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Gabrielle - Daredjan Shanley

La Chasseuse Alchimiste

Ancienne garde du corps de Lucinda, à la suite de ses problèmes avec la magie, Gabrielle a rejoint le clan de Faern'aral et se concentre sur cette nouvelle famille.

Factions

Faern'aral

Lignées

Lignée Shanley
Caractéristiques physiques :

Gabrielle est de taille moyenne, élancée et musclée à la fois, elle porte diverses pièces d’armures récupérées par-ci par-là, formant un ensemble chaotique. Elle l’harmonise par des étoffes céruléennes. Son équipement mêle à la fois de la plaque et du tissu, protégeant certains points vitaux tout en étant agrémentés de diverses décorations : entre les étoffes, les perles et les broderies, elle pourrait paraître tape-à-l’œil à première vue, mais la seule touche de couleur venant du bleu, cela donne simplement un effet de diverses couches s’entremêlant. Son arme est un braquemard sobre.


Ses traits fins sont contrariés par une expression brute, Gabrielle ne dissimule jamais ses émotions, au contraire, elle laisse à tous le plaisir de les lire sur son visage.


Ses longs cheveux noirs, attachés en une queue de cheval haute tombent jusqu’au milieu de son dos, détachés ils frôlent ses reins. Sous son armure, elle porte un tatouage et une marque à chaque omoplate, mais si cela ne tient qu’à elle, aucun ne les verrait.


 

Caractéristiques mentales :

Gabrielle ne triche que très peu avec son ressenti, si elle dissimule son passé pour éviter de finir pendue au bout d’une corde ou suicidée de trois couteaux dans le dos, cela ne se limite qu’à ça. A la fois courageuse – bien que cela puisse être vu comme de l’inconscience, loyale – uniquement envers certaines personnes, et compétitive – aussi mauvaise perdante que gagnante.


Elle apprécie les plaisirs simples de la vie, et déteste profondément tous ceux qui tentent d’abuser de la gentillesse d’autrui. Loin d’être altruiste, elle se considère comme réaliste.

D’autres la décriront comme bagarreuse, autoritaire et revancharde, elle les considèrera comme des idiots, parce qu’elle est également cupide.


Néanmoins, elle ne cherchera jamais à attaquer gratuitement des personnes, à moins qu’elles représentent l’autorité. La présence de son amie, la force à se tenir à carreau, mais la revancharde voleuse qu’elle était s’exprime le plus souvent malgré elle.


 

Histoire :

Le taudis et la retraite : la ruelle à gauche de la rue des bars, juste après le bordel.

(1218 - 1227)


Daredjan Shanley est née dans les bas quartiers de la Capitale, entre celui des catins et celui des ivrognes, non-loin du canal de Proncilia, dans lequel se noyaient ceux qui étaient las des bouteilles et trop lâches pour la corde.

Par-là bas, les enfants sans pères était une chose commune et elle ne faisait pas exception. Sa mère travaillait au bordel du coin, ils se plaisaient à le désigner : la Retraite de Fulrullia. Le nom de la déesse des plaisirs éphémères, on l'imaginait luxueux quand il n'y avait que la crasse, palais des plaisirs quand les remugles de vin bon marché ne rappelaient que le désespoir. Même la gamine qui, d'un air revêche, plissait le nez face aux hommes qui venaient visiter les appartements de sa mère, le savait : ce n'était qu'un lieu où chacun assouvissait ses plus basses pulsions contre quelques pièces. Ni la pénombre, ni les bougies parfumées ne parvenaient à dissimuler cette réalité.

De son géniteur, Daredjan ne savait pas grand-chose. Sa mère ne savait pas quel homme c'était précisément non plus. Daredjan décida que ce ne serait pas l'ivrogne au nez rouge qui avait gagné sa nuit en jouant aux dés, non. Il avait une odeur qui lui filait des haut-le-coeurs et dans les yeux, une lueur qui la faisait frémir. Ce serait cet autre homme, celui à l'air sombre et dangereux. A quelques reprises, l'homme sentit qu'on l'observait, il ne vit jamais les deux yeux espiègles et fascinés qui le suivaient, l'enfant marchait dans les murs du bordel, l'espionnant dans les fentes destinées aux voyeurs et avait appris à ne jamais se faire voir.

La Grosse Mère qui gérait ces lieux d'une main de maître, avait depuis longtemps noué une amitié avec Keanys, la mère de Daredjan, aussi elle autorisa sa fille à rester dans l'enceinte de la Retraite de Fulrullia. Il fallait dire que Keanys avait su attirer son attention, sa différence avait instantanément plu à la Grosse Mère. Premièrement, il lui manquait un œil, qu'elle dissimulait sous des bandages au quotidien et sous de la soie de piètre qualité - en était-ce seulement ? - au travail. Ce qui lui donnait le doux surnom de "La Borgne". Le prix d'une nuit en sa présence était accessible pour la plupart des bourses, mais s'il y avait une chose à savoir, c'était bien que la Borgne choisissait avec attention les hommes et les femmes qui lui rendaient visite. Il y avait de sacrés avantages à bien s'entendre avec la Grosse Mère.

