Gaby

Caractéristiques mentales :

Pour Gaby, le plus important est de suivre sa propre voie. C’est d’ailleurs sous ce précepte qu’elle écoulera ses jours à Sonak paisiblement. Toute sa vie fut jonchée d’obligations et de nécessités qu’elle se refusa à accomplir, malgré les risques que cela composait.

C’est une Shaamah déterminée et têtue, s’étant échinée à ne jamais ressembler à ce que l’on attendait d’elle. Elle délaissa l’insouciance, pour s’intéresser de près aux guerres intestines du Royaume Léonin, et la peur pour voler des armes. Pour autant, elle n’abandonna jamais sa joie, qu’elle savait aussi vitale que l’air qu’elle respirait.

Avec les années – et les bêtises d’Ismérie -, Gaby a pris à pattes le corps son rôle de mère et s’est assagie. Elle est ainsi devenue particulièrement directive, car il fallait bien que ça tourne rond. Elle ne supporte pas les lois ou les règles, sauf celles qu’elle a établi.

Par rapport au Royaume des Rolands, Gaby apprécie ce Royaume, malgré tous ses défauts, il y règne une liberté bien plus poussée qu’au-delà de la mer Mirène. Chacun a le droit d’exister et d’avoir son propre caractère, et le Royaume avait permis l’existence de la Caravane. Elle le hait néanmoins pour la destruction de la Caravane à cause des guerres lycans.

Caractéristiques physiques :

Gaby mesure 1m57, malgré son âge avancé, elle entretient toujours sa forme. Son pelage était crème lorsqu’elle était plus jeune. Elle souffre de quelques douleurs dans les genoux, à cause de tous les voyages qu’elle a entrepris et quelques cicatrices des péripéties qu’elle a traversées. Certains soirs, Gaby attrape une canne pour s’appuyer sur celle-ci et se déplacer avec davantage d’aisance.

Sa gueule est plutôt féline, et son nez plutôt court lui donnent un aspect très fauve malgré la finesse des traits du chat qu’elle est. Depuis toujours elle porte divers bijoux, comme autant de souvenirs qu’elle conserve du royaume léonin, à l’exception de la pierre d’ambre sur son front qui lui fut offerte par la Caravane qu’elle rejoignit quelques années plus tard.

L’améthyste à son cou représente à ses yeux l’amour que Gaby éprouve pour ses trois filles, et les trois colliers en or représentent chacune d’entre elles.

Histoire :

Jaisi est née à Niraba, l’aînée de sa portée. Elle vécu avec sa mère durant ses années d’enfance qui était déjà bien occupée à devoir travailler pour le compte de la famille Royale installée dans la ruche féline. Aussi, à cause du travail de sa mère, elle fut obligée de s’occuper de ses petits frères et sœurs, de les éduquer quand elle n’avait même pas l’occasion de voir ses propres parents. Une fois capable de se débrouiller par elle-même, elle fut envoyée auprès de la famille Royale pour devenir le chat de maison de la Princesse Arwa.

Celle-ci, une Aashar féroce, était fougueuse et dans ses erreurs, Jaisi en fit à de nombreuses reprises les frais. Durant la journée, elle était la parfaite Shaamah de maison, mais la nuit, dans la Ruche Féline, Jaisi pouvait enfin vivre. Elle allait voir sa famille, et surtout, elle récupérait les armes qu’elle dérobait à la Princesse pour apprendre à combattre. Car si elle devait se soumettre pour survivre, elle voulait découvrir la véritable vie. Jaisi rêvait de rejoindre les Traqueuses, un groupuscule exclusivement féminin de la princesse Arwa. Elle voulait transcender sa condition et devenir une guerrière, protéger les siens, et changer la vision qu’avaient les homme-félins de la caste des domestiques.

Lorsqu’ils apprirent ce qu’elle faisait, elle fut châtiée et envoyée à Shamach, une cité bien plus surveillée. Elle fut mise au service de Parvati, une Raaksah douée pour confectionner des potions. Ce traitement aurait pu passer pour une récompense, mais Parvati n’était guère une Raaksah douce. Elle fut remise dans le rang de cette manière, jusqu’à ce que lors d’une nouvelle escapade nocturne, pour aller voir les arènes de Shamach elle fit la rencontre d’un Raaksah qui combattait dans celles-ci.

De tous ceux qu’elle avait rencontré, il fut le seul à accepter de lui enseigner à combattre. Durant quelques mois, elle passa le jour à apprendre les potions et l’herboristerie et la nuit à combattre avec Ak’virr.

