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Journal d'Elena, date inconnue.
"En début d'après-midi du 1er arisis 1256, Locë organisa le départ aux côtés d'invocateurs, pour un risque contrôlé du départ. Je ne savais pas encore ce que Ghendry m'avait caché - nous avait à tous cachés, mais Locë semblait si sûr de lui qu'ils trouveraient quelque chose dans les falaises d'Argelas que je ne lui demandai pas ce qui pouvait l'en convaincre. Rien à voir avec le fait d'être alitée. La magie de guérison, divine ou profane, atteignait peu à peu ses limites sur nous autres et trop de soins demandaient trop à nos corps épuisés pour être encore efficace. Ils donnèrent rendez-vous à ceux qui acceptaient de chercher Ghendry au sein de l'entrepôt où Diane de Saphan, Ennya Hurlefreux et Locë les attendaient. Avec le couché de soleil de la veille, ils eurent beaucoup à discuter pour en comprendre les mécanismes et éprouvèrent pour la première fois les paroles de la Tempête. Ils furent téléportés, provoquant ainsi le jour et la nuit par la lutte de la Tempête contre un portail ouvert par l'éther, jusque les falaises d'Argelas, en possession d'un simple artefact qu'ils reconnurent comme étant Quetza pour les guider.
Dans l'éther, je crois qu'ils virent des aspect de son état altéré par les actes de la Tempête, sa coexistence dans un monde et dans l'autre à la fois, ainsi qu'une étrange silhouette que nul ne reconnut. S'ils furent désarçonnés à leur arrivée, rien ne les empêcha de progresser dans les falaises d'Argelas. Pas même une plante carnivore qui, tentant de les leurrer de sa jolie fleur violette, échoua à essayer de dévorer la peau de lézard de Cyrha. Parfois, il vaut définitivement mieux ne pas être appétissant.
Ils furent ensuite ralentis par le Battigrah qui dévorait un cadavre, plutôt que de tenter d'affronter le buffle magique, ils se hissèrent le long de la falaise et firent l'étrange découverte d'une Envolée Velue et, je dois bien avouer, j'aurais passé bien plus de temps à suivre ses pérégrinations à la poursuite du papillon.
J'aurais raté l'entrée de la Ville Cachée, un squelette de dragon comme il n'en existe plus de nos jours dont la gueule squelettique abritait le passage au milieu d'une clairière hors du temps. Ils descendirent, armés de mousses rares, jusqu'à découvrir les fresques retraçant une histoire difficile à suivre mais, grâce à l'ouvrage de Cyrha, comprirent ce que signifiait l'inscription : "Ici demeurent ceux qui n'abandonnent jamais". La porte leur offrit un défi de taille, par son énigme et l'empreinte de main et de pied dans la suie.
Sous la gueule du dragon.
Nous ne ploierons, ni oublierons ; du dessous vient la terre qui tremble.
Nul tyran, nulle fausseté. Voilà l'ode qui, à jamais, nous rassemble.
Vous êtes nous. Nous sommes vous. L'unité des Sang-Morts. Dans notre sang coule nul rubis.
Venez en paix, que notre havre soit vôtre. Venez en guerre, que notre havre se scelle.
Finalement, et quoiqu'il en soit, par leurs efforts conjugués ils parvinrent à ouvrir la porte et entendirent un chant qui les accompagnait dans la découverte du lieu."
Personnages
Ennya Hurlefreux
Assemblée des Mages / Serfs de l'Occulte
Ennya Hurlefreux a fait barrage lors de l'arrestation de Brunehilde Richetour. Peu agressive, elle empêchera néanmoins les personnages de passer en disant que tout était sous contrôle. Ils apprendront que c'était une Trencavel et que c'est une Serf de l'Occulte. Elle aura été remise en cause par le Concile et Colotl lorsqu'elle ouvrira la porte aux Trencavel durant le procès de Richetour.