Ensuite, la Borgne ne se considérait pas comme une vulgaire catin, si elle vendait son corps et ses valeurs, elle connaissait tous les remèdes pour s'éviter un quelconque accident de parcours, cette connaissance des potions que la Borgne utilisait pour se préserver des clients aux attentions trop délicates, fascina sa fille. Keanys se considérait davantage comme une Alchimiste, ne vendant jamais ses potions.

Une routine s'était instaurée entre mère et fille, au petit matin, elles rentraient éreintées. Elles vivaient au même endroit que quatre autres personnes, des paillasses simples sur le sol, sans jamais assez de bois pour finir Lanjis. Un concert gras de ronflement pour toute mélodie et l'odeur du vin tourné qui prenait à la gorge. C'était ainsi que Daredjan reconnaissait sa maison, avec son spectacle de son et lumière, son moment préféré venait le soir lorsque sa mère la mettait au lit. Elle la bordait et lui racontait l'une de ses histoires dont elle seule avait le secret, ces histoires parlaient de drames, de rochers avec des dizaines de pattes, de corbeaux adorateurs de fromages, lorsque sa fille finissait par somnoler, elle plantait un baiser sonore sur son front. Sa fragrance, un mélange entre la rose dont elle se parfumait à outrance au cours de la nuit, son haleine aux remugles de vin qu'elle avait consommé et celle des hommes qui l'avaient consumée, rassurait la jeune fille. Le rituel, une fois complété, la petite fille s'endormait d'un coup.

L'enfant grandissait, pratiquement une adulte selon les pensées déviantes qui habitaient le quartier, elle eut le choix d'accompagner sa mère pour gagner la pitance familiale ou de trouver une autre solution. Il n'y avait pas de choix, ces hommes, à leurs yeux luisants, leurs torses suintants et la lubricité qui animait leurs prunelles provoquait instantanément une réaction hostile chez la gamine. Elle tenta d'ailleurs d'en éborgner un qui était trop aventureux, de deux doigts vengeurs. Elle finit jetée à la porte de la maison d'un coup de pied aux fesses administré par la Grosse Mère. Encore aujourd'hui, Daredjan se souvient de ses yeux bouffis et rouges et de la grimace colérique qui déformait ses traits tandis qu'elle l'insultait devant le client. Contrairement à la jeune fille, il ne remarqua pas la fossette creusée dans la joue de la Grosse Mère.

La gamine aurait pu apprendre davantage les potions pour essayer de les vendre, mais sa mère l'aurait reniée. Elle aurait pu s'impliquer dans des combats de rue, mais elle était frêle. Elle décida alors de prendre ce qui lui tendait les bras aux ceintures des ivrognes de la rue d'à côté. Au plus le vin montait, au plus leur bourse se vidait, à de nombreuses reprises elle agit trop tard, ne récupérant qu'une maigre pièce de cuivre et à d'autres tentatives, pas suffisamment ivres pour ne pas la voir faire, ils lui infligèrent une correction expéditive. Daredjan se retrouvait alors bardée de bleus, de bosses tout aussi bien à la surface de sa peau que dans son égo. Sa mère en voyant cela, pansait ses plaies et lui administrait des potions dont elle seule avait le secret. Le plus difficile était quand la jeune fille devait se faire redresser le nez. Jamais elle ne fût grondée, sa mère préférait, tout comme sa fille, dépenser l'or de ces gros lards, obtenu par des faveurs ou par la ruse. L'un des habitants de leur maison ne cessait de dire que c'était dangereux pour Daredjan, mais à cela Keanys répondait :

- Parce qu'il y a quelque chose ici de pas dangereux ? Au moins, je paye ma part !

Il était vrai que chacun ici-bas se devait de payer sa part au groupuscule qui avait la main mise sur le taudis qui leur servait de toit, gare à ceux qui payaient trop en retard, un nez tordu en comparaison de leurs vendettas était un voyage sur une île chaude et accueillante.

 

De Bourre-pif en fauches : à trois rues de celle des Ivrognes, du côté des parieurs.

(1227 - 1231)

Tête-brûlée et impulsive, éduquée par une mère qui ne lui présentait aucun interdit et élevée par la jalousie de ce que d'autres avaient, Daredjan grandit plus vite qu'elle ne l'aurait dû. Dans ses combines, elle se lia d'amitié avec une certaine Cassandre, de quelques années sa cadette. Celle-ci partageait la même impulsivité et ce que l'une volait, l'autre l'arrachait avec pertes et fracas. Associées et comparses, retroussant leurs manches, elles inventèrent une mécanique bien huilée. Cassandre était une petite gamine rousse, s'enflammant au moindre mot de travers, quand Daredjan et ses yeux et cheveux sombres était passe-partout. L'une se lançait dans des combats perdus d'avance et l'autre dépouillait les spectateurs peu attentifs. La méthode hésitante à ses débuts, fut si bien rôdée avec le temps, qu'elles se firent bandits des bas quartiers de la capitale. Venant vivre avec Keanys, Cassandre fut adoptée dans le taudis et paya bien plus que sa part.

