Colotl
Le Scorpion
Colotl est l'un des huit masques ayant servi à créer la toile des ébènes, anciennement Poehina, elle a été piégée pour créer le secret.
Factions
Lignées
Caractéristiques physiques :
Le masque
Le masque de Colotl n’a pas d’yeux puisqu’elle fut aveuglée par son ambition démesurée, sa forme scorpioïde représente le penchant naturel de chacun d’agir exactement de la manière qui lui est naturelle. L’argent est un parallèle avec la peau de l’ancienne Régente Esabia que l’on prétendait être aussi magique que l’argent lui-même.
Par ailleurs, le masque déploie une collerette sur les épaules de son porteur qui exprime les émotions et les opinions du masque, s'hérissant ou s'apaisant en fonction de son propos. Cette collerette est particulièrement expressive par rapport au ton qu'elle emploie.
Poehina
En ces temps lointains, Poehina était d’une rare beauté au milieu d’un peuple dont les altérations magiques comblaient chaque défaut, lissaient chaque ride, dissipaient la moindre cicatrice. En cela, ses traits aussi lisses que son visage ne juraient pas avec le reste de la population suffisamment riche pour se permettre de s’offrir les dons du Grand Artisan.
A la tête du Lignage, il était naturel qu’elle doive se conformer aux symboles de richesse et de pouvoir qui permettaient à chacun de se jauger. Les traces de vieillissement étaient des tares pour ceux qui étaient incapables de les dissimuler, mais là où de nombreux individus se pâmaient de yeux bleus, verts, dorés ou pour les plus excentriques des prunelles violettes, orangées, Poehina avait des yeux noirs.
D’aucuns racontaient que ses yeux étaient plus noirs que les ébènes d’Esabia, à sa manière, en brisant l’un des codes, Poehina parvint à présenter une nouvelle marque de pouvoir à la face du monde, si bien qu’à sa suite d’autres yeux sombres apparurent, mais aucun ne furent aussi sombres que les siens.
Sa peau laiteuse avait des reflets dorés qui se muaient en d’autres argentés sur ses mains, au bout de ses doigts de longs ongles courbés dissimulaient les glandes de venin que possédaient toutes les Veuves Noires.
De la beauté artificielle qui était la sienne, Poehina prenait particulièrement soin, prenant des bains de lait régulièrement, une autre part du personnage que la future Esabia avait forgé action après action. Ses tenues étaient toutes composées de grands drapés à la texture évanescente qui dévoilaient sa silhouette filiforme, presque elfique, au quotidien. En temps de guerre, comme lorsqu’elle mena l’insurrection contre l’ancien régent, elle portait alors une armure entièrement noire ainsi qu’un heaume caractéristique dont les deux fentes ne dévoilaient pas le noir de ses yeux.
Le scorpion portait alors son bouclier et son arme qui firent sa réputation au sein du Peuple du Lignage, des artefacts qui entre ses mains dévoilaient sa puissance dévastatrice.
Caractéristiques mentales :
Le masque
Colotl est une entité au pouvoir d’influence démentiel pour ses hôtes, si elle ne les dévore pas comme Ixtelolotli, elle parvient systématiquement à les rallier à sa cause jusqu’à ce qu’ils finissent par agir comme elle le ferait même sans le masque. Le scorpion déploie son venin dans les cellules nerveuses de son porteur pour qu’il devienne Colotl véritablement. Le seul porteur qui soit parvenu à lutter contre elle, durant l’ère barbare, parviendra à dévoiler la véritable puissance du scorpion et la fera parvenir à écraser le Concile jusqu’au bannissement de Cualantli. A ce moment, Tezca prendra le relai et parviendra à la raisonner de nouveau.
Le tempérament belliqueux du masque provient de la frustration de Poehina face à la peur de ses homologues. Pour autant, au premier regard, la Concilière est tout à fait aimable quoique certaines de ses remarques soient acérées. Son ton sirupeux ne masque pas si bien le mépris qu’elle nourrit envers certaines personnes qui affichent leur méprisable faiblesse face à elle.
