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Les Missionnés de la Défense iront tout d'abord à la rencontre de Brunehilde Richetour afin de pouvoir échanger avec elle au sujet du procès mais également de l'ancre. Celle-ci aura semblé particulièrement affaiblie physiquement bien qu'elle n'ait pas été tendre pour autant.
Deux jours plus tôt ils auront convaincus la Paladin de Vanilius Aude de devenir une ancre et c'est ce qu'ils lui dévoileront. Après qu'elle eût fermement refusé, les Missionnés se chargeront de tenter de la convaincre d'accepter.
La mère de la Paladin aura refusé avec véhémence jusqu'à ce qu'elle cède pour accepter de la rencontrer, rassurant par la même les Missionnés de la Défense.
Les différents protagonistes seront téléportés au sein de l'auditorium de l'Assemblée, une pièce gigantesque avec de nombreux fauteuils pour assister à la discussion. Les Missionnés et différents témoins seront appelés à témoigner les uns après les autres, avec Quetza qui débutera systématiquement les hostilités.
Ranakha Rodavir se défendra face à des accusations concernant les actions à entreprendre face à une mage noire, Quetza tentant de le désarçonner sur ses capacités de jugement. Il se défendra ensuite en présentant la nécessité d'obtenir toutes les informations pour rendre un jugement éclairé.
Cora Hertham sera attaquée sur son ressenti par rapport à l'école de magie, notamment, mais également les dangers dont elle aurait été victime par rapport à la magie noire. Puis, elle sera remise en cause avec la présence d'un démon au manoir Hertham.
Tom Rivenac sera quant à lui attaqué sur le fondement même des cours donnés et de l'éducation apportée aux élèves, en tant qu'ancien élève de l'école de magie de Trigorn. Il se défendra en explicitant différents points quant au danger que ne représentent pas les Pétrifiés
Nils sera accusé de ne pas avoir fait le nécessaire par rapport aux mages noirs qu'il aurait dû livrer, une fois qu'il se sera défendu, Quetza tentera de l'attaquer sur la menace que représentent les artefacts en la possession de Brunehilde Richetour.
Aleister Iphurnus, quant à lui, sera remis en cause quant à son propre usage de magie noire, Quetza tentant de présenter que les protégés de Brunehilde Richetour n'étaient que des traîtres en puissance. Il se défendra en tentant de démontrer que le dragon ne l'a jamais considéré que comme un élève.
En finalité, le jugement rendu par le juge surprendra l'Assemblée et provoquera le chaos, non seulement celle-ci ne sera pas condamnée à mort mais seulement destituée de son titre de directrice, mais aussi elle deviendra protectrice de l'école de magie de Trigorn avec la création du statut de Daari et également pourra participer aux épreuves pour devenir archimage. Cette remarque surprendra les Missionnés mais également l'ancienne directrice qui ne semblait pas apprécier cette ultime décision.

Le verdict venait de tomber, Brunehilde Richetour ne serait pas condamnée à mort. Le juge releva les yeux vers l’Assemblée, sa voix de ténor faisant pratiquement trembler les murs et à la surprise générale reprit..
Diane releva la tête, les yeux écarquillés et Ennya recula de plusieurs pas vers le fond de la pièce, chancelante. Seule la directrice demeura imperturbable, à l’exception de ses dents serrées.
Le juge se redressa attendant que le murmure se taise.
“Au vu de tout ce qui a été accompli par Brunehilde Richetour au cours de son existence, de ses capacités de mage et de ses faits d’armes, je prends également la décision de l’autoriser à participer aux épreuves pour devenir Archimage.”
Cette fois, les archimages se relevèrent et un mouvement de protestation survint dans la pièce. La directrice tourna la tête vers les Missionnés, cherchant du regard ce qui s’était produit, plus loin, Ennya s’était rapprochée des grandes portes.
Diane se rapprocha d’eux.
