : Femme
Race : Humaine
Taille : 172 cm
Tranche d'âge physique : 16 ans
Morphologie : Athlétique
Couleur et longueur des cheveux : Blonds, long
Coiffure : Détachée
Couleur des yeux : Bleu-verts
Tenue : Voir image
Armement & équipement :
→ Une besace avec son matériel de dessin
→ Boucle d’oreilles en porcelaine, bracelets, broche d’archéologue, collier