Description physique

La première chose qui peut marquer chez Turindo c'est sans doute sa taille. Même pour un elfe, ses deux mètres sont particulièrement hauts et il ne semble pas chercher à se tasser. Il a bâti sa musculature et son corps pour lutter contre des incendies et des volcans agacés, aussi il s'avère plutôt large d'épaule pour un elfe.

Il porte le plus souvent des tenues simples et élégantes, dans des tons sombres qu'il préfère puisque la suie ne se voit pas dessus, avec des liserés d'or et un collier dont le pendentif est celui du Royaume des Forêts. Bien qu'il n'en ait que très peu de souvenirs, l'elfe chérit le royaume de ses parents et leurs derniers souvenirs.

Il arbore aussi une lame courte à la ceinture depuis 1248 ap. T.C, convaincu par Tanwen, son disciple, de manufacture elfique qu'il a acheté lors d'un de ses retours obligatoires à Cirel.

Une cicatrice traverse son œil droit, héritée d'une branche malavisée qui a tenté de l'assassiner et dont il a survécu, ainsi que diverses tresses, dissimulées sous son épaisse chevelure, qui portent une mèche de chaque personne qu'il aime profondément. En plus de celle de Vynth qui tire sur le vert, que ce dernier a exigé en récompense pour l'avoir sauvé de cette branche.

Description mentale

Turindo est un elfe, aussi jouit-il d'une certaine arrogance si ce n'est propre à sa race, tout du moins propre à sa longévité. Cependant, celle-ci ne s'exprime que sur ses talents, dont il ne manque pas, dans le domaine de la pyromancie, Turindo a conscience d'être excellent, voire d'être l'un des meilleurs. Heureusement, les incendies, et rages de Fulmyne sont de véritables leçons d'humilité constantes pour la Vigie et lui rappellent que le courage ne consiste pas à croire qu'il est le meilleur et que rien ne peut le vaincre, mais de savoir faire au mieux pour vaincre sans mettre en danger quiconque d'autres.

Il est également plutôt obstiné, bien que ça soit compensé par une forte propension à l'évitement des conflits. Turindo fera ainsi savoir à son interlocuteur qu'il n'est pas d'accord mais peu le verront un jour perdre patience et véritablement se fâcher avec quelqu'un. Le meilleur moyen de savoir qu'il est agacé et le mur de silence dans lequel il se plonge et dont rien ne peut l'en faire sortir une fois qu'il est décidé.

Le reste du temps, l'elfe réserve l'essentiel de son tempérament aux autres Vigies, peu à l'aise dans les conventions sociales, il demeure un adorateur de la musique et de festivités, bien qu'il ne consomme jamais aucune substance pouvant entraver ce qu'il est, à cause des raisons du bannissement de Varda.

L'elfe refuse également de croiser la route de chasseurs de bannis, envoyés par Cirel pour finir le sale travail du bannissement et a un rapport compliqué avec certaines décisions de la cité mère, bien que son amertume se soit apaisée avec les années, il ne supporte pas la vision de la justice des elfes et préfère celle des humains, qu'il n'apprécie guère plus.

Histoire

803 ap.T.C.

Naissance

Turindo est né au sein du Royaume des Forêts, de deux parents liés à Danava nommés Laernithar et Sylvëlinna, tout deux prêtres de Danava. Il aura deux frères et une soeur et sera le cadet de sa lignée. Il sera bercé au sein d'une famille très fusionnelle et emplie d'amour.

839 - 850 ap. T.C. - 36 - 47 ans

Guerre et fin du Royaume.

Lorsque la guerre sera déclenchée en 839 ap. T.C, Turindo était particulièrement jeune et il fuira aux côtés de l'un de ses frères et de l'une de ses soeurs, le reste de sa famille restant au Royaume des Forêts pour tenter de le préserver, malgré les animosités qu'ils éprouvaient à l'encontre des dirigeants. Ils partiront sur les routes, et chercheront un endroit où se cacher.

851 - 860 ap. T.C. - 48 - 57 ans

Fuite chez les coaciens

Au bout de quatre ans d'errance, ils trouveront refuge chez les coaciens qui accepteront de les héberger. Période durant laquelle ils apprendront le décès du reste de leur famille aux mains de la guerre. Paniqués à l'idée de devoir affronter une nouvelle guerre et trop jeunes pour prendre les armes, Turindo, son frère et sa soeur tenteront de prendre la fuite dans les marais jusqu'à tomber sur des naggas. De là, ils feront la rencontre d'un membre de la famille Falanyel, venu en renfort pour les coaciens, qui les mènera jusqu'à Cirel.