“Je vais vous permettre de vous enfuir, cette décision ne sera jamais acceptée...”
Ils déclinèrent l’offre de Diane qui les fixait, impuissante. Lorsqu'ils se rapprochèrent vers Brunehilde Richetour, le masque du juge se planta sur leurs visages jusqu’à ce qu’ils voient un mur s’ériger entre eux et la Directrice. De l’autre côté du mur, ils sentirent des vagues d’énergie déferler et des flammes en lécher le sommet. Le chaos semblait absolu jusqu’à ce que la voix de ténor perce le voile.
“Silence !”
Le mur disparut et le silence régna dans la pièce, les archimages se tournèrent vers le juge.
Ennya en revint aux portes et elle les ouvrit en grand attirant le regard sur elle. Son regard se détourna et un portail s’ouvrit sans qu’elle n’eût à incanter.
La première personne qui en passa le seuil fut une femme de grande taille. Sa démarche et son port altier laissaient à penser que les lieux lui appartenaient. Elle était suivie d’un homme aux cheveux tout aussi noirs, d’un elfe, et de deux jeunes femmes.
L'entrante aux côtés du Huit provoquera la rage du Concile qui apparaîtra uni face aux opposants. La débâcle aura lieu et certains des Missionnés verront une étrange action de la part de Quetza. Ils n'auront pas le temps d'entendre la fin du discours de Louise de Trencavel car Lomion les téléportera à l'école.
Il tentera de répondre à leur questions, mais menacé par des Missionnés légitimement en colère, décidera de prendre la fuite en les laissant avant davantage de questions que de réponses.
Annexes
Rapport d'Aaliyah - au propre.
Rapport de mission - Aaliyah Delacourt
Le procès de Brunehilde Richetour s’est déroulé dans les hautes instances de la place forte de l’Assemblée des Mages.
Les charges à son encontre, cependant, portaient sur nos lois. Comme je le disais dans mon précédent rapport, les charges à son encontre étaient : suspicion de magie noire, association de mages noirs, tortures, trahison à l’Assemblée. Ce procès avait bien été signalé au Royaume et son exécution s’est déroulée selon les prérogatives instaurées ; aucun psychiste n’a été autorisé à pénétrer l’esprit des témoins et l’Assemblée a dû autoriser la constitution d’une équipe de défense. Celle-ci était composée du Capitaine Nils, du bataillon d’Ivoria Strehak, du Lieutenant Ranakha Rodavir - sa hiérarchie demeure peu claire, du Vigneron Tom Rivenac, des élèves Cora Hertham et Aleister Iphurnus.
L’accusation, comme lors du procès d’Eddard de Redan était composée de Quetza membre du concile et Ennya Hurlefreux, membre des Serfs de l’Occulte. Lors du choix de la défense, l’assemblée n’a pas pris compte de mes précédents commentaires sur les risques de conflits d’intérêt pour la Serf. Cependant, cela n’a pas présenté de risques majeurs pour la défense.
Les témoignages furent nombreux : Lucien Guérande, ancien mage noir sous la responsabilité du prêtre Roselin Deschants, Eddard de Redan, Diane de Saphan, Livia Fossecrelle, David Thabeg, Hagrak, les Missionnés précédemment cités. David Thabeg a enfin donné signe de vie et celui-ci semblait blessé par la directrice.
Les témoignages portaient comme l’on pouvait s’en douter sur la magie noire pratiquée par la directrice, déclarée non coupable de ce fait. Les Pétrifiés sont une association de mages noirs qui seraient sous le contrôle total de la directrice (témoignage des différents missionnés) et dont Lucien Guérande ferait partie. Ceux-ci représentent par conséquent un danger pour le Royaume et doivent être surveillés afin d’établir la liste précise de leurs effectifs.