Elles préféraient le plus souvent se promener du côté des parieurs qui ne les connaissaient pas et où l'or coulait à flots continus. Les alcools qu'ils ingurgitaient les rendaient peu attentifs quoique toujours plus que pour les ivrognes sur lesquels elles s'étaient entraînées, mais ils arrivaient avec bien plus d'or que les clients de la Chope-Percée.

Bien sûr, elles finirent en geôles à plusieurs reprises, mais au vu de leur âge elles furent libérées très rapidement, devenant des habituées.

Le vice de tous les voleurs est leur incapacité à comprendre les limites imposées. D'une part, pour l'acte, il fallait s'affranchir des lois, ensuite comprendre quelles personnes sont véritablement intouchables. Le succès leur monta à la tête, si bien que lorsque leur instinct les supplia de ne pas dérober ce bracelet en or blanc au poignet d'un homme à l'allure martiale, leur cupidité l'emporta sur leur bon sens. La technique prit place : d'abord, Cassandre déclencha une rixe à quelques pas de l'homme, deuxièmement un enfant de la rue payé d'une pièce de cuivre accepta une mandale pour avoir l'air suffisamment misérable et demander à l'homme quelques pièces. Il fallait aussi savoir que la mandale n'avait pas été nécessaire, le gamin était clairement un pouilleux de la pire espèce, n'ayant même pas de taudis, mais les deux gamines n'en avaient que faire. C'était ainsi qu'elles avaient appris, et ce serait ainsi qu'il apprendra. Lorsque l'homme porta la main à sa bourse, Daredjan dans son ombre décrocha d'un geste habile le bracelet. S'en emparant, les yeux brillants, elle ne vit pas venir la dextre qui s'empara de son poignet, mais même en le voulant, elle n'aurait pas pu rater la première des nombreuses claques qu'il lui administra. Sonnée, elle prit quelques minutes à distinguer les deux yeux sombres qui la fixaient, mais seulement quelques secondes à déglutir en voyant le tatouage sur son front. Il articula, mais le sifflement qui résonnait encore dans son crâne la rendait sourde.

Cassandre capta la situation envenimée qui touchait son amie, malgré les mouvements de tête de Daredjan - qui espérait ne pas engloutir sa comparse dans le bourbier dans lequel elle s'embourbait -, elle se rua sur lui. Elle recouvra l'ouïe pour entendre son hurlement quand elle se jeta sur lui. D'un poing vengeur derrière le crâne, elle frappa. Il ne broncha pas, et dans un geste flou, il mit à terre Daredjan avant de s'en retourner à un simulacre de combat qui ressemblait à une démonstration de force face à Cassandre.

Lorsque la voleuse se releva, il tenait le bras de la bagarreuse dans une torsion douloureuse, la lame d'une dague sur son cou. Toujours, les deux jeunes filles avaient été conscientes des risques de ce qu'elles faisaient, mais l'acier froid sur sa gorge, était une réalité à laquelle aucune ne s'était préparée. Autour, des spectateurs observaient la scène sans intervenir.

C'est ainsi que Daredjan commença à travailler pour les Sgurzs, une petite frappe, une petite voleuse parmi tant d'autres à leurs soldes.

 


La Voleuse de la cour des Grands : à deux rues de l'école de magie, au nord du canal.

(1231-1232)


Pendant des années, elle avait entendu parler des Sgurzs un groupe de criminels notoires d'Abheleim, insaisissables. Le tatouage qu'arborait l'homme qui l'avait faite entrer de force dans le groupuscule afin de rembourser l'affront était le synonyme d'impunité dont rêvait la jeune adolescente. Elle se mit en tête de leur faire honneur, d'autant plus qu'elle avait croisé l'homme qu'elle estimait être son père parmi leurs rangs, elle voulait les rendre fiers et être reconnue. Ainsi, avec l'or, pensait-elle, elle pourrait sortir sa mère du Taudis et l'emmener où elle le voudrait.

Il lui fallut apprendre à faire mieux, les petits vols à la sauvette faisaient l'affaire pour deux enfants, mais ils n'étaient pas dignes des Sgurzs, auprès de Damien, l'un des leurs, elle s'échina à s'améliorer. Il était de sept ans son aîné, et était un Sgurz depuis longtemps, aussi ils firent de nouveau un duo afin de dépouiller la demeure des de la Bruyère qui avaient plus d'or qu'il ne lui en faudrait pour vivre une dizaine d'années. Apprenant à se faufiler dans les ombres et à observer afin de choisir le meilleur moment, Daredjan apprenait la véritable signification d'un vol. Cassandre, quant à elle, dut combattre lors de combats clandestins auxquels ils participaient à Proncilia afin de rembourser sa dette. L'obstination de la voleuse, et son nouvel allié suffirent à lui apprendre les ficelles du métier.