861 - 900 ap. T.C. - 58 - 97 ans

Découverte de Cirel

Ayant vécu toute leur vie dans le Royaume des Forêts, préservés de l'affliction de la malédiction par le Temple de Danava, Turindo et sa fratrie découvriront pour la première fois Cirel, dont il s'éprendra. Ils seront accueillis et protégés par la famille Falanyel. Pour autant, dans un contexte qui suivit la Grande Fracture, Cirel dans un état critique ne revêtait pas la terre promise que leurs parents leur contaient.

902 - 918 ap. T.C. - 98 - 115 ans

La compréhension et la colère

Turindo commencera à comprendre et à pleinement assimiler la mort de ses parents et la disparition de ceux-ci. Le pré-adolescent commencera dès lors à nourrir une certaine rancune à leur encontre ainsi qu'à l'encontre du Temple de Danava. Il se rapprochera dès ce moment de la jeune varda Perwynn dont la réputation terrible était désapprouvée par les figures des Temples, mais aussi de ceux qui vécurent la Grande Fracture.

919 - 1003 ap. T.C. - 116 - 200 ans

La fougue de la jeunesse

Durant toute son adolescence, Turindo se rapprocha de Varda et apprit auprès d'elle à faire les mille et un coups. Il dissimula aux yeux de tous la découverte de ses dons en 974 ap. T.C qui s'orientaient davantage vers la pyromancie, de crainte que l'on incombe à Varda ses propres déboires. Ils se retrouvaient en secret pour apprendre l'un et l'autre comment manipuler les flammes dont la chaleur menaçait d'enflammer Cirel.

1004 - 1054 ap. T.C. - 201 - 251 ans

L'apaisement

Son amitié avec Varda dura, bien qu'ils finirent par s'éloigner sur leurs objectifs. La soeur de Turindo avait eu un fils et l'adolescent rebelle se transformait en oncle un peu idiot en présence de l'enfant. Il désira le rendre fier, aussi, il commença à oeuvrer au sein de l'armée de Cirel pour rétablir sa réputation terrible. En cela, les Falanyel l'aidèrent beaucoup. Cette résolution s'interrompit lorsqu'en 1054 ap. T.C, quand les dons de Varda la dépassèrent, elle se retrouva bannie. Les Vigies seules parvinrent à aider l'elfe qui avait incendié une bonne partie de la forêt et tué des nymphes. Où il intenta une véritable débâcle, accusant Cirel d'avoir causé sa propre perte.

1055 - 1077 ap. T.C. - 252 - 274 ans

La Découverte de Harroka

Les mouvements des peuples du côté de Harroka et la nécessité de tenir Cirel informée des avancées, ainsi que quelques prophéties poussèrent Turindo à convaincre l'armée de l'y envoyer, ce qui n'aurait jamais fonctionné sans le nouvel appui des Falanyel. Il eut le nez creux avec l'implantation du nouveau roi Keadon qui justifia de rester. Varda parvint à se faire une place parmi les Vigies et avec la naissance de son fils hybride en 1064 ap. T.C, Turindo fut assuré qu'elle vivrait correctement. Cette période lui permit d'acquérir davantage de contrôle sur son don mais fut difficile à supporter avec l'implantation nocive du nouveau roi et de ses mesures liberticides. L'elfe se convainquit que Cirel accepterait d'aider à leur libération dans un accès de naïveté.

1078 - 1107 ap. T.C. - 275 - 304 ans

Retour à la cité mère

A son retour à la cité mère, Turindo paya le prix fort de sa naïveté en prenant conscience que Cirel n'avait aucun intérêt à intervenir dans les affaires d'une île si éloignée. Aussi, il demanda à quitter l'armée et s'appliqua à dissimuler ses dons pour pouvoir rester en contact avec son neveu et sa famille. Quelques brèves idylles ne survirent pas au tempérament insurectionaire de l'elfe et la pacification des plaines le convainquit de se mêler à nouveau d'un conflit qui ne le concernait pas, mais qui une fois de plus impliquait des humains dont il redoutait le tempérament frivol.

1108 - 1136 ap. T.C. - 305 - 333 ans

Vaincre ses préjugés

L'elfe participa à sa manière aux guerres de pacification du Conquérant. D'abord certain que les humains qui lui avaient arraché son foyer et la liberté d'autrui étaient maléfiques, il finit par prendre conscience que ce préjugé l'empêchait de se familiariser avec eux. Ainsi, Turindo participa aux guerres en apaisant les conflits une fois qu'ils s'étaient déroulés, plutôt qu'en intervenant sur le champ de bataille comme à ses débuts. Les travaux de détournement du fleuve Weane manquèrent de faire à nouveau changer son opinion, la ruse des humains et l'insulte à Danava que ses parents chérissaient tant l'ulcérèrent, si bien que depuis sa première intervention à Saphan, il constata que la réaction des elfes n'était pas plus digne de Danava. Un nouveau conflit éclata quelques années plus tard avec la destruction de Rostheim et l'ensemble de tous ces affrontement finirent par le mettre sur la voie des Vigies dont Nendili lui avait parlé à Cirel.