A l’issue du procès, la directrice sera déclarée non-coupable d’actes de magie noire, non coupable de trahison à l’Assemblée et par conséquent de trahison au Royaume, néanmoins jugée coupable d’actes de torture sur l’ancien directeur David Thabeg. Le juge aura rendu le verdict suivant : Brunehilde Richetour est destituée de son statut de directrice et devient «Daari», protectrice de l’école. La nouvelle directrice sera Diane de Saphan. Ils n’ont pas suivi l’ordre de succession de l’école avec Eddard de Redan qui était vice-directeur. Celui-ci n’étant pas lié à l’école de magie et n’ayant pas un niveau suffisant pour l’emporter dans un défi de directeur, l’action ne semblait pas contraire aux règles établies. Cependant, l’Assemblée n’a pas accepté la décision du juge que de permettre à Brunehilde Richetour de participer aux épreuves d’archimage.
Cette problématique n’a pas trouvé de solution car des individus nommés Trencavel ont fait irruption dans la salle (veuillez trouver leurs signalements dans le scellé ci-joint), la magie a été décuplée et un bras de fer s’est lancé entre le Concile et les étrangers. La présence d’un huit et d’oubli dont les Trencavel ont été évoqués.
Ce ne serait pas la première fois que l’Assemblée triche avec les souvenirs et par conséquent une attention toute particulière devra y être portée une fois la problématique Trencavel résolue. Il est également important de souligner que les Missionnés ont été téléportés par l’un des leurs, selon mes informations, ceux-ci auraient été téléportés à Trigron. Je vous demande l’autorisation de procéder à un interrogatoire afin d’en obtenir davantage d’informations.
Un combat magqiue s’est déroulé et j’ai procédé aux côtés de Diane de Saphan à l’évacuation des non-mages. Mes défenses ont failli être brisées dans l’exercice de ce sauvetage. Pour l’heure, l’Assemblée et ses archimages et membres ont été scellés afin d’éviter toute fuite des Trencavel.
Je continuerai d’être les yeux du Royaume pour le Roi et vous tiendrai informés du déroulement de cette invasion.
Le procès du Dragon – Le témoignage de Eddard de Redan.
— Bonsoir. Pouvez-vous décliner votre identité ainsi que vos titres ?, l’interrogea l’avocate Quetza.
— Eddard de Redan, Vice-Directeur de l’école de magie de Trigorn. Chéromancien agréé.
— Vice-Directeur, merci de votre présence ici. Pouvez-vous m’indiquer quelles sont vos tâches à l’école ?
— J’ai la charge de l’organisation des différents emplois du temps des élèves comme des professeurs, de la gestion des problèmes entre les élèves et de l’entretien de l’école.
— Pouvez-vous m’indiquer ce qui vous a poussé à accepter la proposition de la directrice ?
— Comme vous le savez, Concilière Quetza, j’ai été soldat. Avec l’ouverture de la classe en lien avec l’armée et après les troubles du conseil des mages, j’ai considéré que je pouvais avoir mon utilité pour aider à la direction de l’école.
— Etait-ce la seule raison ?
— Non, j’espérais pouvoir également présenter les Thaumaturges sous un jour nouveau.
— Ne craigniez-vous pas que votre manque de connaissances dans le domaine de la magie ne soit un handicap pour vous ?
— Non. Les enfants et les adolescents ne changent pas du tout au tout s’ils deviennent mages.
— Pourtant, certains des élèves présents ont un niveau supérieur au vôtre ; le confirmez-vous ?
— Je le confirme. La puissance et le pouvoir sont des notions qu’on leur rabâche depuis des années. J’imagine être la preuve qu’être le plus puissant n’apporte pas forcément…
— Merci de vous en tenir aux questions. Avez-vous été lié à Rehnya Fossecrelle ?”
Le vice-directeur croisa les bras, affichant un air impassible.
“Je l’ai été.
— Qu’avez-vous fait à son encontre ?
— Comme je vous l’ai dit lors de mon procès, j’ai été enfermé et affaibli. Je n’ai rien pu faire à son encontre directement, soupira-t-il.