Jusqu'au grand projet, un vol de haute volée du Temple de Donblas lui-même. La gamine était trop jeune pour se rendre compte du blasphème et dans l'équipe il y avait son ami Damien ainsi que celui qu'elle estimait être son père.

Elle était chargée de faire le guet et de sonner la retraite, l'objectif principal était de piller les richesses du temple, aucun de leurs membres ne voulait toucher à l'épée de Donblas, les risques étaient trop élevés et l'arme impossible à revendre. Ils visaient néanmoins les artefacts bénis des Prêtres, espérant ressortir avec le pactole.

L'opération se déroula comme prévu, au milieu de la nuit, les Paladins furent endormis à l'aide des fléchettes empoisonnées de l'équipe des Sgurzs. L'un des orphelins du Temple parvint à sortir par l'un des souterrains dérobés. Le voyant, Daredjan entama de le courser afin de l'empêcher de sonner l'alarme. Elle l'assomma.

Le bruit qu'elle fit réveilla une demeure voisine, et elle parvint à sonner l'alerte au même moment que les habitants appelaient la milice. Une course poursuite survint au milieu de Proncilia, deux d'entre eux furent attrapés, dont Daredjan.

Elle fut enfermée en geôles.

 

Barreaux d'acier et ennui(s) : au sous-sol de la milice, au Sud du manoir du Magistrat.

(1232-1233)


Il était difficile pour les autorités d'établir une peine adéquate pour l'enfant, à quatorze ans elle l'avait l'âge requis pour s'engager dans l’armée, mais il n'était pas envisageable de la placer dans l'armée après qu'elle ait tenté de voler. Elle comparut au cours d'un procès, les charges à son encontre étaient telles que les peines étaient multiples, allant de la peine de mort, à la main coupée, en passant par la prison durant quelques années. Sa faible implication ainsi que son jeune âge la protégèrent des deux premiers, mais elle fut envoyée en geôle avec une marque au fer rouge sur l'omoplate gauche en déshonneur pour ses actions blasphématoires, le pardon qui lui avait été accordé pouvait disparaître au moindre pas de travers.

Elle nourrit une rancœur sans limite à l'égard des autorités durant cette période, maltraitée par une poignée de miliciens, grognant envers tous ceux qui lui tendaient la main.

Plusieurs fois on lui offrit de sortir à condition de leur donner des informations, mais Daredjan se voyait déjà comme une Sgurz et il n'était pas question qu'elle les trahisse.

Sa peine était prévue pour durer cinq ans, elle n'en fit qu'un. L'équipe revint, organisant l'évasion de la gamine et de leur compère qui allait être condamné à mort.

Proncilia devenait hors d'atteinte, elle ne put ni dire au revoir à sa mère, ni à son amie et on la fit passer pour morte.

Comme elle n'avait à aucun moment trahi les Sgurzs, ceux-ci estimèrent qu'ils pouvaient lui faire une confiance toute relative. Cela ne les empêchait pas pour autant de vouloir vérifier si elle avait effectivement respecté le silence qui incombait à tous ceux qui se faisaient arrêter. C'est ainsi qu'elle rencontra une jeune fille de deux ans sa cadette, éthérée, pâle, aussi maigre qu'une brindille. Son regard la frappa tant elle semblait lire en elle. Ils la questionnèrent, paraphrasant la même question des dizaines de fois. Ils finirent par considérer que la jeune fille avait été à la hauteur, chose que Juliette, la jeune fille, confirma.

 

Amours, vols et tatouage : sous le lac miniature, au nord du marché couvert.

(1233 - 1237)


Peu après, on lui proposa de recevoir le tatouage des Sgurzs, elle qui se voyait déjà rester pour toujours à Abheleim accepta. Refusant qu'on le lui tatoue sur le front, il acheva sa course sur son omoplate droite, comme pied de nez à l'encontre des autorités. Elle était désormais une véritable Sgurz.

Durant les années qui suivirent, elle continua de semer le chaos partout sur son chemin, ne s'arrêtant que pour partager quelques moments avec Juliette. Les deux jeunes filles se ressemblaient si peu, constituant une énigme l’une pour l’autre, qu’elles se lièrent rapidement d'amitié.

En parallèle, elle noua d'autres liens plus charnels avec un certain Brorn qui était un Sgurz depuis quelques années. La vie lui semblait douce, vivant que de vols et de crimes commis en toute impunité, l'époque des bas quartiers de Proncilia lui semblait lointaine, désormais. Elle n'oubliait ni sa mère, ni son amie, ni les quelques rencontres qu'elle y avait fait, cependant sa route avait bifurqué. L'adolescente vivait ce qu'elle considérait être sa meilleure vie, dérobant à des gens riches ou pauvres tout ce qu'elle pouvait obtenir. Abandonnant le peu de morale qu'elle avait eu jusque-là, quitte à commettre des meurtres pour pouvoir s'en sortir, c'était le jeu, se disait-elle. Ils n'avaient qu'à être meilleurs, se rassurait-t-elle.

