La Genèse

- 3000

Parmi les noms des héros ayant luttés pour la liberté face aux démons dans les déserts minghellois l’un d’eux fut frappé par l’opprobre et n’obtint jamais la reconnaissance dû à ceux qui ont fait face au mal.

En – 3000 Irèm Al-Hazred, un Oracle de Dranig dont toute la famille fut réduite en esclavage par le règne de terreur d’Alrinach participa activement à sa chute aux côtés de ce qui deviendront d’éminentes lignées telles que les I-Sabbah et les Harkhebi, ensemble ils scelleront le sort du dernier des Oubliés et libèreront l’île désertique.

Les I-Sabbah travailleront à former une société forte qui deviendra un puissant empire pour préserver Minghelle des invasions à venir aux côtés des Harkhebi qui favoriseront le culte des morts en son sein.

De son côté, Irèm décidera avec ses nombreux descendants et ceux qui feront le choix de le suivre de fonder une tribu dans le sud et d’enseigner aux nouveaux peuples libres plongés depuis un millénaire dans l’obscurantisme du règne des démons. La famille Al-Hazred sera reconnue pour son érudition et ses recherches considérées d’obsessionnelles pour certains de ses membres.

Irèm sur son lit de défunt prophétisera avant son dernier soupir la mort spirituelle de sa Lignée, effrayés par la perspective d’être radiés de l’histoire les descendants de l’Oracle se tourneront vers l’avenir et délaisseront le passé, provoquant sans le savoir l’imminence. de leur fin

La poursuite du savoir

- 3000 à - 2700

Le savoir tout comme le pouvoir avait un prix, pour leur survie la tribu du Sud, aussi nommée « Les Sages », encore sans rapport avec les cinq piliers qui trouveront grâce des siècles plus tard aux yeux de la population et du Sultanat des temps communs, monnaieront leurs savoirs magique, mathématique, stratégique et culturel inspirés des peuplades Sarousans aux puissants qui se déchiraient alors le contrôle de l’île.

Les Sages développeront une relation prolifique avec les marchands d’esclaves locaux, obnubilés par leurs travaux, laissant les tâches ingrates et la rédaction des textes aux captifs instruits par leurs maîtres, tout juste suffisamment pour pratiquer leurs basses besognes.

Parmi les dirigeants de ce nouveau mouvement, Zafir Al-Hazred, père de Samaël, mais aussi maître de celui qui deviendra un jour Ba’al fut l’un des premiers à tomber lors de l’annexation de la tribu par les forces armées de l’inarrêtable empire I-Sabbah.

Le Déclin

- 2700

Les érudits furent pour la plupart traités avec tout juste plus de considération que les esclaves par l’Empire d’Atem Ier, exploités pour leurs connaissances plutôt que pour leur docilité silencieuse, Zafir fut tué pour juguler toute envie de révolte et trancher la tête d’un potentiel meneur de mouvement insurrectionnel sans tarder. Ses possessions et ses connaissances lui furent dérobées et récupérées par l’Empire, ses fils traités comme esclaves pour quelques hauts dignitaires du corps dirigeant et ses esclaves fait la propriété des vainqueurs.

Pour beaucoup d’Al-Hazred, les visions d’Irèm avant ses derniers instants se concrétisèrent lors de cette période considérée comme le déclin et nombre d’entre eux se résignèrent à ne pas lutter contre un destin inexorable, à une exception près, Samaël Al-Hazred, fils cadet de Zafir et placé sous le joug de la princesse impériale Nefertiti Ière ne baissa pas les bras.

Le Serpent Originel

-2700

En choisissant d’oublier par peur de le répéter et de ne pas enseigner le passé à ses descendants, la Lignée Al-Hazred avait condamné son avenir et Samaël fut l’instrument de sa damnation.

Samaël chercha par le seul moyen qu’il connaissait à échapper à sa condition, à reprendre le contrôle de sa vie, pour cela il lui fallait du pouvoir et le pouvoir s’était toujours résumé pour les siens à l’obtention de connaissances. Lui appréciait aussi les objets, rares, curieux, puissants.