— Donc vous confirmez n’avoir jamais tenté d’arrêter Rehnya ?, reprit Quetza, un sourire dans la voix.
— Je confirme.
— En tant que Vice-Directeur, la directrice vous épaule-t-elle beaucoup ?
— Elle l’a fait lorsque j’ai débuté.
— En moyenne, combien de temps passe-t-elle à l’école, par semaine ?
— Elle peut y venir chaque jour de la semaine, comme parfois seulement un ou deux.
— Quel est le cas le plus récurrent ?
— Ces derniers temps, la directrice était moins présente.
— A quoi imputez-vous cette absence ?
— Objection, juge. C’est un appel à spéculations.
— Accordé.
— Que vous disait-elle faire durant ses absences ?
— La directrice n’avait pas à m’informer de ce qu’elle faisait.
— Elle ne le faisait donc pas ?
— Non.
— La directrice passait donc parfois plus de six jours consécutifs sans être présente à l’école ?
— Ça arrivait mais…
— Merci pour votre réponse. Vous confirmez donc avoir eu à gérer l’école seul ?
— J’étais accompagné de l’archimage Diane de Saphan.
— Merci pour vos réponses. »
Le procès du Dragon – Le témoignage du Croque-Mort.
« Bonsoir, merci de décliner votre identité, l'interrogea Ennya Hurlefreux.
— Lucien Guérande.
— Pouvez-vous nous raconter votre rencontre avec Brunehilde Richetour ?
— La Gorgone m’a traqué, il y a une quinzaine d’années, et battu. Ensuite, elle m’a laissé le choix entre la rejoindre ou mourir. J’ai fait le choix de la vie.
— Que s’est-il passé ensuite ?
— Eh bien, plutôt que de la laisser me pourfendre, j’ai accepté de vivre isolé du reste du monde et de me cantonner en dehors des terres des Roland dans l’un des plateaux du mont Khuzdul, j’y ai bâti mon échoppe.
— Qu’est-ce que votre échoppe ?
— Une échoppe des suicides. Elle permet aux personnes désirant trouver la mort de s’y rendre pour y trouver diverses manières, selon leur choix : la corde, la chute libre, la décapitat…
— Merci. Qu’est-ce qui changeait de vos précédentes exactions, vous les tuiez, non ?
— Ah non ! Je ne portais d’aucune manière le coup fatal. C’était eux et eux seuls, je me contentais de leur fournir des outils pour y procéder.
— Quel type d’individus venaient vous voir ?
— Le plus souvent ceux ayant eu divers démêlés avec la justice du royaume et souhaitant pouvoir périr sans… Jugement, j’assurais également le service de ne pas être ramené à la vie après la mort.
— Continuez-vous cette activité ?
— Non, j’ai entamé il y a peu une rédemption auprès du Temple d’Aariba.
— Vous faisiez partie des Pétrifiés ?
— Pour sûr. La directrice avait créé cette association aux côtés de Jourdain Danyah. »
Le procès du Dragon – Le témoignage de David Thabeg.
« Pouvez-vous décliner votre identité ?
— Maitre David Thabeg, ancien archimage et ancien directeur de l’école de magie de Trigorn.”
L’ancien directeur ôta sa capuche et révéla un visage brûlé, la chair semblait artificielle tant la brûlure la rendait brillante et plissée. Le tissu s’étendait jusqu’en bas de son corps. Un mouvement envahi l’Assemblée présente et des murmures de désapprobation se firent entendre face aux stigmates sur son visage, si bien que le juge dû intervenir pour demander le silence.
« Merci. Pouvez-vous, je vous prie, nous raconter votre dernière rencontre avec la prévenue Brunehilde Richetour ?