Peu à peu, Raaksah et Shaamah se rapprochèrent, ils s’apprécièrent en tant que connaissances, amis et devinrent de plus en plus intimes. Jaisi aimait l’esprit libre qui irradiait du Raaksah, loin de se laisser envahir par les clichés concernant les différentes castes. Lorsqu’elle eut les premières nausées, annonciatrices de l’amour qui naissait entre elle et le Raaksah, elle le convainquit de mettre les voiles.

Les nomades leur apportèrent une aide providentielle pour s’enfuir du Royaume Léonin. Jaisi ne partait pas les pattes vides, elle avait récupéré armes, bijoux et vivre pour s’assurer une survie fructueuse et comme paiement pour toutes ces années de services et sévices.

Ak’virr et Jaisi disparurent à Minghelle où ils firent la découverte du racisme et de la guerre entre les deux peuples. Si Jaisi pouvait passer inaperçue selon certaines circonstances, ce n’était pas le cas d’Ak’virr. Au moment où elle avait senti son enfant bouger en elle, quelque chose avait changé pour Jaisi. Le monde avait, semblerait-il, trouvé un nouveau centre de gravité et tout ce qui lui importait était de mettre son enfant à l’abris de tous les dangers.

Elle regretta durant de longues années d’avoir vendu Ak’virr pour réussir à s’échapper avec suffisamment d’or pour prendre le premier navire. Les Traqueuses de la princesse Arwa étaient à ses trousses, mais aucune ne prendrait les bateaux. Elle vendit donc Ak’virr pour un de ses vols aux autorités Minghelloises et profita du chaos pour disparaître.

Jaisi ne réapparut jamais. Une certaine Gaby, néanmoins, se retrouva seule sur le continent, jusqu’à faire la rencontre d’une caravane de Vulreks qui rôdaient dans les forêts. Sans trop comprendre pourquoi, une certaine Nirayah, la sage de ces nomades, accepta qu’elle les rejoigne. Elle l’aida à accoucher d’une petite Ismérie, le fruit de son amour pour le Raaksah et de sa trahison.

Elle appréciait la caravane et mit ses compétences martiales et d’herboriste au profit de la communauté, prise d’un vertige à la vue de tant de liberté. Ismérie, quant à elle, devint une Shaamah libre et pleine d’entrain – et de bêtises.

Après quelques années, quand Ismérie était devenue adolescente, Gaby sentit qu’il était temps de partir. Elle remercia chaleureusement Nirayah et celle-ci lui offrit une pierre d’ambre que Gaby porte sur le front. Gaby devait s’en aller pour éviter qu’Ismérie ne soit victime des délits de faciès que subissaient les Vulreks à cause des tensions entre lycans et humains. Elles se refugièrent dans la cité la plus inhospitalière du Royaume : Abheleim. Jaisi parvint à se faire une place grâce à ses dons avec les plantes et à se faire respecter grâce à ses compétences martiales (bien qu’elles consistassent à principalement lancer des chausses à la face des adolescents).

Elle fit la rencontre de Daredjan, l’amie d’Ismérie, qu’elle prit pour sa propre fille. Après tout, elle avait le même don que sa propre fille pour les ennuis et elle préférait, au vu des sphères dans lesquelles évoluaient sa fille, qu’elle ne soit pas seule.

En 1237, lorsque la guerre éclata, Gaby s’enfuit avec Ismérie, Daredjan et l’amie de cette dernière : Juliette. Celle-ci était atteinte d’une mal qu’elle ne connaissait pas. Habituée aux voyages, elles avaient pris la route avant de ne subir les affres de la guerre qui se profilait et de l’influence néfaste des Sgurzs sur ses filles. Avec Daredjan, qui avait plus d’intérêt pour les plantes, elles s’échinèrent à soigner Juliette. Ismérie, quant à elle et forte de ses dons, elle les guidait pour éviter les bandits.

Ils arrivèrent finalement à Sonak. Gaby était lasse de fuir tantôt les esclavagistes, les humains ou la guerre. La ville des penseurs lui permit de s’installer. Elle y établit son commerce d’herboristerie et s’y installa avec ses trois filles – dont les deux adoptives que celle qui se ferait appeler Jill lui avait ramenées.

Lorsqu’elles repartirent, Gaby était fatiguée et ses blessures la faisaient trop souffrir. Il fallait laisser ses enfants s’en aller et elle se refusait à mettre des chaînes aux siens. Depuis, elle conserve son herboristerie, affinant ses connaissances ainsi que berçant des jours heureux auprès de Roha. Un prêtre, avec lequel elle prévoit de se marier, si Jill se décide enfin à venir la voir, peut-être pourra-t-elle lui annoncer.