Mais peu à peu, au fil des années, Juliette s'affaiblissait, elle avait une très faible constitution et une capacité à ressentir ce que les autres pouvaient éprouver, mais parfois elle avait des crises convulsives inexplicables, la seule chose qui arrivait à l'apaiser était de la plonger dans un état de sommeil profond, mais ils se refusaient à le faire à nouveau.

Peu à peu, elle remettait en question les actions des Sgurzs envers son amie, se questionnant sur ses propres actes lorsque Juliette la questionnait sur ce qu'elle faisait, pouvait-elle la regarder droit dans les yeux et dissimuler qu’elle ne ressentait rien quand elle pensait à ce bourgeois qu’elle avait égorgé ? Les pièces d’or qu’il avait, il aurait pu lui donner. Elle en avait moins que lui, cernée par ses gardes, il ne restait qu’une option : couper le flot d’or qui les poussait à lever leur arme. Non, c’était mal, aussi elle passait sous silence ses crimes, Juliette imaginerait quelque chose de moins grave.

Elle croisa la route d'une certaine Ismérie, une Shaamah qu'elle essaya de voler mais qui ne se laissa pas faire, les deux voleuses se retrouvèrent à se détester, puis lentement mais sûrement elles devinrent deux amies proches. Ismérie avait une mère qui s'appelait Gaby chez laquelle Daredjan appréciait aller. Elle était une soigneuse qui savait faire des potions, cela lui rappelait sa propre mère qui lui manquait. Entre Juliette et Ismérie, les Sgurzs perdaient progressivement de l'influence sur la jeune fille, celui qu'elle pensait être son père s'était avéré être un de ceux qui l'empêchaient de voir aussi souvent qu'elle l'aurait voulu. Ismérie quant à elle venait d'une Caravane dans laquelle avait régné l'entraide et l'amitié. Daredjan avait trouvé ça mignon.

Puis. La guerre.

Le mur devint l'un des plus grands champs de bataille, elfes, coaciens, tinymony's affluèrent ainsi que les armées de Viple. Ismérie lui intima qu'elles devaient fuir, mais il était impossible pour Daredjan d'abandonner Juliette entre les griffes des Sgurzs... Et encore moins dans celles du Royaume.

Le soulagement fut absolu lorsque Gaby accepta de les emmener toutes les deux. Elle se détourna de Damien et de Brorn, elle se détourna des vols qu'elle commettait, elle se détourna de l'impunité qu'elle y avait trouvé comme ode à la liberté et profita du chaos pour ne plus jamais revenir à Abheleim.


 

Culture : sortie Ouest de Sonak, à côté d’un autre lac.

(1237 - 1239)


Gaby, la mère d'Ismérie avait accepté de prendre Lucinda sous son aile. Ensemble, les quatre femmes prirent la route de la fuite. Daredjan eut l'impression de revivre sur des routes que jamais elle n'avait arpenté. Gaby lui faisait penser par bien des manières à sa propre mère qu'elle avait dû abandonner afin de ne pas la mettre en danger vis-à-vis des Sgurzs. Elle passait tout son temps avec elle, afin de chercher à trouver un remède qui pourrait sauver celle qui lui avait sauvé la vie. D'habitude, Juliette finissait droguée, inconsciente lorsque ses émotions la submergeaient, mais même lorsqu'elle les suppliait de l'abandonner, Daredjan se faisait violence pour ne pas lui mettre un coup, il n'y avait aucun monde où elle accepterait cette solution. Grâce à Gaby, elle eut une vision plus claire de l'affliction qui touchait son amie, son esprit cartésien lorsqu'elle réfrénait ses émotions colériques, lui firent remplir un carnet de notes des maux qui l'accablait. Ensemble, elles parvinrent à pallier les effets de sa malédiction. Lors d'une crise, elles l'enveloppaient dans une couverture et lui donnaient quelques herbes qui lui permettaient de se relaxer, puis la laissait seule. Peu à peu, ses crises s'apaisaient et elles pouvaient reprendre le voyage. Ce fut à ce moment où Daredjan appris à contenir ses émotions. Lorsque, malgré leurs précautions, elles croisaient des bandits, Juliette restait en arrière et l'adolescente allait au front accompagnée d'Ismérie. Libérant enfin les émotions qu'elle réfrénait afin de ne pas submerger Juliette, elle devenait une véritable furie. Un hommage à Cassandre, songeait-elle alors.

Elle n'oublia jamais son amie, si leurs routes avaient divergé, elle se promit de ne pas laisser le temps affaiblir les nouveaux liens qu'elle venait de créer.