— C’était en deficos 1253, après le Conseil des Mages. Un assaut avait été lancé contre les jumeaux Fossecrelle sans que j’en sois informé, heureusement, celui-ci permit de traduire à la justice de Donblas les deux criminels. Comme je m’en doutais, la professeure n’aimait pas mes méthodes d’enseignement et non plus ma gestion de cet événement. Alors, je ne fus pas surpris de la voir me défier selon les lois de l’assemblée pour le titre de directeur. Le combat n’a pas eu lieu dans l’une des salles d’entraînement des élèves, en dépit de leur sécurité. Elle déversa ses flammes que je contrais avec de l’algomancie, comme à mon habitude et cela la fit s’orienter vers de la métallurgie. Ma défaite était inéluctable et je voulus abandonner, mais j’en fus incapable, je fus immolé jusqu’à ce que je perde connaissance... Et seul Roselin Deschants pu me sauver.
— Qu’aviez-vous fait durant le Conseil des Mages ?
— J’ai tenté d’abriter les élèves, nous avions de nouveaux professeurs et certains n’appréciaient pas la guerre qui se profilait. Les abus de l’armée se démultipliaient et, à mon sens, l’école ne devait pas entrer en guerre. Sa neutralité était la garantie que les élèves demeuraient aptes à se faire leurs propres avis.
— Est-il vrai que l’élève Spy a été envoyé à deux reprises dans des excursions contre votre avis par Brunehilde Richetour et Jourdain Danyah ?
— Il a été dans les ruines de Phyledrisöna et dans l’ancienne école de magie de Gathol.
— Est-il vrai que le professeur Lepostier avait été possédé par Rehnya Fossecrelle ?
— Hélas, oui. Tous les professeurs ne sont pas des combattants et il me semblait plus prudent de les éloigner, ainsi que les élèves de l’école.
— J’ai l’un de vos rapports concernant le conseil, vous y écrivez que cinq élèves sont morts lors de la disparition de Rehnya Fossecrelle, est-ce juste ?
— Oui.
— Avez-vous pu analyser ce qui a mené à leur mort ?
— Un artefact maudit dans leur nuque, créé et implanté par Rehnya Fossecrelle.
— Les professeurs n’auraient-ils pas dû savoir le détecter ?
— La mage noire Rehnya avait fait en sorte que l’enchantement dissimule la malédiction. Ses capacités de métamorphose la rendaient difficile à trouver... Aussi, il était particulièrement complexe même pour des professeurs de vérifier constamment chaque élève.
— Où aviez-vous déplacé les élèves ?
— Je m’étais associé à Tedeus Fossecrelle, avant que nous connaissions sa part de responsabilité. Il avait permis l’ouverture d’un portail vers des locaux hors de portée de Trigorn et protégé par d’autres mages sur les lieux.
— Rehnya était-elle venue ?
— Non.
— Comment pouvez-vous l’affirmer, si elle se métamorphosait ?
— Les êtres corrompus étaient détectés par un sort de magie blanche.
— Pourquoi les avoir ramenés ?
— La professeure Richetour avait fait en sorte de les convaincre de ne pas se laisser abattre et de partir au combat idéologique, malgré leur absence de protection.
— Serait-il possible qu’aucun élève n’ait été condamné à mort par Rehnya Fossecrelle si vous n’en étiez pas partis ? »
Ennya se redressa et tourna la tête vers le juge.
« Objection, ce sont des suppositions, pas des faits.
— Accordée, intervint le juge.
— J’en ai terminé. »
Ennya jeta un regard aux missionnés de la défense avant de se tourner vers David Thabeg.
« Maître Thabeg. Pouvez-vous nous indiquer les raisons de votre destitution du rang d’archimage ?
— Selon l’Assemblée, la gestion du Conseil des Mages n’aurait pas été suffisamment bien contrôlée.
— Est-il vrai que les autorités royales en étaient venues à instaurer un permis de magie au sein de Trigorn ?
— Oui en effet, c’est…
— Merci pour votre réponse. Pouvez-vous m’indiquer les démarches entreprises afin de résoudre les conflits avec les autorités ?