Poehina
Poehina était une femme d’ambition, de puissance et d’influence. Aussi exigeante envers elle-même qu’envers son entourage, un trait de caractère que les événements qu’elle traversa participèrent à affirmer et lui conférèrent une intransigeance méprisante face à tout ce qui pouvait représenter de la faiblesse à ses yeux.
Ses armes furent les deux faces d’une médaille, le désir et le danger d’une part et le pouvoir et la peur d’autre part. C’est ainsi que Poehina parvint à asseoir sa domination sur le Lignage, affiliée à l’esprit les rituels qu’elle pratiqua avec un mépris pour le danger évident de ceux-ci lui permirent de devenir l’une des femmes les plus puissantes du Lignage grâce à son rubis.
Les traits de caractère hérités de son rang de puissance entre ses volontés manipulatrices et sa prévoyance devinrent de plus en plus marqués avec ses différents gains de pouvoir et elle parvint ainsi sans mal à conserver sa place au sommet du monde. Loin d’être aussi tyrannique que ses prédécesseurs, elle laissait à ses sujets la possibilité de lui obéir par appréciation en leur offrant des présents qu’ils soient matériels ou dans leurs espérances, en cas de trahison ou de refus d’obéir, Poehina révélait le visage du scorpion.
Particulièrement émotive dans sa jeunesse, son ascension au rang d’Esabia réduisit à néant ce qu’il pouvait en rester aux yeux de tous. Sensible à son apparence physique et à ce que les autres pouvaient percevoir d’elle, elle mit un point d’honneur à présenter l’allure d’une régente intouchable quitte à éloigner ses rares alliés pour qu’ils ne puissent pas servir de point d’appui. Pour autant elle présenta un peu de sentimentaliste par rapport à certains membres de la Serf-Ville, notamment le jeune bâtard Isaiah qu’elle recueillit et avec lequel elle eût une relation mêlant de l’amour et de la domination mentale. C’est également auprès d’Andath qu’elle présentait quelques failles dans son apparence, un conseiller en qui elle avait toute confiance.
Déterminée à obtenir le rôle d’Esabia, elle honnissait les ordres de succession et prophéties métaphysiques. Poehina considérait que ce qui pouvait mener une personne à régner était bien les sacrifices qu’elle était prête à faire dans l’intérêt de tous et qu’un être régnant ne pouvait être aimé de tous. Considérant que les traitements de la Serf-Ville étaient inhumains elle prévoyait de les faire disparaître mais en attendant ne s’empêcha pas d’y envoyer certaines figures de pouvoir qui se mettaient en travers de son chemin, dissimulant ainsi aux yeux de tous ses véritables ambitions.
Selon elle, il ne fallait pas céder à la peur parce que des événements risquaient de se prévoir, elle avait entamé la préparation de divers plans de protection des siens auxquels certains membres du Clan de l’Antre eurent recours lorsque le Secret des Ébènes les frappa.
« Le lignage a été créé par Esabia mais nous l’avons changé, nous en avons fait une version terrible et incroyable à la fois. Le titre ne devrait pas revenir à la couleur du joyau de naissance mais bien aux actes qu’un être serait capable d’effectuer pour y accéder. Le pouvoir ne change que ceux qui ne savent pas se conformer au temps. »
Histoire :
En ces temps éloignés, avant l’ère démoniaque, le Lignage était le nom du système politique régnant sur l’ensemble du continent et des îles plus éloignées ; dirigé par un concile de Lignés sous la supervision d’Esabia depuis les Guerres Sorcières. En l’absence de la personnification du sort, la place était occupée par un régent ou une régente.