Le quatuor arriva à Sonak, ville des penseurs... Et le purgatoire de Daredjan, heureusement Gaby était là pour lui enseigner ses connaissances sur les plantes, sinon elle se serait pendue d'ennui se disait-elle.

Ils étaient si lents.

Si mous.

Si réfléchis.

Mais Juliette reprenait des couleurs, elle découvrait quelle était l'affliction qui la touchait, comment lutter contre ses crises ou ses délires comme elle les appelait. Un certain Shaamah qui se nommait Roha tournait d'ailleurs un peu trop autour de son amie et de Gaby, ce qui l'agaçait au plus haut point. Elle ne voulait pas qu'il s'immisce, mais force était de constater qu'il apportait à l'une comme à l'autre de la stabilité.

Au bout d'un an, peu de temps après le mariage de Gaby, abandonnant déjà ses résolutions de ne plus abandonner ses amis, elle annonça son départ. Quelle ne fut pas sa surprise d’apprendre qu'Ismérie tournait en rond et que Juliette ne voulait pas rester sans elles. Elles préparèrent leur voyage, subissant durant des semaines les recommandations de Gaby, mais toutes trois ne tenaient plus en place, surtout Daredjan.


 

Camaraderie : en forêt, dans les villes, partout mais jamais très longtemps.

(1239 - 1244)


C'est ainsi que toutes trois reprirent la route, elles se devaient de changer d'identité.

Juliette devint Lucinda.

Ismérie devint Jill.

Et enfin, Daredjan se fit appeler Gabrielle en hommage à Gaby pour laquelle elle éprouvait la plus vive admiration.

Jill avait toujours vécu une vie de Nomade afin de s'arrêter à Abheleim, aussi était-elle le guide au travers des forêts. Lucinda, quant à elle, avait des crises de moins en moins fréquentes... Et enfin, Gabrielle s'entraîna à manier les armes ainsi qu'à préparer des remèdes pour ses amies. Toutes trois formèrent une nouvelle combine, lorsque des bandits les attaquaient, Lucinda s’avançait et usait de son pouvoir pour les perturber, évaluant ainsi à quel point ils pouvaient être dangereux, jusqu'à ce que Gabrielle leur jette une potion fumigène, alors la Shaamah et elle, équipées d’épais foulard, se ruaient dans la mêlée. Parfois, Gabrielle devait extraire Lucinda, mais le plus souvent celle-ci détalait de son propre chef laissant tout le loisir à ses comparses de méfaits de détrousser les brigands.

Pour les voyageurs ? Lucinda faisait l'éplorée craignant pour sa vie à cause de deux viles brigandines. Jill se chargeait d'expliquer que son amie malade avait des problèmes de conscience, et au vu de la carrure famélique de Lucinda ce n'était pas bien difficile à faire croire. Pendant ce temps, Gabrielle assommait les potentiels gardes un par un, et s'il n'y en avait pas elle arrachait le magot.

Leurs pas les menèrent finalement à la rencontre d'un sombre bourgeois prétentieux, arrogant et détestable qui lorgnait sur Lucinda comme Gabrielle lorgnait sur l'or.

Bien sûr il lui apporta de l'aide et à Jill aussi, les deux comparses en pâmoison devant lui ne virent pas surgir Gabrielle, qui n'ayant rien oublié des techniques ancestrales, tenta de l'éborgner de deux doigts affûtés. Ses deux amies n'eurent de cesse de la fâcher à cause de cela – ce qui lui rappelait qu’en plus elle avait échoué -, en cherchant à améliorer leur magie.

Jill avait un don de préscience et Lucinda d'empathie. Gabrielle avait un don pour les ennuis et cet homme semblait avoir le même. Elle le détesta instantanément et se concentra sur l'alchimie en quête d'une potion capable de lui arracher ses pouvoirs, et il n'était pas question qu'elle rejoigne une quelconque fraternité avec cet énergumène.

L'antipathie immédiate qu'éprouvait Gabrielle à l'égard de Tedeus était viscérale, plus que cela, il lui rappelait les pires membres qu'elle avait pu croiser des Sgurzs, mais si ses amies l'écoutèrent au tout début en s'en méfiant, les présents et l'aide qui leur apporta eurent raison de leur méfiance. Aujourd'hui, Gabrielle sait que Lucinda regrette de ne pas l'avoir davantage écouté, mais jamais elle n'irait ne le lui rappeler.

Pendant ce temps, Gabrielle envoyait de nombreuses missives à Gaby qui lui avait appris à écrire au cours de ses voyages. Elle y racontait leurs péripéties et diverses plantes séchées qu'elle découvrait. Chaque arrêt dans une ville était synonyme d'un envoi de pigeon pour la voleuse. Elle en profitait pour raconter les méfaits du bourgeois et pour l’insulter, Gaby lui répondait le plus souvent gentiment, la laissant se défouler sur le papier, elle lui offrait de précieux conseils également. La place que prenait Gaby dans son cœur, lorsqu’elle repensait à sa mère lui posait problème. Jusque-là, après l’avoir abandonnée en faveur des Sgurzs, jamais elle n’avait osé la revoir…


 

Capitale et Maître d'Arme : à deux rues de la milice, au sud du Temple de Donblas.