— C’est une école, pas un bastion de l’Assemblée. Ma mission première a toujours été la sécurité des élèves.
— Est-il vrai que l’élève Salem avait eu l’épaule déboîtée par un membre de Faern’aral ?
— C’est en effet arrivé.
— Aviez-vous entrepris des démarches pour entamer une discussion avec Faern’aral ?
— Objection, intervint Quetza, je ne vois pas le rapport avec le procès de la directrice Richetour.
— Juge, il est essentiel de comprendre la situation dans laquelle se trouvait la directrice afin d’en arriver à devoir affronter le précédent directeur.
— Refusée, vous pouvez répondre à la question, Maître Thabeg.
— Non, aucune.
— Faern’aral qui, en tentant d’en attenter à la vie d’Aleister Iphurnus, tuera un soldat de l’armée. Qu’avez-vous fait à la suite de cela ?
— J’ai prévenu les élèves de faire appel à nous et de ne pas les croiser.
— Vous avez donc décidé de ne rien faire malgré les multiples menaces qui pesaient sur les élèves que vous aviez juré de protéger, est-ce juste ?
— Non, j’ai entamé différentes méthodes pour éviter le conflit et d’envenimer les choses, contrairement à Br…
— Vous avez révélé que le passage au sein du bastion de secours était empêché pour les êtres corrompus, pouvez-vous le détailler ?
— Il fallait être détenteur d’une corruption très élevée, le seuil ne pouvait pas être abaissé.
— Par conséquent, la décision de Brunehilde Richetour de rester et de préserver l’école n’était pas seulement motivée par un combat idéologique, si ?
— Même si elle avait pu, elle ne serait jamais venue.
— Mais elle n’était pas capable de venir, n’est-ce pas ?
— Non.
— Merci pour vos réponses. J’en ai terminé. »
Le procès du Dragon – Le témoignage de l’accusée.
Quetza
— Durant le Conseil des Mages, vous avez détruit plusieurs artefacts majeurs. Comment les aviez-vous obtenus en votre possession ?
— Vous avez bâti un groupe de mages noirs, pouvez-vous me décliner leur nom ?
— Oui, les Pétrifiés.
— En aviez-vous informé l’Assemblée des Mages ?
— Non.
— Ne serait-ce pas de la trahison ?
— D’aucune manière, j’en ai référé à Jourdain Danyah, à moins que vous ne vouliez l’accuser lui également de trahison à l’Assemblée des Mages. Vous n’auriez jamais accepté de prendre ces risques, pour autant, les Pétrifiés ont participé à la chute de nombreux mages noirs.
— Considérez-vous être une bonne directrice ?
— Non, c’est pour cela que je me suis entourée de bien meilleurs pédagogues que moi.
— Pourquoi être devenue directrice en ce cas ?
— Après l’inaction de David Thabeg, j’ai décidé que l’école devait être mieux protégée.
— De qui, de l’Assemblée des Mages ?
— L’Assemblée des Mages est une part du Royaume. L’ouverture des classes pour les mages soldats entre dans l’objectif du contrôle de la magie.
— Selon certaines informations, vous auriez en votre possession de nombreux artefacts ?
— En effet.
— Pouvez-vous m’indiquer où ?
— Dans un lieu sous multiples scellé, préservé des sorts de localisation.
— Répondez à la question.
— Je ne peux répondre à cette question. Lorsque je désire m’y rendre, je trouve la route, j’ai abandonné le souvenir du lieu précis afin d’être certaine que nul ne s’en charge.
— Vous avez décidé de pourtant aller en chercher pour détruire des artefacts sur la place publique ?
— Ce jour-là, un démon est mort.
— Vous aviez fait cela car Livia avait été enlevée. N’est-ce pas ?
— Je me suis contentée d’employer vos méthodes : menacer de rayer de l’histoire. Avec davantage de succès, Concilière.
— Epargnez-moi vos sarcasmes.