Née au sein du clan du Crépuscule, Poehina est née parmi les riches héritiers qui logeaient le long des plages au Sud du continent. Le clan du Crépuscule était alors l’un des plus puissants du Lignage, l’un de ceux où l’on pouvait trouver le plus grand nombre de Veuves Noires dont le pouvoir se démultipliait durant les longues nuits de lanjis. Issue de la lignée désignée par Esabia pour la régence du Lignage en son absence, sa mère était destinée à devenir régente.
Ainsi choyée par son peuple et les hautes castes du Clan du Crépuscule, Poehina reçut une éducation basée sur les valeurs de la régence tout en s’échinant à combattre aux côtés des Sorciers des Astres, les soldats du Lignage pour parfaire son éducation martiale. Poehina considérait que maîtriser sa magie était naturel et qu’il lui fallait apprendre les armes pour l’effort.
Lorsque le temps vint pour la mère de Poehina de prendre la régence, c’est une prophétie de la Tisseuse qui la poussa à abandonner son statut et qui provoqua en la jeune sorcière du crépuscule une haine féroce envers tout ce qui pouvait se rapprocher d’une prophétie. S’en suivit une période où le régent en place détruisit chaque parcelle de pouvoir qui pouvait demeurer dans le Clan du Crépuscule, jusqu’à éliminer purement et simplement toute l’influence que le clan pouvait avoir.
Suite à cela, Poehina décida de reprendre ce qu’on lui avait arrachée, motivée par une confiance et un espoir qu’elle plaça en elle-même seulement, aux côtés de Gurthang qui lui enseigna à manier les armes, elle redoubla d’efforts pour obtenir la puissance physique nécessaire pour redorer le blason du Clan du Crépuscule. Aussi, pendant ce temps, bien que son objectif se situait toujours au Concile du Lignage, elle ne put pas constater la déchéance qui frappa la Capitale et divers clans majeurs avec l’instauration de Serfs Villes qui servaient à évacuer les remugles magiques des hautes instances du Lignage.
Entêtée à l’idée de recouvrer ce qu’une prophétie lui avait arrachée, elle entama diverses attaques psychologiques sur les Clans, entamant de provoquer le ralliement d’alliés et de combattants sans jamais cesser de s’entraîner à manier les armes et sa propre magie de Veuve Noire pour fomenter des pièges et des duperies. Très rapidement, elle se révéla être une personnalité douée pour se faire apprécier et pour obtenir la fidélité de ses futurs sujets, ce qui naissait en secret n’était que les prémices de la Révolte Rubis qui frappera le Lignage.
En ces temps reculés, divers rituels étaient pratiqués permettant de descendre toujours plus profondément dans la Ténèbre qui se nommait également le Soi. Un lieu où l’on se rapprochait du pouvoir de Ptahe. Elle pratiqua l’un des rituels les plus dangereux afin de pouvoir obtenir l’un des joyaux les plus puissants : le rubis. Pour cela, elle sacrifia un peu de sa stabilité en faveur de son tempérament de Veuve Noire mais elle avait déjà acquis la loyauté de ses futurs sujets.
Elle mena la Révolte jusque dans la Capitale, armée des présents qui lui furent offerts par Jytsal un forgeron du Clan de l’Antre avec l’œil du scorpion et du Fer du Crépuscule que son clan lui offrit pour ne jamais avoir abandonné, ces deux artefacts devinrent le symbole des Révoltés.
Afin de pouvoir accéder à la Capitale, Poehina demeura au sein de la Serf Ville et y découvrit l’un des mages les plus puissants qui y avait été exilé pour son sang bâtard : Isaiah. Orné au gris, le jeune homme était pestiféré à cause des contes et des légendes qui existaient au sujet du Gris. Elle le prit sous son aile et demeura dans la Serf Ville de longs mois. L’inhalation de l’air toxique provoqua la stérilité de la future Esabia, la convainquant d’autant plus que ce traitement était inhumain.