1137 - 1157 ap. T.C. - 334 - 354 ans

Devenir une Vigie

Il prit sa décision en 1137 ap. T.C. de rejoindre définitivement les Vigies. Vingt ans d'entraînement lui offrirent une vision de son don qu'il effleurait seulement. Les les retrouvailles avec Varda confirmèrent sa volonté de s'éloigner de Cirel définitivement, reniant le bannissement mais, avec une certaine sagesse, comprenant la décision. Il prêta serment officiellement en 1157 ap. T.C.

1158 - 1203 ap. T.C. - 355 - 404 ans

La routine et les catastrophes

Turindo devint officiellement une Vigie et se découvrit de nouveaux associés, s'éloignant des conflits qui jalonnaient sa vie et qui la gâchèrent depuis sa naissance. Il se rapprocha d'Olwë durant cette période, qu'il croisait à de nombreuses reprises, apprenant de lui ce qui se déroulait à Cirel et chérissant son neveu par missives et lors de ses très rares retours, puisque malgré son éloignement, il n'en était pas banni. Mais peu à peu, l'état de Varda se détériora, et elle finit par renier Danava. Aucune des demandes de son ami ne la convainquit de changer d'avis, ni même l'autorisation pour la bannie de revenir à Cirel. La malédiction prenait le pas et elle plongeait la tête première dedans. Elle qui lui avait tout appris et qu'il chérissait plus que toute autre comme une soeur, finit par céder et accepter. Ce n'était qu'un mensonge, elle fut retrouvée morte en 1203 ap. T.C, suicidée et avec une simple lettre comme dernières paroles.

1204 - 1248 ap. T.C. - 405 - 445 ans

La déchéance des Vigies

Turindo était désormais la seule Vigie Brûlée qui restait, devant lutter à la fois contre Fulmyne et les incendies qui pouvaient se déclencher durant les saisons moniacales. Il n'eût pas à s'apesantir sur son deuil, trop absorbée dans sa mission et dans ses serments, et développant une maîtrise du feu sans égale. Durant cette période, il manqua de mourir lors d'un des incendies et ne fut sauvé que par Vynth qui n'a de cesse de lui rappeler cet événement. L'effondrement d'une branche en feu a tracé une cicatrice en travers de son oeil.

1248 - ... ap. T.C. - 445 - ... ans

Bâtir l'avenir

Inquiété par l'état des Vigies Brûlées, Turindo cherchait toujours à retrouver des pyromanciens attirés par les flammes des incendies, d'autant que les Vigies venaient de perdre nombre de leurs membres avec la prise d'Eleven Snake. Par la providence, ce fut lors d'une de ses soirées de repos, à l'auberge qu'il fit la découverte de Tanwen aux prises avec un autre homme. Le jeune homme perdit le contrôle de ses flammes et Turindo n'eût pas le temps d'intervenir, pensant qu'il devait protéger son opposant, Tanwen résorba ses flammes un peu trop violemment et finissant défiguré. Il l'emmena chez des amis pour le soigner et lui proposa la voie des Vigies. L'humain et l'elfe aux tempéraments drastiquement différents devinrent un duo de Vigies Brûlées et, à sa manière, Tanwen incarna aux yeux de Turindo le neveu qu'il ne voyait jamais.

Relations

Turindo entretient des relations cordiales avec l'ensemble des personnes qui arpentent son quotidien. Il chérit également le souvenir de Varda, décédée un demi-siècle plus tôt.

Vynth est à ce jour le seul à avoir fait exploser la patience de Turindo en miette, et sans la présence de Locë, la magie de ce dernier lui aurait sans doute valut d'avoir quelques cheveux brûlés.

Il est très proche d'Olwë Falanyel avec qui ils ont beaucoup échangé et qu'il considère comme son petit frère.

Tanwen est la deuxième personne la plus proche de lui, son apprenti et son disciple dont il est aussi fier qu'un père pourrait l'être.

Ses vagues tentatives de nouer des liens, notamment avec Astal qu'il a aidé lors de son arrivée chez les Vigies ont systématiquement donné lieu à une amitié sincère et irrévocable.