— La ville était à feu et à sang. D’une part les mages avaient leur propre grogne légitime face aux autorités et aux maltraitances subies. D’autre part, les autorités se retrouvaient avec des mages devenus hors de contrôle. Il fallait démontrer que nous étions leurs alliés et que nous avions le même ennemi. Ma méthode peut être discutée, mais si Livia avait été enlevée, ça aurait pu être la première d’une longue série. Impunis, ils auraient pu enlever d’autres élèves, ou les rallier. Il n’en était pas question. »
Ennya
— Lors du Conseil des Mages, un artefact de magie noire a été retrouvé : l’écume des profondeurs. Pouvez-vous m’expliquer ce que vous avez fait ?
— Lorsque nous avions trouvé l’artefact, avec Jourdain, nous n’étions pas capables de le détruire. L’artefact étant trop puissant, c’est lui qui se chargea de le conserver en lieux sûrs. Nous pensions alors qu’il était la création de Morgane, une mage noire. Il s’est avéré que c’était en réalité Rehnya Fossecrelle qui avait sacrifié une partie d’un peuple atlante pour le maudire et l’enchanter.
— Cet artefact a été dérobé ?
— En effet, Jourdain avait scellé le lieu par de la magie blanche, mais Tedeus Fossecrelle n’étant pas corrompu, il a pu passer au travers de ses protections.
— Vous avez détruit cet artefact ?
— Faern’aral venait d’arriver du côté de Trigorn pour les actes de magie hors de contrôle de certains mages. Une discorde dirigée par certains Fossecrelle et Iphurnus. L’une de mes élèves, Livia, m’avait parlé de sa volonté d’entrer en contact avec eux pour tenter d’apaiser la situation en explicitant la problématique. Le sachant, nous avons également décidé de leur demander de l’aide. Eldarion Hyamendacil, Adwarin Carahel, Zalfiel Carahel, Basile Legrand, Jourdain et moi-même sommes parvenus à lever le maléfice sur l’artefact.
— Quelles raisons vous ont poussé à créer les Pétrifiés ?
— Jourdain m’avait enseigné quelque chose : si nous désirons remporter une guerre, nous pouvons emprunter deux chemins. Celui des morts, comme je l’ai fait durant tant d’années, ou de convaincre nos ennemis de s’allier à nous. Cette méthode n’aurait jamais été approuvée par la plupart des personnes, puisqu’elle représentait trop de risques. Pour autant, des mages noirs se sont dissimulés dans la même ville que des écoles et les dieux seuls savent combien de manoirs sont encore marqués par ce qui s’est déroulé dans celui de Trigorn, ils ont été chassés par l’armée mais nous considérions qu’en les ralliant à notre cause cela permettrait de
— Que faisiez-vous durant vos absences de l’école ?
— J’étais régulièrement convoquée à l’Assemblée, je menais des recherches en parallèle pour trouver une secte dont j’avais entendu parler. La disparition de l’experte Livia Fossecrelle nécessitait que je mène diverses investigations.
— Vous n’en avez pas informé l’Assemblée ?
— Non, je n’en voyais pas l’utilité.
— Pour quelle raison ?
— J’avais déjà dû pousser son intégration au sein de l’Assemblée, j’imaginais ce qui aurait été dit en découvrant où elle avait disparu. Protéger mes élèves prévaudra sur mes intérêts personnels ou sur ceux de l’Assemblée.”
Le dragon ne cilla pas malgré les murmures qui avaient parcourus les rangs des archimages.
« Pourtant, vous acceptez de rencontrer un membre du Temple de Vanilius pour trouver une ancre et prouver votre innocence ?
— Je l’accepte. »
Personnages
Brunehilde Richetour
Assemblée des Mages
Directrice de l'école de magie de Trigorn, Brunehilde est une ancienne mage noire qui rendait des comptes sur sa corruption à Jourdain Danyah par le biais d'un pacte. Elle désire protéger ses élèves de l'influence des mages noirs. Pour autant, des doutes sur sa corruption depuis la mort de Jourdain émergent. A l'issue de la Campagne, Brunehilde sera Daari de l'école de magie de Trigorn et innocentée de tous les doutes quant à sa corruption.