(1244 - 1248)


Jusqu’à ce que le trio aille à Proncilia, la Capitale du Royaume, Gabrielle était restée évasive sur son passé, elle leur avait raconté l’histoire des marques sur ses omoplates, mais sans plus de détails. Pas qu’elle ne leur fasse pas confiance, c’est qu’elle n’aimait pas en parler, ni y penser.

Elle laissa ses deux amies qui révisaient leurs nouveaux sorts, d’un quelconque livre que l’autre énergumène leur avait apporté pour se diriger dans le quartier est, plus précisément dans la ruelle juste à gauche de celle des bars, vous savez : juste après le bordel. Le soleil était haut dans le ciel, sa mère avait dû rentrer au taudis. Elle ne toqua pas ; crochetant la serrure peu résistante, elle y mit le pied. Les ronflements l’accueillirent, l’odeur du vin… La gamine était devenue une adolescente et aujourd’hui une adulte. Keanys n’avait pas changé, si ce n’était quelques rides qui plissaient son visage. Gabrielle déposa entre ses doigts un médaillon en or qu’elle avait dérobé puis les referma. Le foulard sur son nez, lorsque sa mère ouvrit son unique œil, elle bondit en arrière avant de s’enfuir.

Il lui était impossible de rester plus longtemps, de lui dire ce qu’elle pensait, de lui montrer qui elle était. C’était trop de risques par rapport aux Sgurzs. Alors, elle la laissa avec quelques mots écrits, la certitude qu’elle se portait bien, et des excuses fussent-elles inutiles.

L’est et l’Ouest était comme l’huile et de l’eau, ils ne se mélangeaient pas ou peu. Elles restèrent un mois, usant des finances acquises, puis un second… puis un troisième… Ses deux amies passaient beaucoup de temps au Temple de Donblas, à lire et à apprendre, parfois Gabrielle les rejoignait pour les écouter lire, faisant mine de s’ennuyer. Elle ne leur avoua jamais que cela faisait partie de ses moments préférés.

Mais un bonheur ne dure jamais éternellement, Jill ressentit le besoin de se déplacer, mais à la fois Gabrielle et Lucinda voulaient rester. Jill reprit sa route seule, mais le contact ne fut pas perdu pour autant, parfois elle revenait et le plus souvent elle leur envoyait des missives de ses découvertes.

Et Gabrielle enchaînait les maîtres d’armes, il fallait absolument qu’elle s’améliore, en abandonnant définitivement le souvenir de retrouver sa mère, elle avait décidé de dévouer sa vie à Lucinda, sans qui elle serait toujours chez les Sgurzs et se serait perdue. Il n'était pas question d'aller au Temple, alors elle chercha autrement, le premier maître d'arme était un homme qui la méprisait pour ce qu’elle était – une femme. Le second, manquant de la reconnaître, faillit la dénoncer, le troisième était trop loyal, le quatrième l’inverse… Elle enchaînait les Maîtres d’Armes comme ses verres. Aucun ne correspondait à la jeune femme qui enrageait de trouver quelqu’un qui lui apprendrait à combattre véritablement plutôt que dans ses escarmouches.

Jusqu’à présent, elle s’en était sortie avec des coups en traître, il fallait dire que la voleuse était douée pour ça, jouant de ses fioles et de divers artifices pour l’emporter. Alors, elle continua ses recherches.

Tesiath Tamus, aussi appelé T.T était un nouveau maître d’armes, il se faisait progressivement un nom. La réputation autour de ce sombre individu, ses problèmes avec l’autorité et les rumeurs autour de celui qui s’étais jadis appelé le Chacal du Roi, attirèrent la voleuse. Leur première rencontre se solda par de nombreux hématomes… Mais elle fut suffisamment satisfaite pour suivre ses enseignements.

 

Triple T : à l'arène Pogo, au Nord de la Banque.

(1248 - 1249)


Après quelques semaines d’entraînement, à discipliner le chaos dont elle abusait dans ses combats, il l’envoya faire des gardes.

L’ironie du sort fit que sa première était chez John le Boulanger de Proncilia, quelques petits voleurs venaient vider ses caisses à chaque fois qu’ils le pouvaient. Selon Tesiath, ils avaient besoin d’une bonne correction et cela lui apprendrait à contrôler ses coups grâce à l’ascendant qu’elle aurait sur ses adversaires.