Irèm maudissait les possessions matérielles, considérant qu’on pouvait passer toute sa vie à construire une montagne de biens, collecter tout l’or de Vesperae, un jour, lorsque Vanilius frapperait cette quête serait rendue vaine. La connaissance ne se perdait jamais définitivement lorsqu’elle était transmise. Samaël n’avait pas été élevé dans cette optique, la caste dirigeante de sa tribu connaissait le faste interdit aux castes inférieures, une vie qui n’avait rien de comparable avec celle de l’impériale Nefertiti, mais qui demeurait plus luxuriante que celle des simples citoyens de l’Empire.

Ce sont ses promesses de liberté et ses espoirs de retrouver sa vie d’auparavant, couplé à la méconnaissance de l’histoire familiale qui poussa Samaël à invoquer la puissance du Serpent Originel.

Une entité autrefois considérée comme une divinité païenne, un être dont les nombreux pactes avec les mortels les avaient rendus riches et puissants, courageux et héroïques, pour peu qu’on accepte de sacrifier quelque chose en son Nom.

Samaël était un égoïste et lorsque le Serpent Originel lui demanda sa juste rétribution pour obtenir le fruit défendu, le Père de la malédiction des Al-Hazred offrit au Corrupteur le premier enfant de son descendant. Mais lorsqu’il reçut le pouvoir, celui-ci avait germé sans aucun mal sur un terrain fertile, le cœur corrompu de Samaël qui offrit au Serpent Originel un enfant de chaque deuxième génération des Al-Hazred.

Samaël Al-Hazred parvint à briser ses chaînes et Nefertiti ne dû sa survie qu’à l’orgueil démesuré du nouveau serpent du Corrupeur, l’ancien esclave fut contraint de prendre la fuite mais n’oublia jamais les exactions des I-Sabbah à son égard.

Les enfants du Pacte

- 2700 à Ère moderne

Comme convenu chaque premier enfant, de toutes les deuxièmes générations de la Lignée sera offert au Serpent Originel, certains traités comme les véritables enfants du démon, un sort que personne n’aurait à envier, d’autres présentant bien moins d’intérêt ou de compétences employés comme simples serviteurs. Tous corrompus par les sombres arts dans un seul but : Répandre la corruption et étendre le Mal et l’influence de leur Maître et Père sur Vesperae.

Les Rescapés

Par l’action de Samaël la Lignée fut définitivement scindée en deux. Les serviteurs du démon et les mortels.

Si la plupart des membres de la Lignée Al-Hazred ont tentés de mener une vie normale malgré l’ombre planant sur leur famille, d’autres ont essayés passivement ou activement de lutter contre l’emprise du Mal et faire cesser la malédiction.

Le secret qui entoure les origines de cette fracture est opaque pour les jeunes de la Lignée, à un âge raisonnable, la plupart des anciens de la famille leurs apprennent l’existence de cette part corrompue de leur héritage et les raisonnent à s’en tenir éloigné, d’elle et de la magie dans son ensemble.

Ceux ayant tentés d’échapper à l’influence du Corrupteur en quittant l’île, ou en menant une vie solitaire et sans descendants font souvent face à des attaques ou des machinations les contraignants à céder à ses volontés, que ce soit en connaissance de cause ou non.

Face à cette fatalité certaines exceptions existent toutefois, des Al-Hazred choisissent de se lever contre leur famille maudite, le sang-mêlé Saetron Al-Hazred a fait quant à lui le choix des armes : Lutter activement contre la part corrompue de sa famille, en dépit des risques.

Les rescapés de la malédiction continuent pour certains de se voir comme des enfants d’Irèm, la plupart considèrent pourtant les Al-Hazred dans leur intégralité comme les descendants maudits de Samaël.

Structure familiale

Les enfants spirituels d’Irèm aussi nommés Rescapés sont le plus souvent organisés comme des noyaux familiaux disparates et agissent globalement comme des familles indépendantes les unes des autres et « classiques ». Plus répandus sur Minghelle, certains trouvent toutefois la voie vers le continent.

Du côté des enfants maudits par Samaël, la plus grande Lignée est sous la direction de Vivienne Al-Hazred, Matriarche et mère biologiques de nombreux enfants corrompus elle dirige sa fratrie d’enfants du sang maudit avec une tendresse parfois surprenante au regard de sa froideur, toujours dans un seul objectif : Répandre les volontés du Corrupteur, mais aussi rendre sa famille damnée de plus en plus influente à travers le monde. Le Mal placé en idéal.

L’intégralité des enfants placés sous le joug du Corrupteur sont des mages noirs, pour certains même, les plus prometteurs, des démons, issus du sang du Serpent Originel.