Ixtelolotli
Lignage
Ixtelolotli est une membre du Concile qui génère le Domaine de l'Assemblée dans l'éther. Lors de sa rencontre avec les Missionnés, elle les menacera, les méprisera et enfin retirera un nom de leurs souvenirs. Selon Yacacuaztli, elle de plus en plus imprévisible depuis la crise des mages.
Quetza
Lignage
Archimage et membre du Concile, Quetza a fait forte impression en s'agaçant des élèves qui étaient présents. Le paon semble se déplacer sur le masque, en essayant de vous en souvenir, impossible de vous rappeler de sa tenue. Elle semble être peu appréciée d'Eddard dont elle a tenu l'accusation à son procès et de Diane. Selon Yacacuaztli, elle apprécierait l'exotisme.
Colotl
Lignage
Colotl est un membre du concile qui est à la gestion des Serfs de l'Occulte. Elle est opposée à Quetza. Rencontrée par les Missionnés de la Défense, elle se montrera polie et acceptera de répondre à certaines de vos questions. Selon Yacacuaztli, elle serait hypocrite mais franche et gèrerai d'une main de fer le danger des mages ainsi que les Serfs.
Lucian Kipiani
Assemblée des Mages
Il était présent lors de l'arrestation de Brunehilde Richetour et avait une main sur son épaule. C'est l'unique archimage abjurateur de l'Assemblée des Mages qui aurait plus de soixante-dix ans. Il est professeur à l'école de Proncilia et souvent dépêché au Mur. Il a été mandaté à Gathol pour lutter contre la Mère.
Eddard de Redan
Thaumaturges
Vice-Directeur de l'école de magie de Trigorn et Maître des Arts, Eddard a déjà vécu un procès de l'Assemblée des Mages qui a servi à réunir des preuves à l'encontre de Richetour. Il est assigné à Trigorn/le Domaine par un sort. Il semble douter de l'innocence de Brunehilde.
Roselin Deschants
Assemblée des Mages / Temple d'Aariba
Les aventuriers ont découvert Roselin Deschants au Temple d'Aariba. Celui-ci est un prêtre et professeur à l'école de magie qui a été le disciple de Jourdain Danyah. Il accepterait de lancer le sort du lien pour aider Richetour, le Croque-Mort reste à ses côtés pour entamer sa rédemption.
Croque-Mort
Temple de Vanilius
Le Croque-Mort fait partie des associés de Brunehilde Richetour. Il ne pratique plus la magie depuis une dizaine d'années, date à laquelle il sera poussé par Brunehilde et Jourdain à arrêter de tuer des gens. Il tue désormais des mages noirs tels qu'Isaac. Il a rejoint le Temple d'Aariba afin d'entamer sa rédemption. Ils apprendront au cours du procès qu'il se nommait Lucien Guérande.
Ennya Hurlefreux
Assemblée des Mages / Serfs de l'Occulte
Ennya Hurlefreux a fait barrage lors de l'arrestation de Brunehilde Richetour. Peu agressive, elle empêchera néanmoins les personnages de passer en disant que tout était sous contrôle. Ils apprendront que c'était une Trencavel et que c'est une Serf de l'Occulte. Elle aura été remise en cause par le Concile et Colotl lorsqu'elle ouvrira la porte aux Trencavel durant le procès de Richetour.
Ihuicatl
Lignage
Ce membre du Concile se tient loin des intrigues politiques et est en charge des renseignements. Ses appartements sont un Temple dédié à une statue inconnue. Elle ne jouit pas d'autant d'influence que les autres Conciliers et se tient éloignée des affaires de l'Assemblée. Selon Yacacuaztli, Ihuicatl serait intéressée par les mystères.