Mis à part quelques dents envolées, Gabrielle réussit son coup… En repoussant les voleurs des bas quartiers de Trigorn, elle reconnut quelques visages, les enfants de personnes qu’elle connaissait de ses folles années. Il y avait une règle qui existait lorsqu’elle était plus jeune à l’Est, on ne touche pas à l’Ouest. Manifestement, même les lois les plus élémentaires s’oubliaient. Il l’envoya ensuite accompagner un chargement vers Lumetyrion contre les brigands, n’y affrontant que des loups, elle l’insulta.

En compensation il lui offrit le loisir de participer à un grand tournoi à l’arène Pogo de Proncilia. Une sorte de mêlée dans laquelle elle pourrait se défouler. Il lui fallait un nom de scène, elle décida de se faire appeler Triple T. En hommage à T.T qu’elle commençait à apprécier et le triple pour le trio qu’elle avait formé avec ses amies.

Sans nulle surprise, Triple T échoua et finit parmi les premiers éliminés. Cela ne fit que la motiver à prendre sérieusement ces histoires d’entraînements.


 

Alchimiste et Combattante : entre Argelas et Proncilia, troisième goutte distillée.

(1249 - 1252)


La vie de Gabrielle était rythmée par trois choses : l’alchimie, les combats et Lucinda. Cette dernière a toujours été une ancre et un phare pour la voleuse, elle lui a permis de questionner ses agissements et, depuis, Gabrielle tâche d’être une meilleure personne. Au moins vis-à-vis d’elle.

Pour l’alchimie, elle entama de faire des potions améliorant ses capacités, tricher ouvertement en tournoi était bien sûr impossible, mais nul ne suspecterait un petit apport de force par-ci, par-là… En parallèle, cela lui permettait de survivre aux entraînements de Tesiath Tamus qui avait monté un peu plus haut la barre, usant de l’endurance qu’elle avait gagné au cours de ses très nombreux voyages et des réflexes nés de son passé de voleuse, il lui apprit à épuiser ses adversaires plutôt que de tenter un véritable face à face.

Elle faisait de nombreux tournois, toujours sous l’identité de Tripe T, allant même jusqu’à Argelas à quelques reprises pour se mesurer aux plus grands défis en termes de combats, à Proncilia elle participa à tous les tournois officiels et même quelques officieux, prenant une dérouillée face à Cassandre. Elle la reconnut, mais pas l’inverse. Encore une fois, elle dissimula sa véritable identité, ne préférant pas que cela se sache à cause de la menace des Sgurzs qui pèsent toujours sur ses épaules.

Elle commença à gagner et pour la féliciter, Tesiath l’emmena choisir une arme qu’il considérait comme parfaite pour le mélange de brutalité et de finesse que représentait Gabrielle. Cette lame, au bout arrondit, n’était autre qu’un braquemard.

La vie suivit son cours, jusqu’à ce que les mages fassent parler d’eux…

 

Connerie de mages : par là-bas à Trigorn…

(1252 - 1253)

- Gabrielle. Nous devons aller à Trigorn.

- Quoi ?

- Les Thaumaturges ont besoin de moi.

- Hein ?

- S’il te plaît.

- …. Bon.


 

Putain de mages : chez Ta'agroum

(1253 - 1254)



 

La chasseuse nomade : au sein du clan de Faern'aral.

(1254 - ...)

"Nous devons être le rempart abjurateur qui se dressera face aux infâmies commises par certains mages."


Afin de lutter contre sa haine des mages naissante, et face aux révélations sur les mystères de sa naissance, Gabrielle décidera de rejoindre le clan de Faern'aral pour lutter au mieux contre eux et apprendre de leur expérience.


Elle y découvre une véritable famille plus proche de la fraternité que ne l'ont jamais été les Thaumaturges pour elle et apprend à gérer ses excès de colère.


 

Relations :

Famille

Mère adoptive : Gaby, 45 ans.

Père : inconnu.

Mère : Keanys Shanley.

Soeurs adoptives : Jill et Lucinda.


Amis

Tesiath Tamus est son Maître d'Armes et mentor.

Nils compte beaucoup pour elle.

John le Boulanger : le meilleur de tout le Royaume.


Alliés

Durant le Conseil des Mages, Gabrielle s'est alliée à quelques personnes : TeTrOs, Ksara et Elendur.

Durant la Mora, Gabrielle a résisté à l'envie de s'arracher sa propre tête mais ne s'est fait aucun allié malgré ça. Une sombre histoire de grotte au cours d'une nuit entière est le secret le plus gardé de Vesperae entre Nils, Zevran et elle.

Durant le Rêve, Gabrielle a résisté à l'envie d'arracher la tête de : Jill, Za'addha, Akh'tri, Cora, Yendalin, Khayila et même Ka'aila.

Depuis le Rêve, Gabrielle considère le clan comme ses alliés.


Ennemis

Anders

Les Iphurnus

La plupart des Sgurzs

Gabrielle - Daredjan Shanley

Âge : 37 ans

Date de naissance : 1 Yuyio 1218

Race : Humaine

Taille : 169 cm

Métier : Chasseuse de Mages

Musique thème

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