De nombreux mages périrent sous leur passage. La première chose qu’elle fit une fois le pouvoir arraché et l’ancien régent tué, fut de réorganiser le Concile. Des rumeurs racontaient que Poehina avait poussé la Tisseuse à la folie, sans jamais avoir de certitudes puisque jamais elle ne nia ou admit son tort, quoiqu’il en soit elle bannit la Tisseuse du Concile ainsi que de nombreux autres individus. Elle les envoya dans la Serf Ville pour qu’ils goûtent à leurs propres actes comme premier décret.
Le temps s’écoula et Poehina fit interdire catégoriquement la présence de Faederath sur les terres du Lignage, sachant que les créatures des mythes entreraient en guerre à son encontre si elles savaient le titre qu’elle comptait s’octroyer. Divers abus eurent lieu de la part de ses subordonnés qui mutilèrent ces créatures, certains furent sanctionnés, seul Gurthang s’en sortit après avoir arraché la corne d’un Faederath nommé Quetzalcoalt.
On lui raconta des prophéties de la Tisseuse prévoyant sa chute mais elle refusa de les écouter et continua d’asseoir son règne jusqu’à ce que Jelila naisse. Considérée comme la future Esabia, Poehina n’était pas prête à abandonner son trône à une enfant sous l’unique principe qu’elle était ornée au noir, aussi tenta-t-elle de la manipuler. L’enfant échappait de plus en plus à son contrôle, la poussant à commettre une erreur dont les regrets l’accablèrent sans qu’elle n’en montre une once. Elle pénétra l’esprit de Sorcière et celle-ci plutôt que de briser le Calice de Poehina, voyant les véritables volontés de la future régente et croyant aux mêmes principes, brisa le sien.
En brisant le Calice, la jeune fille était devenue complètement folle et ses pouvoirs démesurés mettaient en danger la sécurité de la ville, aux côtés de Gurthang, elle tua Esabia et déclara qu’elle devait le devenir. Gurthang est le seul à connaître les regrets qui habitaient Poehina.
Si elle considérait que les hommes souffraient davantage de la perte de leur patrimoine que de leurs pères, elle touchait juste pour certains des membres du Concile qu’elle avait envoyé à la Serf Ville, de là ils entamèrent de faire monter une grondeur qu’elle dut régler. C’est Isaiah, le bâtard qui devint son bras droit qui s’y rendit pour les faire taire. Il revint un jour avec l’un des Conseillers qui avaient été bannis : Andath.
Il l’épaula et proposa ses services au scorpion afin de l’aider à diriger le Lignage comme une véritable régente. Après plusieurs années à conquérir sa confiance, il y parvint. Elle prépara lentement mais sûrement son ascension au rang d’Esabia, acceptant sur les conseils d’Andath la venue d’une nouvelle prophétesse au sein du Concile : Thessya.
Quelques jours avant son sacre d’Esabia, la cheffe du Clan des Azurs lui fit une prophétie qui prévoyait sa chute, la même que la Tisseuse avait formulé des années auparavant.
« Vous serez noyée dans l’oubli,
Lorsque viendront en ces terres,
Les monstres d’une nouvelle ère,
Car la vôtre ne sera qu’agonie. »
Seule son appréciation la poussa à ne pas tuer Thessya pour avoir osé lui révéler une énième prophétie, elle la bannit au sein même de son propre clan. Mais déjà, Hyra avait dérobé grâce à Thranduil, Isaiah et Andath l’ébène de Jelila qu’elle conservait.
Elle lança une immense chasse à l’homme envers Hyra et apprendra bien plus tard que sa monture nommée Espoir était en réalité Quetzalcoalt. Cependant, ne parvint pas à les en empêcher, seulement à s’inclure elle et Gurthang dans le sort pour prendre sa revanche envers eux. La venue de l’ère démoniaque la convainquit qu’ils auraient dû rester et lutter plutôt que de laisser périr la plupart des hommes qui vivaient dans le Royaume.
Poehina pardonna à aucun d’entre eux leur couardise et leur traîtrise à son encontre, déployant un peu plus sa haine envers eux et envers tout ce qui pouvait avoir trait aux ébènes et à Ptahe.
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